Le Nismo Festival, comme les autres rassemblements monomarques ne serait pas complet sans les grands anciens, les modèles qui donnent perspective et légitimité à la production courante. Dans le cas de la branche sportive de Nissan, c’est la Skyline GT puis GT-R qui joue le rôle de fil rouge. La lignée de cette sportive remonte à 1955, sous la marque Prince. En 1961, un cabriolet carrossé par Michelotti (et oui, le carrossier italien) émancipe la Skyline de son rôle de berline sage, et c’est en 1964 que la nouvelle Skyline GT se voit affublée de numéros sur les portières lors du second Grand Prix du Japon, où elle sera battue de peu par une Porsche 904.
Après cet événement fondateur, les différentes générations de la Skyline auront toutes leur GT puis GT-R, qui domineront plus ou moins toutes leurs rivales japonaises lors des championnats tourisme. Sous ses atours au fil du temps, la Skyline évoque l’Alfa Giulia ou la Ford Cortina, puis plus tard prend l’aspect d’un gros coupé sous influence Muscle Car américain. Les années 80 sont le creux de la vague, avant la renaissance en 1989, puis la gloire internationale jusqu’à la GT-R Proto dévoilée en Mondiovision à Tokyo en octobre.
De nombreux exemplaires de toutes époques étaient présents au Fuji Speedway le 4 décembre, accompagnées de quelques Fairlady 2000, l’ancêtre de la 350 Z telle que nous la connaissons. Ce petit roadster très sympathique de la fin des sixties n’aurait pas dépareillé les routes de la campagne anglaise de l’époque. C’était d’ailleurs là ou il puisait son inspiration. Ma préférée est la Skyline 2000 GT-R de 1971 (photo en en-tête de l’article). 160 ch, intérieur minimaliste, énormes roues à peine couvertes par des élargisseurs rajoutés et grand becquet. Ce modèle est aujourd’hui mythique et très recherché, et de nombreuses répliques circulent. Pour en savoir plus sur la Skyline et son histoire, signalons l’excellent site en anglais jbskyline.net.
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