Le blog auto a récemment retracé l’historique de 3851 GT. L’auto a été livrée neuve à Jo Schlesser en 1962, saison qu’elle finira tragiquement à Monthléry en tuant son pilote Henri Oreiller. Elle fut ensuite acquise par le gentleman driver italien Paolo Colombo avant de rejoindre une collection privée. Malgré ce relatif manque de palmarès, le prix de l’adjudication dépasse largement celui de la légendaire Mercedes W196 vendue à Goodwood l’année dernière, qui détenait le record jusque là avec 30 millions de dollars.
Il n’est même pas possible de plaider un emballement ou un phénomène exceptionnel, le prix atteint, même s’il constitue un record pour une enchère, fait suite à deux ventes privées de 250 GTO dans les mêmes hautes sphères : l’ex-Stirling Moss 3505 GT vendue 35 millions de dollars en 2012 et l’ex-Jean Guichet 5111 GT 52 millions de dollars en octobre dernier. La 250 GTO a désormais quitté le champ du rationnel et est entrée dans celui des oeuvres d’art les plus exceptionnelles. Pour preuve, aucune des neuf autres Ferrari de la vente n’a approché la star. Une 250 Mille Miglia de 1953 ex-Phil Hill prend la seconde position avec 7,3 millions de dollars, une 250 GT cabriolet de 1957 atteint 7 millions, comme la 250 SWB Speciale Aerodinamica de 1962. Le prix de la F1 vedette de la vente, une 312 T3 (châssis 033) ex-Reutemann ex-Villeneuve, fait figure de monnaie de fond de poche en comparaison : 2,3 millions…
Source et crédit images : Bonhams