Nissan : 3 candidats présélectionnés, menace pour l’Alliance ?

Si l’on en croit des sources proches du dossier, les profils japonais auraient la côte, quitte à les trouver en dehors de l’entreprise.

Rappelons que Nissan a laissé entendre que son futur directeur général serait désigné d’ici la fin octobre. Une nomination qui fait suite à la démission de Hiroto Saikawa le 16 septembre dernier.

Une short list exclusivement japonaise

Selon le Wall Street Journal, figureraient dans la short list : Takeshi Niinami, PDG du groupe japonais de boissons Suntory Holdings et ancien administrateur chez Mitsubishi, Jun Seki, un membre de la direction de Nissan chargé de superviser le redressement du groupe et Ashwani Gupta, directeur général de Mitsubishi Motors.

Le favori de Renault : japonais …. mais écarté

Makoto Uchida (président du comité de direction de Nissan en Chine), considéré comme le candidat favori de Renault, serait donc écarté. Et ce au profit de Jun Seki, qui aurait les faveurs de Nissan.

Makoto Uchida s’occupait auparavant des achats pour le compte de l’Alliance Renault-Nissan et serait pour sa part très bien vu chez Renault. Nissan estimerait pour sa part que cette bonne « appréciation » serait dû au fait que « le camp Renault » jugerait Uchida « plus facile à contrôler que Seki ».

Jun Seki  grand favori de Nissan ?

Jun Seki est quant à lui chargé de l’amélioration de la performance de Nissan, une étape prioritaire tant pour le constructeur que pour son partenaire au sein de l’Alliance, Renault.

Il serait soutenu par certains membres du conseil d’administration en partie pour des raisons politiques mais aussi en raison de son expérience dans le secteur, considérée comme plus vaste.

Autre point fort : Seki a auparavant supervisé le développement des activités de Nissan en Chine, désormais premier marché du groupe après avoir enregistré d’excellentes performances. Le dirigeant y a notamment lancé un plan de 7,6 milliards d’euros d’investissements   en vue de produire vingt modèles électrifiés.

Au sein du constructeur japonais, on estime que Seki « est beaucoup plus avenant et apprécié au sein de Nissan » et qu’il a « la confiance de ses pairs et de ses subordonnés ».

Seki, un risque pour l’Alliance et Renault ?

Mais sa nomination pourrait ne pas faire les affaires de Renault. Radicalement japonais, Jun Seki  est un grand défenseur de Nissan et du Japon. Ce qui fait d’ores et déjà dire à certains que sa nomination éventuelle comme PDG de Nissan pourrait porter préjudice à l’existence même de l’Alliance. Une menace de taille pour Jean-Dominique Senard, président de Renault.

Si le comité de nomination, créé en juin 2019 en vue de trouver un successeur au directeur général de Nissan, est composé de six membres extérieurs, dont le président de Renault, reste que la décision finale reviendra au conseil d’administration.

L’avis de Leblogauto.com

Et si le choix du nouveau PDG de Nissan allait d’entrée déterminer l’avenir de l’existence même de l’Alliance ? Un choix crucial en tout cas.

Le fait que Jun Seki soit vu comme le favori de Nissan ne laisse présager rien de bon pour Renault …

Sources : Reuters, WSJ, Challenges

(14 commentaires)

    1. Le transfert de technologie c’est Renault vers Nissan donc Renault s’en sortirait sans souci en cas de rupture.
      Pour Nissan ça sera plus long et cher.

      Mais je vois mal l’Alliance tomber, il y a de trop nombreuses coopérations

  1. Il faudra que l’on m’explique comment c’est possible que l’actionnaire majoritaire d’une boîte n’en choisisse pas le dirigeant… Ça fait longtemps que Renault se fait marcher sur les pieds.

    1. Soit tu possède 100% de l’entreprise et alors tu fais ce que tu veux comme chez VW. Soit c’est pas les cas et alors il faut entrer en négociation. Renault ne veut pas de conflit ouvert et on ne connait pas les détails des négociations.

  2. FCA n’est pas forcément en bonne forme et pas vraiment en position de faire une ou plusieurs bouchées de qui que ce soit.
    De toutes les entités automobiles, c’est celle qui est la plus fragile.

      1. beaucoup à ton échelle? ou beaucoup à l’échelle industrielle?

        beaucoup de cash, c’est combien? (à 100 millions $ près…)

  3. La réponse est simple. Le fameux accord  »Rama » qui bride les pouvoirs de Renault au sein de Nissan malgrès qu’il soit l’actionnaire majoritaire.
    La 1ère chose à faire, c’est faire rompre ce contrat.

    Je pense que Nissan doit bien plus s’inquiéter de son avenir, sans Renault, Nissan est au bord de la faillite! Un retour inutile à 1999?

    A quand une holding Renault-Nissan-Mitsubishi? C’est aujourd’hui la seul solution pour sortir la tête de l’eau…

    Affaire à suivre.

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