On a lu : les 50 plus belles Porsche (Glénat)

L’ouvrage commence par une introduction qui résume la carrière de Ferdinand Porsche, de ses débuts comme jeune ingénieur chez Austro-Daimler jusqu’au lancement de la marque qui porte son nom. On tique néanmoins sur quelques affirmations qu’il convient de nuancer. Laban mentionne à propos de Porsche son « refus de se laisser impliquer dans la politique nazie » et le fait qu’il répugnait à « s’investir politiquement ». Certes, on ne doute pas que la pression du régime nazi et son emprise totalitaire – y compris et surtout sur les industries mécaniques –  pouvaient difficilement être évitées au sein du Reich, mais n’oublions pas que Porsche, au-delà de l’appel d’offres qu’il remporta pour la « commande » d’Hitler sur la Volkswagen , intègre le parti nazi en 1937 puis devient l’un des coordinateurs de l’effort de guerre du complexe militaro-industriel du Reich pendant le second conflit mondial.

De la même façon, en évoquant l’arrestation de Porsche pour collaboration par les autorités françaises à la fin de la guerre, l’auteur souligne « le peu de fondement de l’accusation » sans donner plus de détails. Certes, les conditions de détention de Porsche en France, sans procès et durant 18 mois, sont discutables, tout autant que le mobile de l’arrestation, qui relevait davantage de la manœuvre politico-économique. On rappellera cependant que Porsche a personnellement supervisé la collaboration des usines Peugeot de Sochaux et que face aux actes de résistance et de sabotage, il fit déporter plusieurs directeurs, tout en calmant parfois il est vrai les ardeurs répressives de la Gestapo. Il convient donc de nuancer.

Elles y sont toutes ou presque

Toutefois, le sujet du livre n’est pas tant l’histoire de l’homme Porsche que celle de sa marque, à travers 50 modèles emblématiques. Et c’est bien ici le cœur du sujet, particulièrement bien traité. Des 356 Spider et Coupé à la Cayman 718 GTS en passant par les inévitables 911 (dans les variantes Carrera, Targa, Cabriolet et bien sûr Turbo), la musculeuse 959, la 944, la Carrera GT à moteur V10 ou encore les Panamera et Cayenne, l’évolution du constructeur, l’élargissement de sa gamme et la saga de la 911 sont passés au crible, avec des notices à la fois concises et suffisamment pointues techniquement. Chaque modèle est accompagné de photographies (on en dénombre 400 en tout) et de fiches techniques, performances incluses. la Cayenne S Hybrid est dans la liste, mais, question de timing sans doute, la Taycan n’y est pas. Les 50 modèles sont exposés en respectant la chronologie de la marque de Zuffenhausen, qui est passée progressivement du petit artisan ayant survécu aux affres de la guerre jusqu’au constructeur le plus rentable du monde.

Les inconditionnels de Porsche y trouveront une belle rétrospective, le tout pour un prix compétitif de 25 euros.

(8 commentaires)

    1. C est à dire que pour trouver 50 belles Porsche, il faut ratisser large. L’auteur aurait plutot dû faire un livre « la belle Porsche : la 911 »

      1. Sans aller jusque là, il aurait fallu effectivement se limiter à quelques modèles.
        C’est sur que le Cayenne…. Ca fera vendre plus du bouquin, et encore (?), mais entre « beauté » et vulgarité pour le coup, il n’y a qu’un pas…

      1. … 959, 904 et 906 techniquement de route… Je ne remet nullement en cause l’intérêt d’une Panamera ou d’un Cayenne, mais de la à les mettre dans une liste des « belles » Porsche. Et la 996 conspuée quasi unanimement à cause de son look… Bref.

  1. Je ne vois pas de speedster, c’est normal, ni GT1.

    Même avec un auteur reconnu, ce livre n’est-il pas trop superficiel et présente t’il un intérêt aussi grand qu’un ouvrage dédié à l’histoire de la marque, à un modèle en particulier, etc.
    Après, c’est sans doute un bel’ouvrage Qui fera plaisir à Noël pour être stocké en bibliothèque

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *