« J’dynamite, j’disperse, j’ventile ». La galaxie General Motors éclate progressivement au fil des semaines. Dans l’absolu du moins vu qu’aucun dossier n’est encore aujourd’hui officiellement et définitivement bouclé. Certes toutes ses branches dont va se séparer GM dans les mois à venir disposent désormais de candidat crédible mais la passation de contrôle n’est pas encore effective (quand elle ne rencontre pas d’obstacles) que ce soit Hummer avec le Chinois Tengzhong, Saturn via Penske, Saab avec Koenigsegg et encore Opel avec Magna. Justement en ce qui concerne la firme au Bitz, alors que l’équipementier austra-canadien Magna et ses partenaires tenaient résolument la corde, les autorités politiques de Berlin tempèrent la réussite annoncée de ce repreneur.
C’est le ministre allemand de l’économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, qui l’a déclaré à plusieurs médias allemands. Non rien n’est encore acquis et oui le gouvernement allemand continue de discuter avec d’autres repreneurs potentiels.
Même si Berlin a, depuis un mois environ, passé un accord préliminaire avec Magna, on aimerait bien du côté des décideurs germaniques gagner encore sur plusieurs tableaux dont une diminution du nombre d’emplois sacrifiés sur l’autel de la reprise d’Opel (la dernière estimation table sur 11 600 postes à l’échelon européen). « Nous sommes effectivement en contact avec d’autres investisseurs comme BAIC ou Fiat mais également d’autres parties dont je ne communiquerai pas les identités« , s’est exprimé Karl-Theodor zu Guttenberg.
Un consultant allemand chargé par GM de négocier le cas Opel ne cache pas sa position. « Le projet de Fiat est, je pense, le meilleur car il permettrait de créer un groupe d’envergure mondiale tout en conservant ses racines européennes« , confie Roland Berger. Comme quoi aussi bien du côté de Sergio Marchionne ou des élus italiens, on a eu raison et le flair pour se rappeler aux bons souvenirs des décideurs.
Au Royaume-Uni le ministre Mandelson annonce que le gouvernement soutiendra activement le repreneur (en clair à travers des garanties financières) d’Opel offrant le plus de sécurité sur l’avenir de Vauxhall (5 000 emplois en Angleterre). Comme de coutume depuis des semaines, une conclusion s’impose : à suivre.
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Source : Diverses.