Depuis la disparition de Pierre Bardinon à l’été 2012, la succession de l’ancien propriétaire du circuit du Mas du Clos n’est pas réglée. Au coeur de la dispute entre les 3 héritiers, une Ferrari 250 GTO de 1964. Elle a été vendue 38 millions d’euros en 2014. Le Tribunal vient de trancher.
Le Tribunal de Guéret (Creuse) a donc décidé que Patrick Bardinon était bien le propriétaire de la Ferrari 250 GTO qui a couru les 24 heures du Mans 1964. Cette dernière a été vendue à un acheteur Taïwanais. Depuis, Patrick Bardinon était poursuivi par Jean-François et Anne, son frère et sa soeur pour abus de confiance.
En effet, la fratrie estime que la Ferrari fait partie de la succession. Tandis que Patrick argue que la Ferrari lui a été offerte par son père. « Mon père me l’avait donnée après mon accident en 1978 » a-t-il répété à la barre du Tribunal. De nombreux témoins se sont produits à la barre du tribunal pour corroborer la version de Patrick.
Pour la partie adverse, le cadeau n’avait rien d’officiel. Même si la carte grise était au nom du frère. On parle tout de même de 36 millions d’euros. Le Procureur était pourtant enclin à verser du côté des parties civiles, requérant 8 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende.
Une collection à plus de 180 millions d’euros
Le Tribunal ne l’a donc pas suivi et a débouté les parties civiles de toutes leurs demandes. Cela ne devrait pas apaiser les tensions entre les 3 héritiers. Les avocats de Jean-François et Anne ont expliqué qu’il fallait faire avancer la succession tout en parlant d’interjeter appel de la décision du Tribunal de Guéret. Il faut dire qu’il y a une sacré collection de Ferrari et autres voitures de course à diviser en 3. Le domaine familial du Mas du Clos revient à Patrick, le « fils préféré ». La société familiale, Chapal (historiquement des peaux, des visons, etc.) a été reprise par Jean-François.
Pierre Bardinon a commencé à accumuler les voitures de course à l’époque où on les considérait comme des rebuts bons pour la ferraille. La collection comptera parmi les voitures les plus chères au monde. Une Ferrari 250 châssis court en aluminium, trois Ferrari 250 GTO (36 produites dont 3 en 1964), une Ferrari 275 P, etc. La 250 GTO à l’origine du conflit a été achetée à l’époque pour 750 dollars seulement, avec 1 500 dollars de réparation. La collection totale est estimée à plus de 180 millions d’euros. Les frais de succession seront payés avec la vente de la Ferrari 275 P, si elle est vendue un jour.
Illustration : Mas du Clos (Pierre Bardinon)
Des problèmes de riches 🙂
Sachant que Pierre Bardinon a eu le nez fin en rachetant toutes ces Ferrari dont personne ne voulait à chaque fin de différentes saisons car la réglementation avait changé.
Et du coup Enzo aimait dire que le seul musée ferrari se trouvait au mas de clos 🙂 (la légende est connue)
Même si les Ferrari ont toujours coûté une certaine somme, tout cela s’est enflammé au décès d’Enzo pour friser l’indécence comme on le voit depuis 20 ans lors des ventes aux enchères !
En effet, la valeur totale de la collection doit être entre 180-200 millions d’euros!
Dans le même genre, l’ancien pilote (et qui roule tjrs) David Piper est lui aussi à la tête d’un sacré patrimoine..malgré lui.
Mais au moins, que ce soit Pierre Bardinon ou David Piper, ils n’hésitaient pas à rouler et à en profiter ! ce sont de VRAIS passionnés, et non des spéculateurs comme maintenant…et comme les héritiers, qui sont à l’abri pour plusieurs générations !
LE MAS DU CLOS !!!!
