L’usine PSA au Maroc est un serpent de mer. Dès 2013, on en parlait. Puis le groupe a démenti. Finalement, un accord est signé entre le groupe français et l’état Marocain.
La signature a lieu au palais royal de Rabat, en présence du roi Mohammed VI, de Carlos Tavares et de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’économie du royaume.
Le site sortira de terre en 2019. Non pas à Tanger, mais plus au sud, à Ameur Seflia, dans la région de Kenitra. L’usine assemblera des véhicules des segments B et C, au rythme de 90 000 unités annuelles, avec 60% de taux d’intégration locale de pièces. L’objectif est de monter à 200 000 unités et 80% de pièces indigènes. Le site aura également pour mission d’approvisionner en kits des unités au Nigeria et en Iran. Contrairement à Renault, sa base marocaine n’aura pas vocation à fournir les marchés européens.
PSA et le Maroc, c’est une vieille histoire. Citroën et Peugeot s’y sont régulièrement rendu lors de rallyes, puis de rallye-raids. Le groupe a été coactionnaire de la SOMACA (aux côtés de Renault et de l’état Marocain.) Jusqu’en 2010, l’unité assemblait des Peugeot Partner et des Citroën Berlingo.
Plus généralement, Peugeot a longtemps fait parti du décor au Maghreb. La firme au lion se vante d’être actuellement N°1 en Tunisie et N°2 au Maroc et en Algérie. PSA veut quitter le folklore et vendre 1 million de voiture par an sur la zone Afrique/Moyen-orient en 2025. Il aurait ainsi un deuxième gros pole extra-européen, après l’Asie. Le temps presse, car les Chinois posent leurs orteils ici et là. Au Maroc, il trouve un savoir-faire et un tissu industriel déjà existant (merci Renault.)
Crédit photo : Citroën
Source :
PSA