NEVS Emily GT : la GT électrique mort-née…pour l’instant ?

De main en main

L’histoire de Saab n’a pas été un long fleuve tranquille. Ayant périclité à partir des années 1990, la marque suédoise, connue aussi pour sa branche aéronautique (qui était devenue indépendante et a survécu), est rachetée par GM au début du siècle puis tombe avec la crise financière de 2008. Elle est ensuite passée entre les mains de Koenigsegg, de Spyker, avant de faire faillite une première fois en 2011.  Les actifs de Saab Automobile sont rachetés l’année suivante par National Electric Vehicle Sweden (NEVS), une holding sino-suédoise qui désire produire des automobiles électriques à partir des installations suédoises de l’ancienne marque Saab. NEVS relance dans un premier temps la production de la 9-3 essence et même des variantes électrifiées, avant de présenter au CES Asia en 2017 des projets de modèles électriques, dont une berline basée sur la dernière Saab 9-3 et véhicule autonome.

En 2019, le géant chinois de l’immobilier Evergrande entre au capital mais patatras, en 2021, Evergrande plonge dans une crise d’endettement sans précédent, qui fragilise toute l’économie chinoise. Par effet domino, le groupe chinois Evergrande, actionnaire principal, décide de réduire ses investissements dans l’automobile après l’échec commercial de son SUV électrique, le Hengchi 5, et des difficultés financières liées également à la pandémie. NEVS est de nouveau à vendre et annonce finalement en mars 2023 sa mise en « hibernation », qui se caractérise par une suspension complète des activités du site de Trollhättan et le licenciement de 320 employés sur les 340 restants.

La surprise

Mais l’on a découvert que, en plus des 9-3 et 9-3X, NEVS avait avancé sur un projet de grande berline GT, Emily, qui était arrivée au stade de pré-production. Directement inspirée de la Saab 9-5 avec des traits modernisés, cette Emily GT, dont la conception a vu la participation de Christian Von Koenigsegg,  avait clairement du potentiel, avec une ligne aérodynamique statutaire, un intérieur cossu high-tech doté d’une très grande tablette centrale et une fiche technique tout à fait prometteuse. Cette Emily embarque 4 moteurs électriques implémentés dans les roues, de 120 chevaux chacun, pour un total de 480 ch, développés avec la société britannique Protean Electric. Une version de 653 ch et 2 200 Nm était aussi prévue, le tout avec une batterie à la capacité colossale de 175 kWh (on imagine le poids) promettant une autonomie WLTP de 948 km.

La révélation de cette voiture n’est pas anodine. Nina Selander, PDG de NEVS, déclare que l’Emily GT pourrait attirer l’attention de clients potentiels intéressés par des voitures GT sportives à propulsion électrique. Les acheteurs potentiels pourraient également être des constructeurs automobiles existants désireux d’entrer sur le marché des véhicules électriques ou d’élargir leur offre dans ce domaine, avec un projet déjà très bien avancé, qui ferait économiser de précieux coûts de développement. Rien n’est peut être encore terminé dans cette histoire sans fin…

 

Un commentaire

  1. « la marque suédoise, connue aussi pour sa branche aéronautique (qui était devenue indépendante et a survécu) ». En fait c’ est plutot l’ inverse: Saab est a la base un constructeur aeronautique ne en 1937 qui s’ est 10 ans plus tard dote d’ une branche automobile, revendue en 1969 a Scania.Ce serait plus juste pour Rolls-Royce par contre 🙂 Pour le reste, il y a d’ autres photos qui circulent, c’ est dommage car cette voiture a l’ air plutot jolie et « Saab » de mon point de vue.

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