Depuis la flambée du brut et laugnentation plus que sensible des prix du carburant à la pompe, un mouvement de grogne national est venu aux oreillles de Thierry Breton, ministre de lEconomie. Ce dernier a donc annoncé, hier à Bercy, quil était absolument hors de question de remettre en oeuvre la TIPP flottante.
« Aujourd’hui, il n’est pas question de remettre en oeuvre la TIPP flottante, les choses sont très claires, le gouvernement n’a pas ce projet ». Thierry Breton a aussi souligné que la taxe intérieure sur les produits pétroliers flottante était « un système extrêmement coûteux ».
La mise en place de la TIPP flottante, entre le 1er octobre 2000 et le 21 juillet 2002, « avait coûté 2,7 milliards d’euros pour finalement un impact relativement limité pour le consommateur, puisque celui-ci n’avait bénéficié que d’1,5 centime d’euros par litre », a ensuite ajouté le ministre de l’Economie lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.
La TIPP, taxe partagée avec les collectivités locales, finance le RMI (Revenu minimum d’insertion) à hauteur de 20 %, a-t-il rappelé. Face à la flamblée des prix du pétrole, dont le baril a frôlé les 60 dollars ces derniers jours, la volonté du gouvernement de Dominique de Villepin « est de poursuivre ses efforts dans la maîtrise d’une politique énergétique indépendante », a expliqué Thierry Breton devant les députés.
Le ministre a évoqué « le nucléaire, le développement des énergies de substitution et le renforcement de la politique d’économies d’énergie » qui est, selon lui, « l’une des plus efficace en Europe ».