Nissan a annoncé mardi pour le marché japonais une nouvelle Skyline, la 200GT-t. Pas de doute en regardant l’image, nonobstant son célèbre patronyme c’est bien une Infiniti Q50 dont elle garde même le badge à l’avant, ce que les précédentes Skyline, elles aussi des Infiniti G, n’avaient pas encore osé. La Skyline « G50 » est déjà dans les concessions depuis quelques mois mais cette nouvelle entrée de gamme ose une transgression supplémentaire pour les fidèles de la Skyline : un moteur qui ne vient pas de l’archipel !
Car la Skyline 200GT-t n’est autre que la déclinaison de la Q50, présentée à Guangzhou l’année dernière, qui embarque le 4 cylindres 2 litres turbo à injection directe de 214 chevaux, matricule M274 DE20, frappé sur son bloc de la marque dont il est originaire, Mercedes Benz. Première manifestation tangible de l’accord de collaboration Daimler-Nissan, l’adoption de cette mécanique allemande n’est pas passée inaperçue auprès des médias japonais et a même fait un sujet dans le JT du soir, à coup de gros plans sur la baie moteur et d’explications des spécialistes automobiles conviés par le présentateur interloqué : oui, il est plus avantageux pour Nissan de faire appel à un constructeur étranger pour cette petite cylindrée, oui, à partir de maintenant il faudra s’habituer à ce type de montage.
Même si c’est loin d’être la première fois qu’un constructeur japonais collabore avec un groupe étranger, le fait que ce soit un badge symbolique comme Skyline qui soit concerné cette fois transforme ce modèle en petit événement. Et si quelques fans hardcores gardiens de la lignée risquent de se sentir un peu déstabilisés, la proposition, qui vient prendre place à l’entrée de la gamme en dessous de la 350 GT Hybrid et commence à moins de 4 millions de yens (29 000 euros), a tout pour redonner un coup de fouet aux ventes d’un modèle qui, malgré son prestige, voit sa part de marché se réduire progressivement.
Source et crédit photos : Nissan