Protocole d’accord signé avec Northvolt en mars dernier
En mars dernier, Northvolt a signé un protocole d’accord avec l’État du Schleswig-Holstein et la région de Heide pour le développement de la future usine de batteries lithium-ion de 60 gigawattheures (GWh).
L’État doit couvrir 30% du financement alloué, qui fait également partie de l’initiative « Projets importants d’intérêt européen commun (IPCEI) » de la Commission européenne pour la production de cellules de batterie.
Un projet qui permettra de « stimuler » l’économie allemande
Présentant la notification de subvention à l’entreprise, le ministre Robert Habeck a déclaré que le projet stimulerait l’économie allemande : « L’Allemagne est un endroit attrayant pour les industries futures — et les énergies renouvelables sont désormais un facteur économique tangible. Partout où le vent et le soleil sont transformés en électricité, il existe également de bonnes conditions pour les entreprises énergivores. L’investissement de Northvolt donnera un nouvel élan à la mobilité électrique en Allemagne, nous rendra moins dépendants des importations et créera environ 3 000 emplois localement », a déclaré le politicien.
L’usine devrait être l’une des plus grandes installations de production de cellules de batterie du pays, capable d’approvisionner des centaines de milliers de voitures électriques par an.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette décision renforce la position de l’Allemagne en tant que plaque tournante du secteur européen des batteries. Des milliards d’euros devraient être investis dans les usines de cellules de batterie d’ici 2030, avec de nouveaux investissements dans les matières premières, les composants et les opérations de recyclage.
Reste que 155 millions d’euros est un sacré « coup de pouce » pour Northvolt …. histoire notamment de créer des emplois outre Rhin …
Les subventions dans les moyens de transport de l’avenir sont tout sauf une mauvaise chose !
Dommage que la France soit trop timide par rapport à l’Allemagne… Pourquoi ?
Nous n’avons pas de familles de moteurs thermiques à défendre… À part de bons diesels qui vont être bientôt interdits dans les villes.
On attend quoi au juste, de démarrer au panneau « trop tard » ?
Le soucis est que les autres pays proposent aussi des subventions pour que les industriels viennent s’installer chez eux. Mais en plus, les salaires sont moindres, les charges sont moindres, et idem pour les impôts. Bref, pour attirer les industriels, il faudrait s’aligner au niveau de ces pays de l’Est…
https://fr.motor1.com/news/263707/usine-bmw-soutien-financier-hongrie/
Donc si Northvolt a accepté cette aide de 155 millions d’euros (ps: c’est beaucoup pour un particulier, mais peanut à l’échelle industriel multinationale), ce n’est pas pour être plus compétitif que d’aller en Hongrie, Pologne ou Roumanie…
A l’époque, on avait appris que la différence de cout entre une Clio fabriquée en France et en Turquie était de 1300€. Avec juste 100.000 voitures par an, c’est donc 130 millions d’euros économisés
Une batterie d’une voiture électrique, ça doit couter grosso modo pareil à une Clio. Bref, par rapport à ces 155 millions d’euros de subvention de la part de l’Allemagne, faire le choix d’aller dans un pays de l’Est ou en Turquie demanderait moins de 2 ans de production pour économiser la même somme. Puis les années suivantes, ce sera tout bénef!!! Bref, si Northvolt a choisi l’Allemagne et non un pays de l’Est, ce n’est surement pas uniquement pour cette subvention
…parce que produire ne suffit pas. Il faut aussi vendre, avoir « la certitude » d’un futur contrat juteux. L’explication est que l’Allemagne a massivement investi dans les éoliennes et solaires, des énergies très intermittentes. Grâce à ses ressources hydrauliques, la Suisse ou la Norvège peut jongler, pratiquer une synergie complémentaire entre une production éolienne/PV et/ou une production hydraulique. Mais pas l’Allemagne, qui devra trouver d’autres moyens pour stocker, pour gérer cette intermittente. Bref, ces 155 millions € de subvention, c’est du hors d’oeuvre. Le plat de résistance, ce sera plus tard avec des contrats pour la fourniture des batteries pour stocker leur ENR. Et en France, peu de chance qu’on claque des milliards € pour s’équiper de batteries pour stocker les éoliennes/PV: on est équipé de barrages.
Bref, le but n’est pas pour le secteur transport, mobilité pour remplacer le pétrole
Sauf erreur, la France est le pire pays pour installer une industrie du point de vue de l’environnement fiscal.
Après, il faut savoir ce que l’on veut… Des emplois ? Ou du pouvoir d’achat et des assistés qui attendent des chèques de Gvt