Cela ne va pas arranger le discours des associations d’automobilistes face à celles qui fustigent la « violence routière ». En janvier, il y a eu 263 décès sur la route, contre 235 en 2014. Cela représente une hausse de 12% mais cela reste le 3ème meilleur mois de janvier (après 2014 et 2013) depuis que l’on fait des statistiques routières. Du coté des accidents corporels et des blessés, les chiffres baissent d’un peu plus de 10% pour les accidents et les blessés, et même de 13,5% concernant les hospitalisations.
Sur 12 mois glissants (de février 2014 à janvier 2015), les accidents, les blessés et les hospitalisations sont quasi-stables tandis que le nombre de tués grimpe de 4,8% par rapport à la même période 1 an avant. Dans le détail, si jusqu’à présent c’était les catégories dites vulnérables qui augmentaient, en janvier les automobilistes sont également concernés. Les piétons et les cyclistes tués augmentent de 9%, et les automobilistes de 7%.
Reste à savoir si les mesures annoncées par le Ministre Cazeneuve porteront leurs fruits (surtout psychologiques) sachant qu’aucune vraie/forte mesure n’a été annoncée concernant les deux principales causes des accidents mortels en France, à savoir l’alcool (près d’1 mort sur 3 a un taux d’alcool supérieur à la limite) et le non respect général du code de la route (90% des « accidents » ont une infraction au code de la route pour cause). Pour cela le Ministre a bien annoncé un taux d’alcoolémie de 0,2 g/l (contre 0,5) pour les jeunes permis mais cela est assujetti à un renforcement hypothétique des contrôles. Un abaissement global du taux, ou un renforcement des sanctions financières auraient sans doute plus d’impact.
Lien utile : rapport de janvier 2015 de l’ONISR (pdf)
Source : ONISR