Péages autoroutiers: augmentations de tarifs en vue pour 2019

Les tarifs autoroutiers augmenteront plus que l’inflation au 1er février 2019. Cette hausse supplémentaire est accordée par le gouvernement en contrepartie d’un programme de travaux.La négociation entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires des autoroutes a eu lieu cet été. Jugées trop élevées en regard des travaux prévus en contrepartie, les hausses demandées ont été retoquées, dans un premier temps. Ce plan de travaux a été lancé sous la présidence de François Hollande. Chaque année, les sociétés concessionnaires tentent de gratter toujours plus d’augmentation ce qui donne lieu à des discussions avec l’ARAFER.

Après négociation, il fut arrêté des hausses supérieures à l’inflation seront accordées contre 700 millions d’euros d’investissement dans des travaux routiers. Les hausses seront moins élevées que demandées, mais les travaux aussi (700 millions contre 1 milliard au début des négociations NDLA).

De 0,146 à 0,389% de plus que l’inflation

Les décrets n° 2018-959 et n° 2018-960 ont été publiés au Journal Officiel le 8 novembre. Selon l’AFP : y est stipulé que pour pour les exercices 2019 à 2021, « la hausse annuelle des tarifs de péages applicable aux véhicules de la classe 1 est égale à 70% du taux d’évolution des prix à la consommation (hors tabac), majoré d’une hausse spécifique annuelle de 0,146% » pour ASF et de 0,215% pour Escota (*).

Pour APRR et Area, ces hausses seront de « +0,198% » pour le premier concessionnaire et « +0,389% » pour le second, hors impact de l’inflation qui n’est pas encore connu. En août dernier, de premiers avenants étaient parus au JO pour les autres sociétés, Sanef et SAPN (Abertis), ainsi que Cofiroute (Vinci Autoroutes), autorisant des hausses comprises entre 0,1% et 0,2%.

Contacté par l’AFP, le ministère des Transports a indiqué que « les tarifs 2019 ne sont pas encore arrêtés », soulignant que « de façon générale, les tarifs sont chaque année une stricte application des contrats conclus depuis plusieurs années entre l’État et les sociétés concessionnaires ». Les travaux en question concernent 23 bretelles d’autoroutes (contre 32 initialement prévues dans le plan annoncé en 2016), ainsi que « des aménagements pour la réduction de l’empreinte environnementale » (ouvrages de franchissement de la faune, traitement des eaux de ruissellement, etc.) et l’aménagement de 4.500 places de parkings de covoiturage.

Allongement des concessions contre rebouchage des nids de poule ?

L’an passé, l’ARAFER estimait que certains travaux demandés étaient du ressort des concessionnaires et ne devraient pas ouvrir droit à un allongement de la concession. Et cette année ? Visiblement, l’organisme se satisfait des négociations tenues.

Les sociétés autoroutières pourraient également être mise à contribution pour « reboucher les nids de poule ». C’est le JDD qui l’affirme dans son édition de dimanche 11 novembre 2018. Le principe serait grosso-modo de concéder deux ou trois années de plus les autoroutes, en contrepartie de l’entretien des 12 000 km de nationales.

Une grossière erreur qui consiste pour l’Etat, à dépenser l’argent des recettes post-concession. Certaines concessions arrivent à échéance en 2025, 2031, 2032 ou 2033 et cette solution brûlerait donc déjà les possibles rentrées financières pour régler un souci actuel, plus de 10 ans avant les dites rentrées.

Lexique :

ARAFER = Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires et Routières

APRR = Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (Eiffage)

AREA = Société des Autoroutes Rhône-Alpes (filiale d’APRR)

ASF = Autoroutes du Sud de la France (Vinci)

ESCOTA = Autoroutes Esterel-Côte d’Azur (Vinci)

SANEF = Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Albertis)

SAPN = Société des autoroutes Paris-Normandie (Albertis)

Leblogauto.com avec AFP

(14 commentaires)

  1. « Les sociétés autoroutières pourraient également être mise à contribution pour « reboucher les nids de poule ». C’est le JDD qui l’affirme dans son édition de dimanche 11 novembre 2018. Le principe serait grosso-modo de concéder deux ou trois années de plus les autoroutes, en contrepartie de l’entretien des 12 000 km de nationales. »
    Et après il y en a qui nous disent que la TICPE est suffisante pour entretenir le réseau.

    1. Effectivement. De toute manière le méthode de financement de travaux est floue et complexe.

      Quand il y a des travaux à faire, il y a des devis des appels d’offres, des avances, la réalisation et la fin de paiement. Simple et efficace !

      Avec leur histoires de concessions, à chaque fois l’état et le contribuables se fait enfler. Car on paye un prix qui n’a rien avoir avec la prestation, du coup on ne contrôle rien mais on paye toujours plus cher que la prestation rendue.

      Il suffit de voir les stades, les parkings municipaux etc, gérés en concessions. Un vrai poison pour les municipalités.

      Le pire c’est que cela est un poison de plusieurs années pour des dépenses ponctuelles.

      On fait tout pour créer de la dette.

      1. Et pour donner notre patrimoine a des investisseurs privés, qui sauront etre généreux au prochain tour des éléctions.

  2. « Les travaux en question concernent 23 bretelles d’autoroutes (contre 32 initialement prévues dans le plan annoncé en 2016), ainsi que « des aménagements pour la réduction de l’empreinte environnementale » (ouvrages de franchissement de la faune, traitement des eaux de ruissellement, etc.) et l’aménagement de 4.500 places de parkings de covoiturage. »

    S’agit-il de de nouvelles bretelles ou de gros travaux sur certaines bretelles déjà existantes?

  3. Bizarre, il n’y a pas de collectif pour bloquer les autoroutes pour « lutter » contre la hausse des prix 🙂

    1. Ce n’est pas faux… Les gilets jaunes pestent contre les prix du carburant sans prendre en compte que l’augmentation vient de la montée du baril, ils pestent aussi contre les taxes alors que celle-ci peut nous revenir comme service public.
      … Là, ce n’est que pour des intérêts privés.

      1. Alors imaginons que demain le gouvernement recule (comme pour l’écotaxe) … Les gilets jaunes seront contents… Combien de temps ?
        Les Saoudiens ont prévu de baisser la production du brut pour augmenter les cours du baril.
        Résultat : ré-augmentation des carburants et moins de rentrer d’argent pour l’Etat (qui va se traduire par une autre augmentation de taxe ailleurs) et encore un sale coup pour la transition écologique.

    2. Ça ne saurait tarder, sauf si les prolos tf1 a gilets jaunes, qui n’ont jamais manifesté, se font un peu trop chahuter samedi prochain.

    3. Surement car il existe une alternative aux autoroutes : le réseau secondaire et en plus c’est moins cher ! Autoroute trop chère? pas grave je prends la nationale!

      Il n’y a pas d’alternative au pétrole. Carburant trop cher? ben pas le choix on paye quand même. Le gouvernement le c’est bien, car il veut cet argent.
      La preuve, pour aider les gens : on leur donne de l’argent pour acheter des voitures essences et diesel ! Donc pour continuer à acheter du pétrole.

      pareil pour le chauffage, la csg…

  4. Y a peut être pas de gilets jaunes sur les autoroutes.
    Le Gilet Jaune n’est pas comme jean Yanne (pour les connaisseurs), il adore les départementales ?

  5. Mais arrête avec tes saoudiens, tais toi, t’es fatiguant !!
    Les gens ont des yeux, et des oreilles, ils entendent les fluctuations du prix du baril, le matin à la radio. Et en voit les conséquence a la pompe quand le baril augmente, jamais quand le baril baisse.

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