Opel dévoile son plan de retour en Russie

Peugeot aux Etats-Unis, Citroën en Inde, et Opel en Russie. Tels sont les axes de déploiement annoncés par PSA pour réduire sa dépendance à l’Europe. La marque allemande sera ainsi son retour sur le grand marché russe avec 3 modèles, dont 2 produits sur place.

Opel a quitté le marché russe lorsque celui-ci a plongé, en même temps que sa maison mère de l’époque, GM. Mais elle fera son grand retour dès cette année. PSA a en effet décidé de s’appuyer sur la marque allemande pour améliorer sa diffusion en Russie, prenant en compte l’image positive d’Opel, et de façon générale des marques allemandes, dans le pays. Mais les ambitions restent pour le moment mesurées. Le but est de s’implanter « en douceur », sans perdre d’argent… Bien sûr, la reprise du marché russe devrait aider.

Pour ses débuts, Opel a porté son choix sur trois modèles. Le Grandland X sera importé depuis l’usine d’Eisenach, et devrait donc faire pour le moment de la figuration sur un marché qui taxe les modèles importés. On ne le retrouvera donc assurément pas dans le Top20 dans lequel figurent quelques-uns de ses rivaux (Tiguan, Rav4, X-Trail, Outlander…). C’est que le réseau ne devrait comporter pour le moment qu’une vingtaine de distributeurs, puis rapidement le double.

En revanche, les autres modèles seront assemblés dans l’usine de Kaluga, rappelons le partagée avec… Mitsubishi, qui y assemble l’Outlander. Ces deux autres modèles ne seront autre que le Zafira Life, et sa version utilitaire Vivaro. Un choix somme toute logique, puisque PSA a débuté la production des Expert et Jumpy dans cette usine, il y a un an. Tout ou presque est donc déjà disponible pour produire également la version arborant l’éclair.

D’autres modèles seront ajoutés par la suite.

L’avis de Leblogauto.com

En un peu plus d’un an, Opel a déjà fait son entrée ou son retour au Liban, Afrique du Sud, Tunisie, Maroc, Chili… La Russie jouera un rôle central pour atteindre l’objectif de 10% des ventes de la marque hors d’Europe au milieu de la prochaine décennie. Contre quasiment 100% en Europe en 2017…

(11 commentaires)

  1. Quel changement pour Opel depuis la reprise par PSA. Alors que sous l’ère GM, la marque fut ces derniers temps cantonnée au seul marché européen – pire, elle y fut même mise en concurrence directe avec Chevrolet et ses modèles plus attrayants – depuis qu’elle est passée sous pavillon français, elle semble vouloir briller de mille feux.

    1. Ecoute : si premièrement tu n’as plus à assumer seul les coûts de développement de modèles qui sont vendus sous d’autres marques GM (Buick, Holden) sans que tu aies accès aux bénéfices de ces marques, que tu n’as plus à payer les royalties pour les plateformes, et si GM prend en charge tous les coûts liés aux retraites, bah avec tous ces coûts en moins plus les synergies industrielles, c’est pas difficile de « briller ».
      Faut aussi être un peu honnête et réaliste avant de chanter le miracle français.

      1. Oui et? Est-ce la faute de PSA si GM a fait n’importe quoi avec Opel? Je te rappelle que PSA a réussi en un an ce que GM n’a pas réussi en vingt. Donc, oui, il y a bien un « miracle français ».
        « que tu n’as plus à payer les royalties pour les plateformes ».
        Depuis quand une maison-mère doit payer des royalties à une filiale?

  2. C’est sans doute aussi l’héritage culturel de la famille Peugeot. Il faut se replonger dans l’histoire des Peugeot pour comprendre. Une gestion bourgeoise d’une famille de protestants. Carlos Tavares a repris cet héritage culturel. Dans l’idée bien sûr.

  3. Le respect de diversité culturelle stimule la créativité et motive la combativité dans un monde ultraconcurrentiel.Un grand salut à la gouvernance de Carlos TAVARES.

    1. Tu as vu que Tavares respecte la culture allemande? Il s’assoie dessus, suffit de voir ses derniers commentaires sur la co-gérance des syndicats typique outre-rhin.
      Et si les employés se sentaient respectés, ils ne quitteraient pas en masse Opel.

  4. Il n’y a pas véritablement ‘match’ entre PSA et Renault- Nissan, entre Opel et Avto puisque cette dernière est une marque locale. Les russes (comme d’autres) sont très attachés aux racines locales même si Opel jouit d’une excellente réputation en Russie. PSA s’appuiera dessus pour vendre la technologie Peugeot. A moyen terme (disons cinq ans) je pense que les ventes du groupe seront proches des 100000 voitures.
    Le retour d’Opel en Russie coïncide avec l’offensive de PSA dans les utilitaires. Outre les trois modèles annoncés (grandland X, zafira life, vivaro) les combo (cargo et life sur base de la deuxième génération PSA) ainsi que le futur pickup et le zafira X (7 places ) y seront proposés. Lorsque Mitsubishi libérera l’usine dans quelques années PSA rajoutera des modèles sur plateforme CMP.
    L’objectif de PSA en rachetant Opel est de vendre des technologies Peugeot là où les marques françaises n’ont pas bonne réputation.

    1. Effectivement, combien d’acheteurs d’Opel sous l’ère GM savaient qu’ils achetaient de la technologie FIAT ou Renault ??? 😀

  5. Mouais, le truc c’est que déjà le consommateur russe veut des moteurs atmo robustes, et surtout il veut la transmission intégrale (90% des ventes sur le marché).

    1. Il est bon de préciser que le besoin de besoin de transmission intégrale concerne le segment du Grandland, pas tout le marché…

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