Offre de Renault sur FCA  après fusion avec Nissan ?

L’éventuelle reprise de FCA par un autre constructeur suscite bon nombre de rumeurs ces dernières heures. Parmi les plus importantes figure celle d’une offre de Renault sur FCA. Un scénario dont Nissan affirme ne pas être au courant.

Une fusion Renault Nissan pour obtenir plus de poids

Mercredi, le très sérieux Financial Times a affirmé que le groupe Renault voulait relancer d’ici 12 mois les discussions sur une fusion entre le constructeur français et Nissan, pour pouvoir dans un deuxième temps faire une offre sur Fiat Chrysler Automobiles (FCA).

Selon le Financial Times, une fusion Renault / Nissan constituerait ainsi une première étape de sa stratégie industrielle. Le journal estime que « la société résultant de la fusion mènerait ensuite une acquisition afin d’être plus forte dans la lutte pour la domination mondiale avec Volkswagen et Toyota ».

Nissan ne serait pas au courant

Jeudi, le directeur général de Nissan Hiroto Saikawa a déclaré ne pas avoir entendu parler de discussions portant sur une éventuelle offre de son partenaire Renault sur Fiat Chrysler Automobiles.

Répondant à des questions de journalistes lui demandant s’il était au courant d’éventuels négociations à ce sujet, alors que la presse avait évoque une telle possibilité la veille, le dirigeant a répondu être « absolument pas » informé d’un tel projet.

FCA ouvert lui aussi à des opportunités

Interrogé lors du Salon Automobile de Genève, début mars, sur les propos tenus par Carlos Tavares quant à un éventuel rapprochement avec PSA, le patron de FCA, Michael Manley a rappelé quant à lui qu’il était ouvert à des opportunités.

« Nous avons un avenir solide en tant que groupe indépendant », avait-t-il ainsi déclaré, ajoutant toutefois que dans le cas où « des opportunités pour un partenariat ou une fusion qui renforcent la position de FCA » se présenteraient, il les examinerait. « Cela a toujours été ma position et ça le reste« , avait-t-il affirmé.

Répondant aux questions de journalistes cherchant à savoir si FCA menait des discussions avec PSA allant dans ce sens, Michael Manley a éludé la réponse en indiquant que son groupe discutait en permanence avec de nombreux constructeurs sur divers sujets et que cela allait perdurer.

L’avis de Leblogauto.com

Les rumeurs devraient s’accélérer dans les jours prochains. Reste que le dossier comporte deux volets majeurs : la fusion entre Renault et Nissan et l’éventuelle acquisition de FCA.

L’un et l’autre pouvant être on ne peut plus liés : le rachat d’un concurrent en vue d’acquérir plus de poids pouvant constituer un prérequis demandé par Nissan pour envisager une fusion avec Renault. Un des objectifs  pouvant être  de « manger » pour éviter « d’être mangé »  et d’être assez gros pour pouvoir lutter contre la concurrence ou l’absorber.

Sources : Reuters, FT, AFP

(33 commentaires)

  1. Je le demande si ce n’est pas FCA qui lance ces rumeurs pour faire monter les éventuelles enchères …

    1. C’est ce que je me dis aussi! Ou que pour formaliser avec PSA, ils lancent la rumeur avec Renault pour faire bouger un peu plus le Lion. Dans tous les cas que ce soit Renault-Nissan ou Peugeot-Opel qui se marie avec Chrysler … je ne vois pas la pertinence de créer un nouveau GM avec une multitude de labels….
      Renault-Nissan ne parie plus sur les volumes de feu Carlos mais sur la rentabilité et Peugeot de Carlos conquérant fait du « Renault » de l’autre Carlos … donc trouver le vrai du faux dans tous cela …

      1. Dans ce cas c’est un peu « débile » le PDG de Renault n’est autre que l’ancien n°2 de Renault et l’état Français est actionnaire des 2 groupes donc parier sur une escalade entre les 2 me semble un peu risqué à moins de « draguer » ailleurs?

  2. Une fusion de Renault avec Nissan est pour le moins improbable.
    Ni les dirigeants de Nissan ni le Gouvernement japonais ne la souhaitent.
    Ce que Ghosn n’a pas réussi à faire alors qu’il avait le pouvoir, paraît encore moins réaliste aujourd’hui.
    Renault et les autorités françaises prennent peut-être leur désir pour une réalité, selon une tradition maintenant bien établie.

    1. Certes, mais pour l’heure en ce qui concerne Renault et les « autorités de l’état » tout démontre que la tradition (comme vous dites ? !) a du bon… Et c’est bien établi !

