La semaine dernière, nous vous faisions part de retrait de Penske de l’accord avec GM pour la reprise de la marque Saturn, suite à la non signature d’un contrat de fournitures de véhicules avec un autre constructeur.
On en sait aujourd’hui un peu plus.
Si Penske ne précise pas le nom de l’éventuel partenaire, c’est Frédérique LeGreves, directeur information Corporate et communication de Renault qui lâche l’information. Le partenaire éventuel était donc bien Renault…
D’après elle, la décision de ne pas participer à cet accord aurait été prise par le comité exécutif de Renault et non par son conseil d’administration.
Penske était en discussion depuis 4 mois avec GM et il était temps de signer l’accord. Roger Penske, ami de Carlos Ghosn était donc en contact avec Renault et attendait une réponse favorable qui ne vint jamais…
Renault, par l’intermédiaire de Frédérique LeGreves indique que la décision de Renault fut uniquement basée sur une étude financière, suite à laquelle, le comité exécutif de Renault conclut que ce n’était pas possible.
Pressé par le temps, Penske n’avait plus le temps de chercher un autre partenaire et ne pouvait risquer de signer cet accord sans fournisseur de véhicules après 2011. Sans repreneur, GM n’avait d’autres choix que de tuer la marque…
Cependant, une autre raison pourrait être à l’origine de refus de Renault : les concessionnaires Nissan. En effet, aux Etats-Unis, Saturn est une marque directement concurrente de Nissan, et les concessionnaires Nissan, voyaient d’un très mauvais œil le groupe Renault-Nissan fournir un concurrent direct avec des véhicules similaires et partageant les mêmes mécaniques.
Surtout qu’en cette période de crise, les volumes de vente étaient en chute libre.
Comme l’indique Don Groppetti, président du «Nissan National Dealer Advisory Board », l’existence de contacts entre Penske et Renault-Nissan était un secret de Polichinelle, il a donc tout fait pour remonter le point de vue des concessionnaires Nissan aux responsables du groupe.
Quelle que soit la raison, cet accord ne s’est donc pas fait. Mais cet épisode montre bien que la marque et les véhicules Renault, ne sont pas prêts de revenir en Amérique du Nord, car on voit mal une telle occasion se représenter.
Voir aussi: Reprise de Saturn par Penske : c’est raté…
Source: Automotive News