Agressif, de premier abord il ne l’est pas tellement ce prix : 3.760.000 yens, c’est beaucoup pour une compacte. Mais il faut compter les diverses aides et réductions de taxes proposées par le gouvernement japonais dans le cadre de sa politique environnementale. Dans les conditions actuelles, la Leaf est éligible pour une réduction de 770.000 yens, qui porte son prix net à 2.990.000 yens (24.000 euros), sous la barre psychologique des 3 millions. C’est toujours plus cher que des voitures thermiques équivalentes, mais on se rapproche. La Mitsubishi iMiEV aura un prix très légèrement inférieur (2.840.000 yens, aides déduites) mais est nettement plus petite. Et ça n’est pas fini : Nissan propose une offre de financement où, après un paiement de 2.400.000 yens, le client se voit facturer des mensualités de 10.000 yens incluant le prix de l’électricité nécessaire au fonctionnement. Même si l’on tient compte du fait que Nissan nous présente sans doute le scénario le plus favorable et qu’il faudrait plus de détails pour pleinement juger de cette offre, il s’agit d’un niveau de prix digérable par le marché. Il le fallait pour que la Leaf soit crédible, reste à savoir le prix de revient réel de la voiture pour Nissan…
Mais pour que la Leaf soit utilisable, il faut l’infrastructure de recharge qui va avec. Nissan multiplie les efforts dans ce sens, faisant cause commune avec d’autres dans l’association CHAdeMO, mais en attendant les effets de cette initiative le constructeur équipera toutes ses concessions de prises de recharge (2200 points de vente) d’ici décembre, avec 200 d’entre elles équipées de chargeurs rapides.
Ce sont donc les grandes manoeuvres, pour un objectif relativement modeste de 6000 commandes sur l’année fiscale 2010. L’heure de vérité pour le pari électrique de Carlos Ghosn approche.
Source : Nissan
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