    2. Ça dépend. Ce que veut Nissan, c’est le pouvoir. Si l’état français cède sur ce point tout en demandant des garanties notamment sur le siège de Renault qui reste en France et les usines ( celles qui y sont encore), je ne vois pas pourquoi Nissan refuserait. On sait que ces garanties ne sont jamais respectées au final, et je vois alors mal Nissan refuser un tel deal. C’est Renault et l’état qui insistent sur la fusion, et c’est aussi une manière pour Nissan de faire monter les enchères. Je pense que la nouvelle équipe doit faire grossir Renault avant même de parler de fusion avec Nissan, qui n’est plus un partenaire fiable. Reste à savoir quel partenaire pour Renault seul, FCA étant une proie bien grosse à avaler…

  3. Voir ce que sera FCA en 2022 avec les obligations en Europe, comme FCA semble peu préparé ….., contrairement à PSA et Renault.

  4. Cela ne se fera pas pour une bonne et simple raison, Renault/Nissan + FCA = 15,2 millions d’automobiles vendues par an contre 10,8 millions (j’arrondis) pour le groupe Volkswagen. En clair, penser un instant que les diverses autorités qui régulent la concurrence partout dans le monde laisseront un tel mastodonte se former revient à rêver debout.

    De plus, se pose la question de l’intérêt même d’une telle alliance. À part les pick-ups pleine grandeur LD et HD (le Nissan Titan est un four) en Amérique du Nord, des véhicules certes très rentables, FCA n’a rien à apporter à l’alliance qui n’a d’ailleurs guère plus pour séduite l’Italo-Américain, à part quelques marchés d’Asie.

    Enfin, la potentielle fusion entre Renault et Nissan ne se fera de sitôt et sans douleur, de quoi laisser largement de temps pour que la situation du marché auto et de ces entreprises évolue fortement.

    1. Tout a fait d’accord… a moins que.
      L’article parle de Renault, pas de Renault-Nissan. Si l’alliance a du plomb dans l’aile, et si Renault a les liquidites, Renault pourrait chercher a augmenter la taille de son groupe (aujourd’hui compose de Dacia, Samsung et les copains russes) pour pouvoir faire sans Nissan.
      Ce que Nissan apporte a l’alliance, c’est une part du gateau Nord Americain. FCA en a aussi une jolie part.
      Si Renault vend ses participations dans Nissan et utilise ces liquidites pour acheter des parts de FCA, ils se separent de cette mariee recuperee dans la rue qui aujourd’hui oublie bien vite d’ou elle vient.

      1. Non, l’article précise bien qu’un rachat de FCA ne se ferait qu’après la fusion Renault-Nissan, une opération qui ne sera elle-même pas gratuite si elle se réalise.

    2. ce que l’Alliance aurait à offrir à FCA?

      http://www.gatsbyonline.com/wp-content/uploads/2017/09/21-Gatsby-Allaince-plate-forme-CMF.jpg
      https://blogautomobile.fr/wp-content/uploads/2013/06/Renault-Nissan-CMF1-600×357.jpg

      une base, une plateforme modulaire pour pouvoir développer une large gamme de véhicules, des berlines compactes type Megane, des monospaces compacts genre Scenic, des SUV, des grands monospaces Espace, des grandes berlines Talisman…. De quoi permettre à FCA de concevoir sa gamme de véhicules rapidement et à moindre frais pour maintenir sa part de marché ou de reconquérir…. Des Chrysler Voyager, 200, 100, des petits SUV (par rapport au standard américain), etc….ainsi que toute la gamme de Fiat en Europe. Vu la performance, la référence Megane RS, ce serait aussi une très bonne base pour renouveler la Giulietta. Idem avec la Clio, excellente base pour une Mito RS, ou une Abarth, ou tout simplement faire renaitre la Punto (qui flirtait avec 600.000 ventes annuelles, presque autant que tout Fiat Europe aujourd’hui). Le Japon est un pays petit, avec des villes très encombrées, avec des rues et des routes étroites et qui font le bonheur des Kei, petits véhicules malices bien optimisés dans ces conditions. Une Kei Nissan pourrait servir de base pour la Panda, dont la 1ere génération était conçue dans cet esprit et qui avait connu un fort un fort succès populaire…

  5. PSA ,Renault ,veulent acheter FCA? C’est la grenouille qui veut être plus grosse que le bœuf .FCA recherche plutôt une association intelligente et pas de se faire racheter FCA à de belle marques ,fait de beaux bénéfice et est mondial il peuvent rouler tous seul.

  6. Je ne comprends pas pourquoi Renault ne rachète pas encore 8% de Nissan, cela lui permettrait d’être « chez lui » , et envisager la suite plus sereinement.

