Un pilote expérimenté sur l’hybride et la récupération d’énergie
Âgé de 39 ans, le Suisse peut sembler être un choix surprenant, car son expérience est très limitée en F1 , avec quelques essais Red Bull F1 en 2005 et 2006. Mais c’est la suite de sa carrière qui compte dans ce choix. Après avoir tiré un trait sur la monoplace, Jani a rebondi avec succès en Endurance où il a été pilote officiel Porsche et s’est imposé aux 24H du Mans 2016 avec à la clé un titre de Champion du Monde d’Endurance la même année. Plus récemment, on l’a vu en monoplace, faisant partie du team Porsche de Formule E lors de la première saison de la marque en 2019-2020.
« Tout comme dans le développement de la production, la simulation joue un rôle majeur dans notre projet de Formule 1 », a déclaré Oliver Hoffmann, membre du conseil d’administration pour le développement technique d’AUDI AG. « Notre simulateur est un outil important pour le développement de l’unité de puissance. Il nécessite un pilote de développement qui, outre sa maîtrise de la technologie, apporte une expérience polyvalente au projet, notamment en termes de gestion de l’énergie dans des conditions de course. »
« Je suis ravi d’accompagner Audi sur la voie de la Formule 1 », se réjouit Neel Jani. « C’est à la fois un honneur et une grande responsabilité d’être impliqué dans un projet de cette ampleur à un stade précoce. Je suis sûr qu’avec mon expérience de la Formule 1 et des projets LMP, je peux forger de bons liens entre la théorie et la pratique. »
Un développement qui s’accélère
La première unité de puissance hybride composée d’un moteur à combustion interne, d’un moteur électrique, d’une batterie et d’une électronique de contrôle doit être testée sur le banc d’essai avant la fin de l’année et servir de base au futur concept du véhicule. L’expérience de Jani dans l’hybride et la récupération d’énergie, que ce soit dans ses années LMP1 ou en Formule E, est donc bien utile. La phase de conception qui se poursuit permet de jeter les bases de la performance de l’unité de puissance pour 2026, date à laquelle les nouveaux règlements prévoient une électrification croissante. Le moteur électrique (MGU-K) fournira alors pratiquement la même puissance que le moteur à combustion interne. Les moteurs turbo de 1,6 litre, très efficaces, sont alimentés par un carburant synthétique durable.