Mort de David Soul, l’inoubliable Hutch

Une grosse berline pas sportive

Voiture familiale sans grand sex-appeal, sans le moindre charme « à l’italienne » contrairement à ce que son patronyme aurait pu faire croire, la Ford Torino a connu trois générations entre 1968 et 1977 et a été produite à 3.4 millions d’exemplaires, mais c’est bien sûr la génération 3 qui est devenue célèbre en grande partie grâce à la série policière. La Torino était proposée en versions berline et break mais fut également proposée en version 2 portes coupé, déclinée en trois niveaux de finition Torino, Gran Torino et Gran Torino Sport.  

Ford proposait pour le millésime 1975, celui de la Torino de Starsky, 5 motorisations différentes : on avait ainsi le choix entre des V8 Windsor 5.8 litres de 102 chevaux, les V8 Cleveland 5.8 / 6.6 litres de 165 et 180 chevaux, puis deux variantes de V8 de 7,5 L de cylindrée Lima (avec la possibilité d’avoir le pack Police Interceptor !) pour des puissances de 220 et 240 ch. La boite de vitesse était soit manuelle à 3 ou 4 rapports, soit automatique à 3 rapports. La Torino a connu aussi une belle carrière en NASCAR, avec des titres en 1968 et 1969 sur la version de course Talladega. La ligne Fastback de la première génération fut très efficace notamment sur les speedways.

À l’origine, les producteurs envisageaient une Chevrolet Camaro cabriolet, mais le contrat de location qui unissait la société de production Spelling-Goldberg et la Ford Motor Company les obligèrent à opter pour un véhicule de la marque. Pour le tournage du « pilote », le choix se porta ainsi sur des Gran Torino 1975 coupé rouges équipées d’un moteur V8 Windsor de 5,8 L développant 140 ch. Pas fou en soi comme puissance, vu le mastodonte de 5,40 mètres de long, 2.08 mètres de large (ce qui était « moyen » à l’époque aux USA !) et plus de 1800 kilos, mais les normes antipollution adoptées aux USA au début des années 70 faisaient très mal aux blocs V8, y compris pour les Muscle Car qui ont vu leur puissance fondre dans la 2e moitié des années 70 !  

Starsky la détestait !

Les modèles avaient des moulures latérales supplémentaires ainsi qu’un intérieur noir avec des banquettes en vinyle. L’une des voitures pilotes était équipée de rétroviseurs chromés de luxe télécommandés, tandis que l’autre voiture pilote était équipée de rétroviseurs chromés manuels d’entrée de gamme moins chers. La voiture était d’abord de Starsky, alors que Hutch roulait dans une Ford Galaxie beige et blanche bien moins connue. Pour autant, la Torino n’a jamais été au goût de Paul Michael Glaser, qui n’aimait pas les produits Ford, trouvait la voiture grosse, pataude et surtout ridicule pour des policiers censés être « infiltrés ». Glaser la surnomma « tomate rayée » et ne manqua jamais une occasion de l’abîmer à chaque fois qu’il était au volant pour tourner des cascades.

Après les versions du pilote, la production décida de rendre la Torino plus sexy. L’élément le plus célèbre fut la fameuse bande blanche distinctive conçue par George Grenier, coordinateur des transports de Spelling-Goldberg. Les extrémités arrière ont été surélevées par des amortisseurs pneumatiques et des roues magnétiques Ansen Sprint ont été ajoutées avec des pneus arrière plus grands.

Le V8 Windsor n’étant pas très expressif, des bruits de moteurs hautes performances ont été doublés dans les scènes « spectaculaires » parce que la loi californienne interdisait de modifier mécaniquement les moteurs des nouvelles voitures. Lorsque le projet pilote a réussi, Spelling-Goldberg a commandé deux nouvelles Gran Torino rouges de 1975 plus puissantes, propulsées par des V8 Cleveland 6.6 litres de 180 chevaux dans la couleur rouge vif, puis ensuite des V8 Lima de 200 chevaux jusqu’à l’arrêt de la production.

 

(9 commentaires)

  1. Effectivement la Ford Torino c’est la voiture de l’américain moyen : châssis séparé, taille intermédiaire et V8 privilégiant le couple (euphémisme).
    Rien à voir avec une Jaguar ou une Corvette pour la conduite !
    Mais la production a réussi à en faire une voiture de légende, chapeau Hollywood ! C’est un peu comme si on avait rendu sexy une Renault 6 bien de chez nous.

    1. Pour un véhicule de police d’agent en civil, rouge avec une bande blanche, c’est le pire choix possible. Mais c’est la magie d’Hollywood.

      1. Comme pour les espions… Ils ressemblent rarement à James Bond dans la réalité.
        … Parfois petit gros chauve…Etc.

  2. Des engins de cinoche comme la DeLorean . L’acteur américain était devenu un pépère sur le cliché , transformé par la nourriture us sans doute . La faucheuse a une barre de coupe extra large par les temps qui courent

  3. j’ai souvenir des scènes de poursuites automobiles où la gran torino pompait et glissait lamentablement dans tous les virages… c’était désolant et en même temps participait du charme inexplicable de la série.
    j’ai vu récemment le pilote de la série (dispo sur une plateforme de streaming) : ça reste plus que regardable, et la gran torino y joue un rôle important…

  4. Quand l’on parle de « Gran Torino » … je suis plus fan du film réalisé par Clint Eastwood en 2008.
    Même si l’auto joue un rôle secondaire.

  5. Rip legende de l’époque de la gloire des vrais voitures…. splendide ford torino coupe 74 cest plus desirable que nimporte quelle merde electrique actuelle….

    1. Dans votre pseudo… Il y a « liberté de choix pour tous. » Ce que je trouve très bien sur le principe

      Après vous écrivez : « nimporte quelle merde electrique actuelle…. » Mouais, très personnelle comme choix surtout pour une Ford Torino coupe 74

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *