On a lu : 24 heures du Mans, un siècle d’affiches

Les 24 heures du Mans ont fêté leur centenaire. Cet ouvrage, écrit par l’éminent Robert Puyal, propose d’en recapituler toutes les affiches, jusqu’à celle de cette année, qui faisait écho, anniversaire oblige, à la première de 1923.

Tantôt artistiques, tantôt très réalistes, parfois « abstraites », les affiches font partie de la mémoire du Mans. Outil de communication, l’affiche a pour essence de capter la magie de la course, de donner envie d’y assister : parfois, ce fut en mettant l’accent sur les duels entre grandes marques, parfois en insistant sur l’ambiance de la course. Ces affiches sont très inégales, certaines étant très classiques, d’autres bien plus imaginatives. Toutes reflètent aussi une époque, captent un « air du temps ».

Privilégiant le dessin à l’image photographiée, pour des raisons purement esthétiques et techniques, les premières affiches regorgent d’informations écrites. Dans les années 30, la politisation du sport est à son comble et, en ces temps troubles de défis nationalistes, les drapeaux des grandes nations de l’automobile sont bien mis en évidence. Comme un signe avant-coureur, l’affiche de 1939 montre les drapeaux français, italien, britannique, belge, américain et allemand, ce dernier étant à l’époque celui du Reich nazi. Les drapeaux apparaissent jusqu’en 1951.

Le temps des artistes, puis des infographistes

Dans les années 50, place au grand artiste Géo Ham et à ses peintures colorées et dynamiques, qui mariaient à la perfection les bolides, la vitesse et l’environnement du circuit. Alors que la fin des années 60 et les années 70 sont plus orientées sur l’ambiance, la nuit, le départ ou même sans voiture du tout, les années 80 et 90 sont dominées par des affiches mettant en avant un modèle, le plus souvent en photo de gros plan. Porsche a souvent les honneurs, ainsi que Peugeot, Lancia, Jaguar et même Sauber-Mercedes en 1989, alors même que la photo n’a pas été prise au Mans mais à Suzuka ! A la fin des années 90 et jusqu’à nos jours, le côté artistique est revenu, profitant évidemment des progrès de la conception infographique, avec des effets de vitesse, de lumière, et souvent plusieurs véhicules à l’écran, le Mans insistant souvent sur les duels (Audi contre Peugeot par exemple) ou, pour la dernière sur le nombre avec l’arrivée en masse des constructeurs dans les classes Hypercar/LMDh.

Chaque image est décryptée par l’auteur, qui nous replonge ainsi dans 100 ans d’histoire.

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