Le Nürburgring, l’Enfer vert, la Nordschleiffe, appelez ce « circuit » comme vous voulez. Dans les faits, c’est l’une des dernières portions « à l’ancienne » sur laquelle se déroulent des courses officielles d’endurance, et plus quotidiennement, sur laquelle des milliers d’amateurs viennent rouler sur ce mythe de bitume.
Mais, il y a aussi les constructeurs qui viennent s’y frotter. Soit de façon non officielle, pour mettre au point une voiture, une version sportive, etc., soit de façon plus officielle en réservant le circuit rien que pour eux. Le but ? Décrocher un record. Oh, on arrive toujours à trouver la bonne catégorie. Et si on n’arrive pas à le faire ? « L’agence niera avoir eu connaissance de vos agissements ».
Sur cette sélection qu’Hervé nous fait parvenir, on voit pêle-mêle de la sportive, de l’hyper-sportive (pour ne pas dire supercar) comme de la Porsche 911 ou Cayman, ou bien la très belle Mercedes AMG GT. Mais aussi des modèles plus classiques en pleine séance de tests. Le plus décalé est sans doute le nouveau Defender 90. Toutefois, il faut bien que les constructeurs vérifient que même les 4×4 tiennent le pavé, menés à bonne vitesse.
Pourquoi aller faire ses séances sur le Nürburgring ? Et bien, car le circuit présente différents types de courbes et différents types de revêtements. C’est loin d’être un billard comme peut l’être un circuit permanent et son tracé varié en fait un bon révélateur des qualités dynamiques de la voiture. En plus, mais les constructeurs le nieront, cela permet de montrer la voiture, car il y a toujours pléthore de photographes, pros ou amateurs, pour immortaliser les prototypes.
Un dinosaure bientôt centenaire
Le Nürburgring fut construit au milieu des années 20, il y a bientôt 100 ans. D’autres pays que l’Allemagne se dotent de circuits plus ou moins permanents et mettent fin aux immenses circuits du début du sport automobile (le Circuit de la Sarthe du 1er Grand Prix de France en 1906 faisait plus de 103 km de lon !). L’Allemagne va à contre-courant et aménage un circuit de 28 km dans le massif de l’Eifel, à côté de l’ancien château de Nürburg. Ainsi fut l’anneau de Nürburg !
En fait d’anneau, c’est une double boucle, une boucle sud de 7,7 km et une boucle nord de 22,8 km. Les deux boucles sont reliées par ce qui deviendra le circuit permanent du Nürburgring dans les années 80. D’ailleurs, avec la construction du circuit de F1, la « Südschleife » (ou boucle sud) disparaît. Ce n’était pas la plus appréciée de toute manière. La « Nordschleife » (ou boucle nord) elle, est un morceau d’anthologie du sport auto. Un monstre anachronique, sorte de Colisée dans lequel entraient les gladiateurs casqués.
Désormais, c’est une piste toujours très sélective mais aussi sécurisée avec ses rails et ses bacs à graviers. Pour aller vite sur la Nordschleiffe, il faut un bon pilote, mais une très bonne auto. Et cela, les constructeurs l’ont compris et continuent de limer son bitume, même donc avec un Def’ pas du tout fait pour la vitesse. Des épreuves de sport auto sont toujours régulièrement organisées sur la Nordschleife qui reste toujours très appréciée des pilotes pour son relief et la variété de ses virages.
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Hervé Tusoli n’est pas complètement un lecteur anonyme. En effet, c’est un ami et photographe officiel de Christopher Blas qui nous envoie souvent des prototypes camouflés en pleine séance d’essai. Pour voir une partie de son travail, il y a son site officiel : Hervé Tusoli Photographie.
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Crédit illustration : Hervé Tusoli