New York 2019 : Mercedes GLS, Classe S surélevée

Le GLS continue sa croissance. Il prend 7,7 cm en longueur et 2,2 en largeur. Désormais, le Mercedes GLS fait 5,207 m de long pour 1,956 m de large. Surtout, son empattement de paquebot atteint 3,135 m (+6 cm). Cet accroissement de l’empattement bénéficie entre autres aux passagers du second rang. Passagers qui peuvent avoir soit une banquette, soit deux fauteuils luxe individuels (massants et climatisés en option…) faisant du GLS un 7 ou 6 places selon le cas.

Esthétiquement, le Mercedes GLS s’inscrit pleinement dans la gamme à l’étoile. La face avant ne surprendra personne et malgré une calandre massive et verticale, reste plutôt « fluide ». En revanche, le profil est long comme un jour sans pain. Et surtout, l’arrière reste massif avec un montant D très (trop) épais. Plus que sur la génération précédente. Un effort sur ce point-là aurait pu alléger la silhouette. Cela fait solide, on ne va pas le nier. L’arrière plutôt « lisse » rajoute à ce sentiment.

Empattement long, poids conséquent. Evidemment, il faut soigner les suspensions et le châssis. Ici, Mercedes met le « E-Active Body Control ». Les suspensions sont pilotées ce qui permet de privilégier le confort, ou de rendre ce gros bébé plus « agile », voire de sortir des sentiers battus et d’aller le salir dans les chemins. Amusant, en parlant de salir, le Mercedes dispose de la fonctionnalité « Carwash ». En un bouton il se prépare pour passer au lavage.

L’intérieur est aussi très massif et manque de l’élégance des derniers intérieurs Mercedes. Le double écran est bien de la partie, mais pas les aérateurs ronds. Le tunnel central n’arrange pas les choses. En intérieur clair, cela atténue un peu cette impression. Comme on veut choyer les passagers arrières, ils peuvent contrôler le système d’infodivertissement MBUX depuis deux écrans de 11,6 pouces. De quoi diffuser des films, de la musique ou aller sur internet.

Sièges chauffants aux 3 rangs, prises USB pour chacun, climatisation 5 zones. Mercedes a peut-être raison en parlant de SUV le plus luxueux. Le rang 2 peut avancer et reculer. En position la plus reculée, l’espace aux jambes gagne 8,7 cm par rapport à la position « normale » ! Au 3e rang, Mercedes indique que des personnes de 1,94 m tiennent à leur aise. Forcément avec ce profil. A noter que Mercedes a soigné la traînée avec un coefficient de traînée de 0,32. Ce n’est pas de la berline, loin s’en faut mais c’est déjà cela.

A noter que les sièges arrières se basculent électriquement et peuvent dégager un espace de 2,4 m3. On peut même abaisser le seuil de chargement de 5 cm (merci les suspensions hydropneumatiques) pour faciliter les manipulations de (dé)chargement. Evidemment, le GLS est « tout équipé » avec tout ce qu’il se fait de mieux actuellement sur le marché.

V6 essence et diesel, V8 essence électrifié

Pour motoriser son GLS, Mercedes fait appel à des 6 et 8 cylindres. Pour certains, cela s’accompagnera d’une électrification légère (système ISG 48 volts intégré au démarreur). Le climax de la gamme sera le GLS 580 4MATIC. Ce dernier disposera d’un V8 essence électrifié. 489 chevaux, 700 Nm de couple et un EQ Boost (l’aide électrique) donnant 22 chevaux supplémentaires, mais surtout 250 Nm de couple en plus durant une courte période. De quoi relancer le pachyderme. Mercedes annonce une consommation mixte de 10,0 – 9,8 l/100 km et des émissions de CO2 de 229-224 g/km. Le malus à plein tube ne devrait pas trop perturber les acheteurs.

Le GLS 450 4Matic sera disponible lui avec un 6 cylindres en ligne, électrifié également. 367 chevaux, 500 Nm et le même EQ Boost électrique (250 Nm et 22 ch). La consommation n’est pas donnée.

Evidemment, il y a deux diesel (le même bloc OM 656), pour l’Europe, la Russie principalement et quelques autres marchés. Le GLS 400 d 4Matic développe 330 chevaux et 700 Nm de couple. Il consomme (en mixte) 7,9 – 7,6 l/100 km (soit des émissions de 208-201 g/km). Enfin, le « petit » GLS 350 d 4Matic a donc le 6 cylindres en ligne qui développe 286 chevaux et 600 Nm de couple. Côté conso mixte, c’est la même chose, 7,9 – 7,6 l/100km (208-200 g/km).

Mercedes indique que les versions diesel disposent de la réduction catalytique sélective SCR (qui réduit les NOx), aidée par un ASC (ammonia slip catalyst). En plus du diesel, il faudra faire le plein d’AdBlue régulièrement (31,6 litres). Les possesseurs de gros diesels modernes en ont l’habitude désormais. Le poids n’est pas annoncé mais il devrait toujours être largement au-delà de 2 tonnes (plus de 2,5 tonnes tout équipé).

Le Mercedes GLS est assemblé à Tuscaloosa (Alabama/USA). Il s’adresse surtout au marché d’Amérique du Nord mais semble faire une belle proposition alternative au Bentley Bentayga ou autres SUV de luxe.