Tour de France automobile 1992… quelle ambiance ! M. Et Mme. Bardinon, quels personnages. Puis plus tard lors d’une location privée du Circuit. Dommage que ce Circuit soit fermé. Cette collection de voitures mythiques en parfait état de marche. Oui, lorsque Pierre Bardinon a acquis CES voitures, elles ne coûtaient pas chères, mais il fallait être dans la « filière ».
La jalousie est un vilain défaut.
J’ai eu la chance dans ma vie de vivre ou approcher des Mythes de l’Automobile.
Je n’ai jamais été jaloux d’eux. Tous ces beaux moments restent et resteront de beaux souvenirs.
Rouler en 250 GTO … Çà a fait partie de ma jeunesse.
Sachons rester simples.
Pierre
Encore une exemple qui montre que l’argent ne fait pas toujours le bonheur.
Une famille détruite pour « quelques » euros.
De memoire il y a un reportage sur sa collection dans une émission de turbo dans les annees 90….il y avait une 330 P4….autre monument automobile….une grande collection….?
Espérons que le magnifique circuit du Mas du clos ne fasse pas les frais de ce conflit, et continue de témoigner de la passion de son créateur.
Sans compter les Bugatti et Jaguar restantes de la collections…
Celle ci brille surtout par la qualité de ses restaurations faites à l’époque chez les plus grands (Fantuzzi par exemple…) et même sous l’ère du patriarche nombre de voitures essentielles ont été vendues ou échangées. Il me semble que 3 GTO est et restera unique pour un particulier. C’est incroyable. Je pense que c’était la dernière en France c’est un beau gachis quand même…
Le mas du clos est fermé depuis 2011 je crois faute de mises aux normes malheureusement. Patrick Bardinon prévoit l’exploitation d’un circuit terre qu’il a fait construire à côté du circuit historique.
Le souci de ces circuits « à l’ancienne » est qu’ils ne suivent plus les trop nombreuses normes.
Même sans aller jusqu’à une épreuve sportive, le simple rassemblement officiel de voitures, même en parlant de sortie « pépère » était retoqué par la préfecture et rendu impossible sauf à vouloir y aller non assuré, etc.
Outre le coût pour mettre à jour le circuit pour ces sorties privées, cela aurait dénaturé ce circuit (il y a des arbres en bord de piste, des talus, etc. c’est un circuit à l’anglaise).
C’est dommage car une des « carte postale » à l’époque c’était la station service du coin qui pouvait se retrouver avec une file de Ferrari (entre autres) en tout genre.
C’est dommage aussi pour l’économie du coin car les pistards venaient rarement en aller-retour et cela faisait des nuitées, des couverts, etc.
Dommage…
La collection devrait être séparée au moins en 2, sans doute en 3.
Jean-François a aussi l’intention de créer un musée au niveau de la société Chapal (à Crocq dans le 23 je pense, usine historique).
L’histoire de cette famille est comme toutes les familles industrielles…cela commence par un arrière-arrière-arrière grand oncle (Cougny) sans enfant qui refile la société de tannerie de peau de lapin à un neveu et par le truchement des mariages, cela passe de Chapal à Bardinon…et de la peau de lapin peu chic on passe à la tannerie de luxe, le tout mâtiné de course automobile (les bombardiers originels, peau de mouton retournée et imperméabilisée, c’est Chapal).
Bref on a tous les ingrédients pour un « drame » à plusieurs dizaines de millions…bien plus.
N’oublions pas que l’an dernier, (ou il y a 2 ans) une Ferrari de cette collection devait être la grande star de la vente Artcurial à rétromobille…avant d’être retirée peu de jours avant….
je n’ose même pas imaginer le prix de la P4 si elle se retrouverait un jour en vente !!
Concernant le Mas du Clos, n’oublions pas l’essai de la F40 LM par Jacques Lafitte en chaussures bateau !
Mythique, à elle seule c’est LA vidéo de Turbo…et les 3 anglais du grand tour top gear peuvent aller se rhabiller après ça 🙂