On a lu : Un livre ETAI dédié au Mercedes Classe G

De l’armée à la route

Fort d’une longue tradition de véhicules militaires, Mercedes présente en 1975 le « Geländewagen » (Tout-terrain en Allemand) qui remporte rapidement un grand succès auprès des forces militaires grâce à ses qualités de franchissement, sa robustesse et sa fiabilité. Qui auait cru alors que ce 4×4 serait, plus de 40 ans après, une icône branchée des beaux quartiers ?

Ce n’est pas encore le cas quand, en 1979, l’étoile commercialise la première version civile de son 4×4. Cubique, rustique et dépouillé, c’est un véritable véhicule de baroudeur qui n’a absolument rien d’ostentatoire mais qui propose des capacités de franchissement exemplaires, grâce notamment à l’adoption en série de trois différentiels. Le Classe G s’offre une belle médiatisation dans ses innombrables déclinaisons, qu’il s’agisse de la version de course qui remporte le Paris-Dakar 1983 avec Jacky Ickx et Claude Brasseur, ou de la version blindée « Papamobile » pour Sa Sainteté.

Le baroudeur devenu frimeur

Mais, au fil des années, le Classe G s’embourgeoise, malgré une technologique de châssis qui demeure figée de longues années. Toujours plus équipé et mis à jour à l’intérieur, le Classe G devient progressivement un véhicule « branché », un véhicule « à la mode », un brin provocateur et qui s’offre des motorisations toujours plus puissantes avec, à partir de 1999, des déclinaisons AMG démesurées, avec V8 et même V12 de plus de 600 chevaux à la clé !

Le Classe G a quitté peu à peu les sentiers et les chemins boueux pour les boulevards des quartiers huppés, trônant ostensiblement au milieu des GT et des berlines premium. Le businessman, le BCBG ou encore le rappeur ont remplacé les « farmers » dans la clientèle. En 2018, Mercedes se décide enfin à rajeunir le mythique G qui, tout en gardant un look proche de l’original, embarque un nouveau châssis plus moderne et surtout une instrumentation dernier cri avec le système d’infotainment MBUX. On est bien de l’habitacle d’origine lavable au jet avec les selleries à carreaux !

L’ouvrage d’Antoine Grégoire propose de revenir intégralement sur ce modèle atypique à travers 5 chapitres. Un historique de Mercedes et des tous-terrains entame le récit, suivi de chapitres dédiés au développement du Geländewagen, au Type W460 première version, au W463 2è génération de 1993 puis au classe G d’aujourd’hui.

Conception, évolution des équipements et des motorisations, millésimes, séries spéciales, modèles spéciaux (dont un 6×6 G63 AMG taillé pour le désert !), modèles dérivés (dont le fameux P4 Peugeot de l’armée de terre !), versions pick-up ou même cabriolet, rien n’échappe à cet ouvrage exhaustif abondamment illustré.

Le éditions ETAI commercialisent cette « bible » du classe G au prix de 49 euros.

(3 commentaires)

  1. De Classe « Geländewagen » à « Classe Gros » nouveau riche (dont le budget ne fait pas souvent le bon goût)!

  2. « présente en 1975 le « Geländewagen » (Tout-terrain en Allemand) qui remporte rapidement un grand succès auprès des forces militaires »
    euh … j’ai un très gros doute sur le « grand succès auprès des forces militaires »
    Le G répondait à une demande de Shah d’Iran, annulée pour cause de révolution. Ensuite il fut transformé pour répondre à une demande de l’Armée Allemande qui préféra les VW Iltis, et ce fut le contrat de l’armée française (15 000 me semble t il) qui semble avoir sauvé le véhicule.
    Véhicule qui était aussi vendu sous la marque Puch dans certains pays (Italie, Suisse …).

  3. J’en veux un. Pour roler dans paris avec ma critair1 alors qu’une 308 blueHDi est bientot blacklistee. WEt bien sur envoyer des gros donuts devant la mairie.

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