New York 2019 : Mercedes GLS, Classe S surélevée 1

New York 2019 : Mercedes GLS, Classe S surélevée 2

(36 commentaires)

  1. « Le rang 2 peut avancer et reculer. En position la plus reculée, l’espace aux jambes gagne 8,7 cm ! »
    Ce sont les bons chiffres ? Il n’en manque pas ?
    Parce que n’importe quelle voiture (citadine, SUV urbain, SUV compact) avec un rang 2 monté sur glissières offre bien plus que 8.7cm de coulissement (espace aux jambes = espace genou ?).
    Il me semble que la banquette de la Twingo 1 coulissait sur 15 cm.

    « On peut même abaisser le seuil de chargement de 5 cm (merci les suspensions pilotées) pour faciliter les manipulations de (dé)chargement. »
    Ce n’est pas parce que les suspensions sont pilotées qu’elles permettent d’abaisseur le seuil de chargement. Je pense que c’est surtout du au fait qu’elles sont pneumatiques.

    Il y a des voitures qui ont une suspension arrière pneumatique mais pas pilotée. Cela permet d’avoir une hauteur de véhicule constante (l’arrière n’est pas affaissée en cas de forte charge dans le coffre) et il y a aussi parfois un bouton pour abaisser le seuil de chargement à l’arrêt.
    C’est le cas par exemple du C4 Picasso première génération.

    Il me semble que les suspensions pilotées par modification du débit d’huile ou par système magnéto-rhéologique ne permettent pas de modification d’assiette. Elles modifient uniquement les lois d’amortissement.
    Mais si je me trompe, que des spécialistes n’hésitent pas à corriger les erreurs.

    1. @Lee O Neil : oui, les 8,7 cm c’est en position la plus reculée par rapport à la position « normale ». Mercedes ne dit pas de combien on peut avancer.
      Et oui pour les suspension hydropneumatiques et pas pilotées (modification apportée).

      1. Je cherche les modèles à 10-12-16 cylindres … Où sont-ils ? 😉
        Heureusement qu’il y a des moteurs électriques en plus !

  2. Ce mastodonte ne sera pas à l’aise dans nos contrées. En fait je l’aime bien celui-là. Peut être parce qu’il est hors norme . Espace et luxe

  3. le Suv type en Asie et USA !
    avec en prime le luxe à l’allemande qui est prisé de part le monde entier et qui est la référence en automobile aujourd’hui.
    Ca va marcher en ventes dans ces continents, moins en Europe c’est certain, où Mercedes truste avec ces GLC et GLA.….comme quoi c’est utile d’avoir une gamme la plus étendue du marché !!!

        1. Dans les BAM
          Pour l’année 2018 :
          B : -4%
          A : -16%
          M : -9%
          Pour le T1 2019
          B : 0%
          A : -4%
          M : -9%
          Désolé pour les Kékés pro-t**tons… Ils perdent des plumes !

          1. Rectification pour 2018 corriger par notre amis @iloverocknroll
            B : +1.7%
            A : -1.4%
            M : -6%

  4. …pour tirer la roulotte 3 essieux 12 personnes, communautés cirque , voyages ; ça fait sérieux ! Par contre aller à la déchetterie avec la remorque de Mickey déchets verts , on va s’la jouer dans le paradoxe, donc à éviter !
    Si c’est pour l’autobahn: ss 55 amg à préférer ( à qui peut payer )

    1. Oui, ils vont en faire 11 exemplaires, 10 de série +1 prototype 😉
      Avec les moteurs électriques… Pas soucis pour trouver les chevaux !

    1. Oui malheureusement. Mais quand tu dépasses les 2.5t et les 100K€, le surpoids et le surcout sont négligeables.

    2. DS fait qquch de plus économique et donc plus intelligent pour les suspensions.
      Faire mieux au-dessus de 100 k€ n’est pas un miracle… Le faire sous les 30 k€ là oui ! (comme les 4RM)

  5. Même si le design est dépourvu d’élégance et de finesse, j’aurais peut-être une préférence pour ce GLS plutôt que son concurrent le X7.

  6. Ce genre de voiture est un peu l’équivalent d’un Iphone en téléphonie : une modèle haut de gamme pour les gens qui ont réussi dans la vie et qui font preuve d’un raffinement au dessus de la moyenne.

    Les autres roulent en voiture française ou asiatique et achètent un téléphone Androbid.

    1. Du moins pour les gens qui ont plein de blé. Chacun verra si ça correspond à sa notion de la réussite.
      Pour ce qui concerne le raffinement, idem, c’est ouvert à débat.

    2. Un autre SAM que moi? Marrant!
      Surtout que je n’ai pas le même
      Avis que vous sur cette auto. J’en n’ai même pas du coup!

    1. Ah, c’est sûr que le marché US reste intéressant… Même pour vendre des 4 cylindres !
      L’absence des constructeurs français pèse dans notre économie.

  7. J’en ai vu un aujourd’hui. Immatriculé en Suisse (Valais), Français à bord.
    Blanc avec cuir blanc (oui…).
    Gros bébé hors de prix pour riches sans conscience écolo.

    Bref, on se demande encore pourquoi Merco Benz propose ce véhicule en Europe.

  8. Quand on voit le grand écart avec le Geländewagen (puis Classe G en 90) au bout de 50 ans, ils auraient mieux fait de l’appeler GRS

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