Une Dauphine sur le stand Renault, c’est étonnant. Mais en plus, c’est une très rare Dauphine électrique. Pour faire écho à la 106 Electric présente sur le stand Peugeot?
La Dauphine a connu son quart d’heure de gloire aux Etats-Unis. La ménagère Américaine avait envie d’une voiture compacte, 4 portes et la Dauphine était cette voiture. Un premier lot de voitures fut expédié et ils s’est vendu plus vite que prévu.
De quoi impressionner Nikita Kroutchev, en visite à Flins:
Cela impressionna également C. Russel Feldman. Il est à la fois président de la National Union Electric Corporation, de Henney Motor Co (qui fabrique des limousines et des ambulances) et des batteries Exide. Il commande 200 Dauphine sans moteur à Renault. A la place, il installe un moteur General Electric.
En 1959, Henney présente une version « citadine », équipée de 12 batteries de 6V. De quoi atteindre environ 60km/h et rouler 60km.
En 1960, le constructeur sort une deuxième version. Equipée de 14 batteries de 6V, elle atteint environ 80km/h et possède une autonomie de 80km.
De l’extérieur, seul le badge « Henney » trahit cette drôle de Dauphine. Mais une fois que l’on ouvre le capot et le coffre, on est saisi par le nombre de batteries. Il y en a partout! Une Dauphine normale pèse 650kg. Avec les batteries, la masse passe à 1150kg! En 1959, madame Smith était persuadée qu’il y aurait indéfiniment du pétrole. Pourquoi acheter une électrique? Seules 32 Dauphine Henney-Kilowatt (dont 8 deuxième version?) furent construites.
La Dauphine Henney-Kilowatt eu une descendante! En 1979, ElectriCar eut l’idée de convertir une Renault Le Car (version US de la R5) à l’électrique. Ca donna la « Leopard Lectric ». Ce fut également un flop.
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