    1. Car pour cela il faut trouver des actionnaires prêt à vendre.
      Sinon c’est une OPA hostile et dans un cadre d’alliance c’est un peu compliqué d’attaquer son partenaire.

      1. Attaquer son partenaire certes, mais Nissan ne se gêne pas actuellement! Et au lieu de naviguer dans le flou avec un « allié » qui vous poignarde le dos, ça permettrait d’avoir une situation plus saine à long terme !

    2. kolkhoze
      sovkhoze

      Renault aurait pu acheter 51% de Nissan, voire bien plus, au lieu de s’en tenir à 36%, puis à 44% (avec la participation croisée à ce moment là). Mais ce cher Loulou était un bon gestionnaire, avec une bonne connaissance du monde japonais (et une bonne connaissance de l’homme tout court), et avait préféré limiter la participation de Renault dans Nissan, de laisser les Japonais dans un sovkhoze plutôt que kolkhoze…

  7. Renault revient à la charge concernant une fusion avec Nissan. Mais ce dernier ne veut surtout pas en entendre parler. C’est un dialogue de sourd.

  8. Concernant Fiat, ils n’ont que se retrousser les manches, laisser ce côté défaitiste, repartir de l’avant en lançant des modèles.
    Il n’y a pas que les marchés hyper profitables (Jeep, Ram), il y a aussi le marché européen qui fait vivre d’autres constructeurs.

    1. bah ouai y a qu.a se retourner les manche!!!??
      J imagine Sergio au temps de ces heures de gloires : « ouaip les gars on est mauvais parceque vous avez l esprit defaitiste et que vous êtes des
      Branleurs!!! ». Ça c est de la stratégie.Merci

      1. Ben, oui, Fiat est défaitiste, il abandonne peu à peu la partie en Europe : un seul SUV, pas de citadine genre 208, pas de routière genre Talisman, pas de compacte puissante, genre 308 GT, etc…

        1. Exact, le raisonnement se limite à « pas assez rentable ? On abandonne ». Même la Tipo qui se vend plutôt bien est sur la sellette…

    2. Retrousser les manches, ils le font déjà. Tout le monde est capable d’en faire autant.
      Mais retrousser les manches, ça ne suffit pas. Retrousser les manches pour développer une nouvelle Punto sur la même base, datant du début de ce siècle, avec les même moteurs Fire, ça ne risque pas d’attirer les clients. Idem pour les Giulietta, ou n’importe quel modèle de Fiat ou de Chrysler.

      Ce qu’il faut aussi, c’est du fric, un budget pour pouvoir développer des nouveaux composants. Une nouvelle plateforme modulaire. Des nouveaux moteurs. Des nouvelles boites de vitesse. Des nouvelles technologies… Avec toutes ces nouvelles choses, alors ils pourront développer des nouvelles voitures, des vraies nouvelles voitures, et d’attirer les clients avec.

      Le seul soucis, c’est que ça coute plusieurs milliards $, un gros paquet de dollars. Là où d’autres constructeurs ont continué à investir continuellement sur plusieurs années, FCA n’en a presque rien fait de tel. Le seul nouveau composant moderne (pour la gamme généraliste), c’est ce moteur Firely….

      Bref, des années de gestion à la Marchionne, ça doit se payer à un moment donné…

      1. d’apres les dernières rumeurs en cours, un rapprochement technique serait bien en cours entre PSA et FCA pour le développement d’une plateforme en Europe, et uniquement en Europe.. Enfin c’est une rumeur mais il n’y a jamais de fumée sans feu…
        il est fort probable que les Agnelli soient comme la famille Peugeot en 2011 persuadés que le groupe passera sans pb le proche futur, tout en ayant aucun modèle au point sur les marchés cruciaux….
        Marchionne a entretenu l’illusion de la puissance du groupe par de bons résultats financiers, mais en occultant a peu près tout le reste, électrique, gamme, hybride, Alfa peut être fière de son super moteur de 510 bourrins, mais quel futur hybride chez eux ? quid de la limite d’émission des Co² ?

  9. @Ami204
    La nouvelle direction du groupe semble vouloir changer la donne et redonner une priorité à l’Europe. A voir dans le temps.

  10. Comment cohabiteraient le Master et ses clônes avec le Ducato et ses clônes si cette nouvelle alliance avait lieu ??? 🙄

  11. Bof ils veulent Jeep et ne garderont ni Fiat – qui peut être revendu grâce aux performances de la gamme 500, ni Alfa Roméo, ni Maserati, qui partiront chez un groupe d’investissement.

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