Opel : fin de l’Adam, victime d’un manque de rentabilité

Opel va arrêter la production de sa petite citadine Adam au début du mois de mai 2019 dans son usine d’Eisenach. Aussi bizarre que cela pourrait le paraître, ce ne sont pas de mauvais chiffres de ventes qui sont à l’origine de cette décision. C’est presque même une situation inverse qui aura poussé le constructeur à agir de la sorte. Le modèle étant en quelque sorte victime de son succès et de la diversité de ses atouts commerciaux …. non rentables.

Production des Corsa et Adam remplacée par le Grandland X

Selon le site internet  Motor-Talk, l’usine d’Eisenach où l’Adam est produite depuis son lancement en 2013, sera ensuite adaptée à la production du SUV Grandland X.

La Corsa – actuellement également assemblée à Eisenach – sera à terme produite dans l’usine espagnole de Saragosse. Un porte-parole d’Opel n’a toutefois pas souhaité confirmer l’information, malgré la demande d’Automobilwoche. Précisant que le constructeur ne souhaitait pas commenter les « spéculations » concernant son portefeuille de produits.

La question de l’emploi non évoquée

Reste qu’en avril dernier,  la presse allemande avait indiqué que suite au rachat d’Opel par PSA, l’usine d’Eisenach ne produirait plus qu’un modèle au lieu de deux actuellement. Ajoutant  que les Opel Adam et Corsa produites à Eisenach seraient remplacées par un SUV …. avec à la clé une réduction des effectifs.

L’hebdomadaire Spiegel, citant des sources du syndicat IG Metall, avait alors rapporté qu’Opel réduirait le nombre d’employés  de l’usine d’assemblage de 1 800 à 1 000.

L’Adam plombé par ses coûts de production

L’Adam offrait à Opel avant tout un gain d’image. Le véhicule, aux allures colorées et accrocheuses s’adressait à une clientèle plus jeune et plus féminine. Il offrait également plus d’options de personnalisation que ses concurrents. Une recette qui aura marché puisque la voiture représentait 10% des ventes du constructeur. Mais encore une fois, le chiffre d’affaires ne fait pas tout, loin delà. Et c’est bien au final, la rentabilité de l’opération qui doit être recherchée.

Or, c’est bien là où le bât blesse en ce qui concerne l’Adam. Car le bénéfice enregistré sur ce véhicule a été largement grevé par des frais de production élevés. Eux-mêmes dus à la complexité accrue des procédés mis en œuvre pour pouvoir gérer le grand nombre de variantes d’équipement.

Sources : Automobilwoche

Crédit Illustration : Opel

(30 commentaires)

  1. « Eux-mêmes dus à la complexité accrue des procédés mis en œuvre pour pouvoir gérer le grand nombre de variantes d’équipement ».
    Manque de bol je connais la personne en charge du dossier, la personnalisation ne coûte quasiment rien, la production avait été spécialement optimisée et pensée en ce sens, ce ne sont à 90% que des pièces en plastique colorées de manière différentes, on avait pas beaucoup plus sur la DS3.
    Je pense que le problème est lié au fait que la voiture a une base GM partagée avec la Corsa, à produire cela a moins de sens si la Corsa est remplacée en 2019 par un véhicule sur base PSA, et PSA n’a pas investi pour la remplacer.

    1. Oui et la rentabilité doit surtout être plombée par le payement des droits d’utilisation des brevets GM pour la profite

    2. Des pièces en plastique ? Il y avait quand même pléthore de choix. En couleurs de caisse, de toit, en selleries, en ciel de toit étoilé, en jantes…

      Et aussi en petits inserts en plastique, oui. Mais pas seulement.

      1. D’après le configurateur :
        14 teintes de caisse
        4 teintes de toit
        7 jantes
        3 selleries

        Et tout ça, c’est le choix en finition Rocks. La seule qui semble encore exister. Donc imagine avec une gamme de finitions complètes. Il y eu au moins jusqu’à 4 niveaux de finition, fût un temps.

    3. Une base GM… là c’est plutôt une vraie base des BE Opel en Allemagne, la société-mère n’avait peu d’influence dans la conception.
      C’est d’ailleurs plus proche d’une Fiat qu’un GM pur-jus.

    4. ha tiens ça faisait longtemps qu’avait pas eu un ami d’un cousin qui connait la mère du tonton qui a trouvé un trésor sous un arc en ciel…

  2. Dommage je trouver que c’était l’une des Opel les plus cool et les plus réussit. Sont design à peu vieillit et elle aurait bien mérité une remplacente…

  3. Après 2020, il y a le projet d’une DS 3 berline… si elle ne passe pas à la trappe… une version Adam II pourrait en débouché !?

  4. Petite citadine, de nom parce qu’allez voir la masse à vide de l’engin.
    Ainsi que la conso et les rejets de CO2 (109 au mini).
    Pour la moyenne pas top.
    Au moins chez PSA chaque 108 ou C1 fait bien baisser la moyenne du constructeur (93 mini., 86 en vue).

    De fait la solution de Opel pour atteindre l’objectif de 95 g était le VE !

  5. Tu crois que quand une entreprise dépose des centaines de brevets par an, il s’agit à chaque fois d’idées qui vont révolutionner l’usage du produit et que 100% des clients vont identifier clairement ces géniales idées ???

    Il y a des milliers et des milliers de brevets appliqués qui sont totalement « invisibles », notamment lorsqu’il s’agit de solutions brevetées liées au process. Mais même beaucoup de brevets en conception sont « invisibles » pour le client.

    Je ne sais absolument pas s’il l’Adam est pleine de brevets GM mais ce n’est pas parce que ça ne voit pas que l’Adam est creuse 🙂

        1. Ouais, enfin, l’Adam n’était pas la crème de la gamme Opel !
          Une DS 3 n’est pas du segment A, mais du segment B supérieur, avec un comportement routier plus polyvalent pour faire de la route.
          La DS 3 est maintenant vieille, mais elle reste une bonne référence… l’Adam n’est que sympathique.

    1. raisonnement stérile, sinon pourquoi lancer la nouvelle Corsa vs 208 quasiment en même temps ?
      la théorie du complot quand tu nous tient…
      Il n’a pas été dit que Opel devait être étouffé par le groupe mais bien que tous les projets seraient acceptés s’ils prouvent leur rentabilité…
      L’industrialisation des options de l’Adam coute cher, et la voiture ne se vend sans doute pas au prix affiché…
      Ford en Europe prouve que faire du prix accessible est suicidaire…
      Sans la maison mère Us, Ford serait un Opel bis, en Europe…
      Tavares sait d’où il revient…
      L’Adam ne se vend qu’en Allemagne…ou presque !

      1. Quelle théorie du complot ?
        La question est plutôt : est-il industriellement intéressant de produire deux voitures sur un marché de niche alors qu’elles ne partagent rien ?
        La réponse est non. Et un acheteur peut fort bien hésiter entre deux segments, surtout sur un marché de niche.

  6. Perso je l’ai toujours trouvée ratée, il y a un truc qui ne va pas dans les proportions. Et ces gros phares ronds dans le pare-choc… idem à l’arrière.

  7. L’Adam fait de l’ombre aux insipides 108 de peugeot tout simplement , fermez les portes d’une peugeot 108 et après d’une ADAM vous allez tout de suite comprendre laquelle est une grosse MERDE ça commence par un P….. mon choix me fer aller chez la concurrence plutôt que de prendre une peugeot . Forza ADAM .

    1. Il me semble que la concurrente de la 108 serait plutôt la Karl…elle aussi probablement sacrifiée ou renaissant de ses cendres sur base de cette même 108…C’est L’Ayog qui va être contente! 😀

    2. PSA a déjà du gérer un tel comportement, Citroën avait la C2, sympatoche comme tout, une ligne perso, une présentation avenante et un peu originale mais moins que maintenant, sauf qu’à être une C3 à deux portes elle coutait aussi chère à produire que sa grande sœur en étant forcement vendue moins chère.
      Du coup, le cumul C2 C3 coutait plus cher tout en rapportant moins que la seule C3 !
      PSA applique les recettes connues d’optimisation en supprimant pour l’instant tout ce qui coute sans ramener quoique ce soit…
      En plus la « petite » réussi l’exploit d’être produite en Allemagne, la Corsa en Espagne ce qui au bas mot doit couter 300 ou 400 € de plus rien qu’en MO…

      1. Tout à fait… Sous le segment B, difficile est la rentabilité sans partager la base avec d’autres marques.
        L’exception à la règle est l’antique 500.

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