On a lu : Les SIMCA 1300/1500 de mon père (Sophia Editions)

Dernière automobile voulue et conçue sous le règne d’Henri Pigozzi, grand capitaine d’industrie qui a fait passer SIMCA de simple fabricant de Fiat sous licence à véritable constructeur à part entière, cette berline moyenne doit à l’époque remplacer les vieillissantes Ariane et Aronde afin de répondre à la concurrence accrue des marques européennes, en ce début des années 60 où le marché automobile se diversifie et s’accélère sous l’effet de la construction européenne. Il s’agit aussi de compléter une offre en renfort de la populaire SIMCA 1000.

Classique, mais réussie

Cette nouvelle SIMCA, présentée d’abord en version 1300 en 1963 avec une version revue du bon vieux moteur Rush, en attendant la 1500 de 69 CV dont le nouveau bloc eut une mise au point plus longue que prévue, est un modèle d’élégance et de classicisme. Répondant aux nouveaux canons stylistiques en vogue, avec des lignes épurées, tendues et élégantes, la Simca 1300/1500 n’a rien de révolutionnaire, et embarque même quelques solutions techniques datées comme un pont arrière rigide, mais sa qualité de fabrication, sa ligne « italienne » réussie, son habitabilité et la luminosité de son habitacle suffiront à en faire un succès. Elle devient aussi la coqueluche de nombreuses vedettes. Par la suite, elle se décline dans une version break originale en France à cette époque, avant d’être restylé avec les 1301/1501 et de recevoir une version S sportive dotée d’un bloc de 81CV. Sa carrière est bien lancée, alors que, l’année même de sa sortie, SIMCA, s’américanisant sous la pression croissante de l’actionnaire Chrysler, s’est débarrassé manu militari d’Henri Pigozzi, qui n’y survivra pas et décèdera en 1964.

Christian Cazé, à qui l’on doit déjà des livres sur l’Aronde et la Talbot Samba, revient d’abord sur la genèse de la marque et son expansion fulgurante sous la houlette du visionnaire Henri Pigozzi. Ensuite, nous suivons avec plaisir l’évolution, année après année, de cette SIMCA 1300/1500 dont la carrière s’étale jusqu’en 1976. Comme toujours dans cette collection, on se régale de découvrir ou redécouvrir les brochures publicitaires, affiches, posters et autres photographies qui nous replongent dans l’ambiance d’une époque.

(2 commentaires)

  1. Je me souviens des break 1501 que je croisais dans mon enfance : toujours très impressionné par la lunette arrière qui pouvait descendre !
    Peugeot a tué Simca qui était un concurrent frontal pour sa propre gamme.

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