Otakumobile

Petit instant d’autocélébration: cette note est la millième que j’impose aux lecteurs endurants du blog auto. Ce soir, double ration de sushis !

Pour comprendre les Itasha, il faut d’abord étudier le phénomène Otaku, dont la renommée grandissante en dehors de son pays n’a d’égale que le ridicule que celui-ci endure de la part de ses compatriotes. C’est généralement un mâle adulescent, obsédé par la technologie et l’univers des mangas, collectionneur invétéré de modèles réduits de robots intergalactiques et de figurines de bishoujo, ces lolitas aux grands yeux très en formes et en uniforme dont l’adoration donne lieu à un commerce florissant.

Inutile de dire que l’Otaku, comme son cousin d’outre-Pacifique le Nerd, a une vie sentimentale qui se résume à des simulations de rendez-vous galants sur sa Playstation et ses activités sociales sont essentiellement composées d’excursions avec ses semblables à la Mecque de sa tribu, le quartier d’Akihabara à Tokyo. L’Otaku est considéré avec une certaine consternation par le reste de la population, qui le tolère parce que: 1) il est inoffensif, 2) il fait marcher le commerce, 3) il est administrateur système dans votre entreprise et si vous le contrariez il change votre mot de passe.

Mais que conduit donc notre nouvel ami l’Otaku ? Il conduit principalement sa console de jeu, bataillant férocement sur le touge dans sa Toyota AE86 virtuelle tirée d’Initial D, manga culte. Et dans la vraie vie ? C’est là que nous reconnectons avec les Itasha. Itasha () décrit à l’origine les voitures répliques de modèles de compétition dont je vous avais entretenu dans une note précédente, mais le concept a évolué ces dernières années, aidé par les nouvelles technologies du jet d’encre et du film autocollant (ou a défaut une grande maitrise de l’aérographe), vers des créations personnelles où les amateurs étalent sur les carrosseries leurs personnages favoris.

Les supports sont divers, de la Wagon R d’occasion à la Nissan Silvia tunée hashiriya pour les plus vifs de la pédale de droite, ou encore des montures réputées chez l’Otaku, l’Impreza et la Lancer Evo qui fascinent notre bonhomme pour leur côté Goldorak. Les fresques sont complétées à l’intérieur par une décoration ad hoc où l’amateur voyage en compagnie de ses dulcinées imaginaires. Qui lancera la tendance dans l’hexagone ? Pour moi ce sera une Renault 18 turbo avec un buste géant de Jean-Claude Tergal, mon idole, sur le capot.

Via Pink Tentacle où vous trouverez beaucoup d’autres images en suivant les liens

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http://www.youtube.com/watch?v=ryUmJjgLTK4

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