Je ne vous cache pas mon émotion, lorsque Ford Europe invita Le Blog Auto à venir essayer la Mustang Cabriolet 2005. Cet essai a été rendu possible par Paul Harrison, directeur de la communication de Ford Europe, que jai rencontré lors du Salon de Francfort, suite au reportage du tour dEurope de Richard Truesdell. Javais rencontré Richard lors de son passage au Mans. Javais alors réussi à lui obtenir un accès à la piste. Richard me renvoya en quelque sorte lascenseur en me présentant Paul Harrison. Paul minforma que Ford Europe dispose actuellement de deux Mustang 2005, un cabriolet V8 et un coupé ROUSH. Ford ne prévoit toutefois pas de les importer officiellement en Europe, mais nhésite pas à communiquer autour de cette continuation de la mythique Mustang. La date fut rapidement prise pour venir chez Ford, afin dessayer ces deux pony cars, qui nous font rêver depuis quelque temps.
Nous sommes donc arrivés par un matin bien pluvieux, vers 8 heures, au centre de développement de FORD Europe à Dunton. Ce centre technique emploie près de 5000 personnes, qui développent les petits modèles, ainsi que des utilitaires, FORD à Cologne prenant en charge les gammes des segments supérieurs. Les deux Mustang et la GT nous attendaient déjà sur la piste dessai, qui est habituellement utilisée par les ingénieurs FORD pour valider de nouvelles solutions techniques.
Comme déjà en 1964, le cabriolet Ford Mustang reprend tout du coupé. Le toit souple nenlève rien au style agressif de la carrosserie, qui se passe de tout arceau. La seule concession au niveau de lintérieur, comme pour la première génération, se situe au niveau de lhabitabilité des places arrière, range capote oblige. Cette restriction minimale est toutefois à peine perceptible et même de grands enfants trouveront aisément la place pour de longs trajets. Le rangement de la capote électrique est dailleurs très bien travaillé, avec une dernière partie rigide qui fait office de cache, une fois que celle-ci est rabattue dans son logement. Le cabriolet V8 GT de notre essai dispose dun spoiler à larrière et dun intérieur pourvu de plaquettes en simili alu brossé.
Les panneaux de porte sont le seul point quil faudrait revoir en terme de qualité perçue, dautant plus quils dénotent par rapport aux excellents sièges en cuir. Ceux-ci sont motorisés et permettent de régler une bonne position de conduite pour mon mètre quatre-vingt-cinq. Après avoir pris place, je prends quelques secondes pour savourer linstant. Me voilà, enfin, assis au volant de la Mustang que re-crée lémotion des premiers modèles. Quoique tout soit traité avec les technologies daujourdhui, on retrouve lesprit de la première génération avec un très beau tableau de bord, directement inspiré des modèles 1967-68. Daccord tout est visuellement un peu plus lourd, mais comparez ça à lintérieur de nimporte quel autre coupé moderne et vous ne pourrez vous empêcher de vous laisser séduire par ce concept néo-vintage.
Je mets en route le V8 tout aluminium, cubant à 4,6 litres et développant 300 chevaux à 6000 tours. La sonorité est un peu discrète à mon goût, mais ça reste du bon plop-plop de V8 américain, malgré les arbres à cames en tête et les trois soupapes par cylindre. Jengage la première de la boîte mécanique 5 vitesses, pour quelques tours de prise en main.
À suivre….