Nissan va publier le 27 mars prochain une liste complète de recommandations, parmi lesquelles figure en tout premier plan une proposition de ne reconduire personne au poste de président laissé vacant par Carlos Ghosn. Encore une fois l’épineux dossier lié à la gouvernance du constructeur japonais revient sur le devant de la scène. Les Japonais souhaitant on ne peut plus clairement tirer leur épingle du jeu et « profiter » de l’affaire Ghosn pour redresser la barre en leur faveur.
Pas de remplaçant au poste de président
Dans le cadre de la réforme de sa structure de gouvernance, Nissan devrait ainsi publier une série de propositions recommandant notamment de ne pas prévoir de remplaçant pour le poste de président, responsabilité dévolue auparavant à Carlos Ghosn.
Séparer la surveillance de la direction
Le constructeur japonais estime en effet qu’il convient désormais de séparer “la surveillance” de “la direction”.
Rappelons que selon Nissan, c’est la concentration de pouvoir autour de l’ancien président Carlos Ghosn qui lui aura permis de réaliser les malversations financières dont il est accusé sans être inquiété. Un tel contexte lui offrant parallèlement un super-pouvoir … et de super rémunérations, sans que ses ambitions salariales ne puissent être freinées par quiconque.
Le comité spécial chargé de la réforme de la gouvernance de Nissan devrait ainsi proposer qu’un administrateur externe dirige les réunions du conseil d’administration.
La création de plusieurs comités proposée
Les propositions préconisent également la création de comités de nomination, de surveillance et de compensation afin d’améliorer la transparence des décisions prises par la direction et celles traitant des rémunérations. Nissan souhaite également que chaque comité soit dirigé par un administrateur externe et soit composé d’au moins trois membres.
Les administrateurs indépendants devraient également constituer à terme la majorité du conseil d’administration de Nissan. Pour y parvenir, le constructeur devra doubler leur nombre actuel, passant ainsi de trois à six. Le comité de réforme de la gouvernance prévoit d’établir des exigences auxquelles les administrateurs externes devront répondre plutôt que de les nommer directement.
Mécanisme de supervision
Le comité souhaite également qu’une équipe dédiée soit mise en place au sein du comité de surveillance pour assurer une supervision adéquate. Sans toutefois préciser le nombre de personnes qu’il souhaite affecter à cette tâche. Les personnes sélectionnées auraient pour principale mission d’empêcher les salariés de cacher des informations importantes à des auditeurs indépendants sous la pression tacite de la direction.
L’avis de Leblogauto.com
Nissan mènerait-il une telle démarche en vue de se prémunir d’une trop grande influence des pro-Ghosn au sein du constructeur ? Serait-ce également l’occasion de placer des personnes externes …. supposées neutres … sans toutefois l’être vraiment. De quoi renforcer la présence des Japonais au sein du constructeur ?
Sources : Nikkei
Je comprends les doutes de sincérité émis par l’avis du LBA (et d’E. Studer par la même occasion), cependant, je me permets d’y apporter ma vision, en tant que nippophile et personne assez au courant des pratiques de ce pays et de ses citoyens.
Les japonais, par habitude et du fait d’un tel fonctionnement depuis des décennies, voient l’entreprise comme une famille, dans laquelle on grandit petit à petit jusqu’à si possible atteindre le poste suprême. En coupant ce poste, ils font déjà le sacrifice de ne jamais pouvoir l’atteindre.
Ensuite, vision familiale aidant et déformant, les japonais aiment à voir des personnes ayant grandi dans l’entreprise devenir les dirigeants de celle-ci. Alors certes, rendre les postes de surveillance extérieurs à l’entreprise permet de nommer plus facilement des japonais, ce qui va les aider à ne pas perdre la face totalement, mais le fait de transmettre les rênes de la « famille » à des personnes extérieures est un énorme sacrifice.
Donc oui, il est clair qu’ils ont la volonté que les postes de direction restent à majorité japonaise, mais pour y parvenir, ils se font seppuku. Je pense qu’on peut au moins leur laisser le fait qu’ils ont un certain sens de l’entreprise, et qu’ils s’y tiennent coûte que coûte.
Ils ne font pas Seppuku. L’actuel CEO, japonais, veut le control de Nissan (position de Ghosn, en fait), et réorienté la société sur le Japon, les japonais. Il a d’ailleurs viré le DRH « gaijin » (étranger), et d’autres vont suivre. Il ne veut pas un seul groupe, car Nissan-Mitsubishi sera alors en position dans le futur de se séparer de Renault. Ne pas oublié que le gouvernement japonais accorde beaucoup d’importance à son secteur automobile, et que le gouvernement actuel est très à droit, nationaliste.
https://www.autonews.com/executives/will-saikawas-signature-undermine-case-against-ghosn désolé en anglais.
Les japonais vont devoir se rendre à la raison, Renault pousse plus vite que Nissan.
tu as vu cela où?
C’est bien, Nissan fait beaucoup de propositions en ce moment.
c’est bien, que les responsables de Nissan continuent à montrer chaque jour que toute l’affaire Ghosn n’est qu’une supercherie, ça va plaire à Ghosn et à sas avocats
Great space is very modern and airy. I really like this house
C’est toujours pas ça les bots décidément…
Le pire c’est que c’est un humain derrière…qui pense que cela passe crème 🙂