Pas de lien entre pollution à la magnétite et maladie d’Alzheimer

La magnétite ou tétroxyde de trifer (alias Fe3O4 ou FeIIO⋅FeIII2O3) se trouve naturellement dans la nature. Mais, c’est aussi typique d’une pollution urbaine. Parmi les origines « humaines » diverses de la magnétite, il y a le chauffage, la cuisson, le bricolage, les toners d’imprimantes, l’industrie. Mais, pour ce qui nous concerne, il y a les transports au sens large. Freins, pots catalytiques vieillissants, etc.

Une étude de 2016 tirait la sonnette d’alarme en montrant un lien entre pollution à la magnétite et la maladie d’Alzheimer. Toute l’étude partait d’une hypothèse de particules présentes dans le cerveau après inhalation. Puis de réactions chimiques « induisant un stress oxydant pour les neurones ».

Or, la magnétite est l’association d’un fer bi-valent et d’un fer tri-valent. C’est un élément chimique très stable. Il peut même rester en l’étant durant des centaines d’années. Des chercheurs du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ont donc lancé leur propre étude qu’ils viennent de publier dans la revue Angewandte Chemie International Edition début octobre.

La magnétite ok, mais le reste ?

Des chercheurs du Laboratoire de chimie de coordination du CNRS ont reproduit les expériences dans les conditions de température et de pH identiques aux conditions physiologiques et ont montré que la magnétite est incapable de se lier au peptide amyloïde et d’induire des réactions d’oxydation.

Ce résultat, en accord avec la très grande stabilité de la magnétite, permet donc de penser que la magnétite est inerte in vivo et qu’il est donc très peu probable qu’elle soit impliquée dans la dégénérescence neuronale observée dans la maladie d’Alzheimer. Cette étude doit conduire à une relecture attentive des travaux exprimant le caractère dangereux de la magnétite dans le cerveau humain.

(source CNRS)

Voilà la magnétite innocentée dans la maladie d’Alzheimer. Mais, la pollution atmosphérique, prise dans sa globalité, est toujours coupable de maladies pulmonaires ou cardio-vasculaires, irritation des muqueuses, etc. Particulièrement visées, les particules fines, et surtout les micro-particules. Beaucoup plus fines que les particules 2,5 microns, appelées PM2,5, elles pénètrent profondément dans les bronches.

Et, voiture thermique ou électrique, le bilan est à peu près le même. En effet, tout véhicule produit des particules d’abrasion (freins, pneus, routes). Les moteurs diesel, traditionnels émetteurs de « grosses » particules, ont drastiquement réduit leurs émissions. De leur côté, les moteurs essence, qui étaient peu émetteurs, se mettent à émettre des particules de plus en plus fines avec l’injection directe (utilisée pour réduire la consommation). Les véhicules essence auront pratiquement tous un filtre à particule.

Bon, au moins, la magnétite est hors de cause.

Illustration : Wikimedia

Un commentaire

  1. Le mieux c’est de rouler à vélo,…Sans pneus, sans freins, …En bois si possible.Y a bien le cheval mais quand il péte ça augmente l effet de serre. Pas glop. ..Et pas de gallop ?

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