C’était mieux avant ?
Le titre « les plus authentiques » nous rappelle déjà une chose : longtemps, conduire une Citroën, posséder une Citroën, c’était une philosophie, un art de vivre même ! Une marque synonyme d’avant-gardisme, d’audace stylistique, d’originalité, de confort, de tenue de route exceptionnelle. Justement, Patrick Vergès nous propose de redécouvrir une sélection de 13 modèles qui sont dans cet « esprit » Citroën, en commençant par la mythique Traction Avant. Suivent ensuite les 15-Six, DS, DS Cabriolet, AMI 6, Mehari, 2CV Chaleston, SM, GS, CX, BX, XM et C6.
Vous l’aurez remarqué, sur les 13 modèles évoqués, un seul correspond à la production écoulée sur les 25 dernières années. Certes, l’auteur déplore, pour de simples raisons de pagination, ne pas avoir pu placer la Xantia avec sa fameuse suspension hydractive, mais son propos est clair, car, en amoureux de l’automobile et de la marque, il n’en est pas moins critique: la C6 est à ses yeux la dernière vraie Citroën, qui a essayé, avec ses qualités comme ses défauts, d’incarner cette « patte » si particulière des Chevrons. Une ambiance, un style, des qualités routières uniques en leur genre, même si, dans le cas de ce modèle, le succès ne fut jamais au rendez-vous.
Citroën a-t-elle perdu son âme ? C’est le débat que peut susciter le ton de ce livre, qui déplore une aseptisation de la gamme actuelle. N’est-ce pas le problème de l’industrie actuelle, des synergies, des plate-formes multimarques, des technologies interchangeables d’un modèle à l’autre, qui, comme dans d’autres domaines, tendent vers l’uniformisation, la standardisation ? La fin de la suspension hydropneumatique en 2017, dont la C5 2ème génération fut la dernière à en être munie, fut une date symbolique. On pourra rétorquer que Citroën cultive toujours un sens du décalage, au moins dans le style, comme en attestent les designs des C4 Cactus, DS3 Crossback ou la nouvelle C4.
Génie à la française
Mais c’est vrai qu’en lisant les pages, de qualité et très agréables, sur la Traction ou bien évidemment la mythique DS, on se remémore le génie de ces modèles – et des concepteurs de l’époque comme André Lefebvre, Flaminio Bertoni, Robert Choulet – qui étaient de véritables OVNI automobiles avec leurs innovations « futuristes » et leur design atypique. Un sens de l’innovation qui explique aussi la longévité exceptionnelle de beaucoup de modèles qui, si on met de côté l’exception 2CV et son presque demi-siècle de carrière, dépassait souvent les 15 ans voire les 20 ans de production. Mais c’était un autre monde, où l’on ne pensait pas à un restylage au bout de 3 ans ! AU contraire, Citroën a parfois, faute de moyens ou de la clairvoyance de ses dirigeants, eu une certaine latence pour rehausser les mécaniques et les finitions de certains modèles.
Chaque modèle, illustré par de très belles photographies, permet de retracer ses origines, le contexte économique et social de l’époque (et de la société, qui a souvent lutté contre ses démons financiers), l’évolution des motorisations et des finitions, les retours presse de l’époque, avant que l’auteur, grand essayeur, ne livre son propre vécu de chaque modèle, au détour d’anecdotes personnelles. Car pour beaucoup de personnes qui ont vécu ou grandi à la grande époque des chevrons, la marque a fait partie de la famille.
En bref, ce livre, qui vient garnir une bibliographie déjà abondante sur le sujet, se démarque par l’approche personnelle de son auteur et bien évidemment la grande qualité des photographies ainsi que des nombreux détails qui sont proposés. Il est disponible au prix de 39 euros.
Génie à la française….merci Monsieur Flaminio BERTONI
Mais la France a toujours eu en tout temps ses génies reconnus dans le monde entier (et pas qu’en automobile : Gustave Eiffel, Paul Landowski, …), seulement voilà, ils doivent composer avec le Français moyen, qui croit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs
« seulement voilà, ils doivent composer avec le Français moyen, qui croit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs »
C’ est marrant mais pour un francais moyen qui considere parait-il que l’ herbe est plus verte ailleurs, tu en as 10 comme toi pour dire que c’ est la plus grande nation du monde….Je n’ ai perso quasiment jamais rencontre le legendaire francais moyen qui s’ auto-flagellerait en permanence, mais j’ai rencontre des tonnes de chauvins qui se croient superieurs aux autres. Les memes qui souffrent du deni de realite en par exemple jugeant que les francais n’ achetent pas de voitures francaises, alors qu’ on a pourtant une pdm en france de 50% pour PSA-Renault.
Un peu simpliste comme affirmation!!!
Au vu de ce que propose le label maintenant… oui c’était mieux avant! Les ingénieurs et la créativité animaient les chevrons … maintenant c’est le marketing qui préside à la destinée de Citroën/DS.
C’est sur que je préférerais rouler en SM que dans les dernières générations de Citroën (ou de la sous marque DS)
Ça change des trucs moches en plastoc qu’ils produisent désormais. J’ai appris à conduire sur une BX 1984 (elle calait tout le temps et mettait 10 min à ‘monter’) mais elle avait son charme.
Dans le genre « truc moche en plastoc », la BX est quand même bien placée !
Une oeuvre de Gandini ? Un truc moche en plastoc ? Hérétique ! 😉
Justement, son physique était décrié à l’époque, bien que ce soit un gros succes en Bretagne, mais par rapport aux Citroens d’aujourd’hui, elle est magnifique.
Meme une LNA a plus de charme que la C4
Nimporte quelle personne s’intéressant un peu à Citroën pourra constater combien la marque à changé depuis près de 15 ans, et pas forcément en bien :-/ donc oui, c’était (bien) mieux avant.
Certes oui
L’AX est très Citroën.
The best !!!!
?
LA 1000 piste ^^
C’etait la Visa, pas l’AX
Patrice Verges à d’ailleurs écrit le même type d’ouvrage sur Opel, avec le même constat. Merci à Tavares d’avoir anéanti l’image de marque de ces deux « parents pauvres » du groupe, priorité très clair à Peugeot et son semi premium au gros melon et à DS la marque qui vend moins de 100 exemplaires par mois en Chine son marché stratégique plus de six ans après son lancement.
Citroën en son temps a bien anéanti Panhard!!!
Géniale marque en avance sur son temps, aluminium, légèreté, aérodynamisme, faible consommation et pourtant 5 vraies places confortables et un coffre accessible.
100% d’accord Tavares est le responsable de la gestion de Citroën après le rachat par Peugeot durant les années 70 et de l’énorme perte d’image et de part de marché d’Opel aussi depuis les années 70, il mérite bien son salaire !!!
Heureusement que la gamme de Citroën et de Peugeot ne soient plus des clones concurrents.
On ne peut pas comparer la marque Citroën avant et après car la marque n’existe plus. Elle appartient à PSA et doit donc se plier aux exigences du groupe, c’est donc devenu une marque « ordinaire » au sein de PSA et donc tout sauf l’image historique de Citroën.
Est ce un bien ou un mal? Je ne sais pas mais si les Citroën « d’avant » étaient si parfaites elles se seraient mieux vendues ou en tout cas auraient générées plus de bénéfices permettant à la marque de rester indépendante ou, pourquoi pas, d’être la marque leader d’un groupe fédéré autour d’elle.
Donc Citroën faisait d’excellentes voitures qui n’étaient pas dans le marché. Aujourd’hui ils font des voitures banales qui se vendent … tant bien que mal. En tous cas la marque a trouvé sa place dans le paysage automobile européen. Oui, ils ne vendent pas beaucoup de DS mais quels étaient les chiffres de vente de la SM tant adulée mais que personne n’achetait ?
Car ainsi est la loi du marché, aujourd’hui comme hier : il ne s’agit pas de faire un bon produit mais de faire un produit qui se vend et génère de ma marge.
C’est quand « avant » ? 🙂 Avant la faillite de 1934 ? ou pendant l’époque Michelin ? 🙂
Allons @Thibaut Emme, vous voyez bien de quoi je parle ! ?
En fait je suis d’accord avec l’auteur Patrick Vergès. Je n’y aurais même pas intégré la C6 qui appartient à l’ère PSA, c’est à dire … l’ère « d’après »
Je me souviens d’avoir discuté plusieurs fois avec des vrais Citroënistes, il y a 10-20 ans …donc des fans de la marque.
Les Citroën pas fiables et fragiles étaient aussi légion, même si d’autres étaient extrêmement fiables.
Mais apparemment, même la DS de 1955, est devenue fiable que dans les années 60, elle était souvent sous-motoriser.
…pour la BX même si c’est une vraie Citroën c’est aussi 80 % d’éléments PSA, pour moi la vraie dernière Citroën à 100 % était la CX et la dernière qui ressemblait à une vraie Citroën était la C6 …un bide mémorable …alors dire que c’était mieux avant…pas pour tout !
Commentaire pour :
https://www.leblogauto.com/2020/06/citroen-ami-2cv-annees-2020.html
« Citroën AMI, la 2CV des années 2020 ? »
C’est possible…
Le véhicule que l’on achète avant tous que par nécessité, pas par caprice.
« Elle lui permet de parcourir jusqu’à 75 km sur une seule charge. » on le sait tous par les études que cela correspond à nettement plus que 90 % des trajets quotidiens.
Dommage qu’elle ne puisse pas emprunter les autoroutes même que sur 20 km, ça sera le job de la Dacia K-ZE certainement plus coûteuse.
La 2CV répondait à une demande populaire de liberté et d’autonomie. L’AMI si elle propose des solutions basiques comme son aïeulle ne répond pas du tout aux mêmes enjeux. Aujourd’hui, personne n’a besoin d’une AMI pour se déplacer.
J’en profite pour vous dire qu’il serait plus correct de signaler que l’article sur l’AMI est du publi-rédactionnel.
Pour moi, la meilleure Citroën de l’histoire, la meilleure DS de l’ histoire ont été la Citroën DS. Depuis 1973, Citroën est en décadence, perd son âme ( innovations, records, technologie, freinage, tenue de route ). Moi, sur une pluie diluvienne, en Allemagne, sur autoroute, en 1989, la voiture que j’ai vu rouler nettement plus vite que les autres autos rencontrées n’était pas une Citroën, pas une XM, mais était une Audi 200 Quattro 20V. En 1971, quand il faisait mauvais, la DS était difficile à suivre