Monteiro chez Spyker

Pour l’attribution de la première Spyker, aucun suspens possible: le père de la fiancée de Christijan Albers, Liselore, n’est autre que Roel Kooijman, l’un des principaux actionnaires du team.

La deuxième fut en revanche plus disputée, entre Davidson, Klien et Monteiro. Les deux premiers furent confirmés respectivement chez Super Aguri et chez Honda (comme 3e pilote), il y a quelque temps déjà. Alors pourquoi avoir autant tardé pour prolonger le contrat de Monteiro?

En fait, un troisième larron était en course: Lewis Hamilton.

Le pari de Michel Mol, N°1 du team, était que McLaren n’oserait pas titulariser un Hamilton tout juste sorti du GP2 (quitte à remettre Hakkinen en selle.) D’où l’idée de l’acheter pour 10 millions de dollars.

Du coup, Spyker attendit que la piste Hamilton soit close pour parapher le contrat de Monteiro.

Aussi sympathique que soit le pilote Portugais (allant jusqu’à distribuer des tee-shirts cette saison), il n’a jamais été réellement un espoir et doit sa carrière en F1 aux partenaires qu’il sait mobiliser. Il découvre le sport auto, via la Carrera Cup, à 21 ans, en 1997. Il est sacré d’emblée champion « B » (son seul titre à ce jour.) Il traîna ensuite 4 ans en F3, se fit ridiculiser par Bourdais en F3000, effectua un an en Champ Car et un an en Formule Nissan, avant de décrocher un volant en F1, chez Jordan, en 2005. Il termina 3e de la farce d’Indianapolis et 8e à Spa (par ailleurs, il n’abandonna qu’une seule fois en 19GP.) Depuis, le compteur reste bloqué sur 7 points.

A noter enfin que Monteiro aura couru pour 3 équipes, en 3 ans, sans changer de structure: Jordan devenant Midland en 2006 et Spyker en 2007.

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