OPEL annonce une mobilité réellement durable dès 2015

2015, ce sera quatre ans après Fukushima,  vingt-neuf ans après Tchernobyl et trente-sept ans après l’Amoco Cadiz, et ce sera peut-t-être le commencement d’une ère de mobilité réellement durable et le début de la fin d’une époque, que l’on considèrera probablement un jour, comme le moyen age énergétique de notre planète. OPEL prêche clairement cette parole d’une mobilité basée sur les énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire. Paroles, que l’on boit si volontiers par ces temps où l’humanité, tel un apprenti sorcier, se voit perdre la maîtrise de ses propres créations, menaçant de se transformer d’un moment à l’autre en catastrophes nucléaires ou pétrochimiques.

Pour commencer, un chiffre. L’énergie que le soleil projette chaque jour sur 4% de la surface du Sahara suffirait pour couvrir 100% des besoins énergétiques planétaires au quotidien! Un deuxième chiffre. Plus d’un quart de l’énergie produite par les parcs éoliens ne peut être utilisée, par défaut d’un vecteur de stockage approprié. Ces chiffres et explications, présentées par le Dr. Ulrich Eberle, lors du Work Shop E-Mobility d’OPEL, mardi 12 au centre d’essais de la marque à Dudenhofen (Allemagne), nous montre deux choses essentielles. Premièrement, nous avons de quoi nous passer du nucléaire si nous le voulons réellement. Deuxièmement, nous produisons dès à présent un surplus d’électricité pour fabriquer de l’hydrogène en grande quantité et assurer l’après pétrole. C’est ainsi, qu’une association tripartite OPEL (constructeur), ENERTRAG (énergie éolienne) et TOTAL (pétrolier) démontre ce concept avec une installation d’électrolyse pilote dans la région allemande du Mecklenbourg-Pomméranie.

Cet hydrogène servira à alimenter la toute nouvelle génération de piles à combustibles polymères d’OPEL, qui fabriqueront de l’électricité pour alimenter la chaine de traction électrique du véhicule. Son compresseur d’air est remarquablement bien intégré, refroidi par eau et s’alimente directement via un onduleur DC/AC sur la batterie tampon sans passer par un coupleur DC/DC. Ceci laisse présager un besoin annexe probablement inférieure aux 17% habituellement nécessaires au fonctionnement d’une PàC PEM, d’où certainement un gain en rendement. Le reste de la pile est tout aussi compact et sa température de fonctionnement  passe des 80°C du modèle HydroGen4 actuel à 95°C. Bref, cette nouvelle génération de piles à combustible représente un réel bond en avant et permettra des rayons d’action de plus de 500 km avec un plein de 6 kg d’hydrogène. Le kg d’H2 étant vendu environ 8€ à la pompe, je vous laisse faire le calcul du coût du carburant au kilomètre! Oui, vous avez calculé juste, ce sera bien moins cher que le diesel!

Fort de son expérience de véhicules à pile à combustible, datant de l’époque des missions Apollo de la NASA, OPEL à continuellement continué à développer et à affiner cette technologie. C’est ainsi, que le Dr. Lars Peter Thiesen nous annonça lors du workshop un scoop des plus prometteurs, à savoir la commercialisation du premier véhicule à pile à combustible de la marque OPEL pour 2015! Certes, son prix sera probablement encore quelque peu subventionné, mais on peut se réjouir de trouver chez les concessionnaires OPEL des véhicules équipés de piles à combustible avec pas moins de 440 cellules composées de membranes de 40 microns. Bref, OPEL propose de vrais bijoux de technologie spatiale sous le capot de votre prochaine voiture! Coté conduite, nous avons pu apprécier le système lors d’un essai passant par l’autoroute, la nationale et les agglomérations autour de Dudenhofen. L’impression par le GM HydroGen4 donnée est celle de l’agrément de conduite et du comportement routier d’un SUV bien confortable équipé d’un bon gros V8 essence et d’une boite automatique, sauf qu’aucun V8 ne glou-gloute sous le capot!

Coté remplissage du réservoir, le système semble également au point et OPEL annonce des durées de ravitaillement autour de trois minutes, donc comparable à la durée d’un plein en essence ou diesel. La sécurité n’est pas en reste, car outre les 15 crash-tests de validation déjà passés avec succès, quatre GM HydroGen4 se sont trouvées impliquées dans des accidents de la circulation (sic). Les systèmes de sécutité ont alors tous joués leur rôle et aucune explosion ou électrocution ne s’est produite. Au final, 2015 représentera l’aboutissement de longues années de recherche avec plus de 1,5 milliards d’Euros investis par le groupe GM.

Nous nous en réjouissons déjà et tirons notre chapeau à OPEL.  Vivement 2015, car il y a fort à parier que l’OPEL Ampera, dont les systèmes énergétiques nous furent présentées avec brio par Uwe Winter, verra alors une de ces toutes nouvelles piles à combustible GM remplacera le prolongateur d’autonomie thermique actuel. Exactement ce qu’il nous faut pour continuer de savourer le plaisir de conduire dans les décennies qui viennent, car tant que le vent soufflera, nous aurons de quoi faire le plein!

Crédit photos: service de presse GM France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *