Au Mondial de l’automobile, tous les constructeurs voudraient nous faire croire que leurs franchisseurs de trottoirs sont des militants écologistes. Pas de ça avec le Land’. Avec son profil de parpain, ses 1,9t et son châssis séparé, il affiche logiquement un « G » en matière d’émissions de CO2 (et encore, c’est parce que l’échelle s’arrête à cette lettre!) Une facétie de plus pour cet éternel marginal.
La Jeep s’est civilisé, le Hummer H1 est retourné à la caserne, le « G » adopte une panoplie bling-bling et Beijing-Jeep a abandonné le BJC 2020 pour produire des berlines Mercedes! Mais, heureusement, le Land’ n’a pas bougé (ou presque) en 60 ans de bons et loyaux services. Il s’est contenté d’oublier les suspensions millefeuille et la boite 4 vitesses.
La frime, ce n’est plus son truc: le look « gamelle trophy » n’a pas survécu aux années 80. En ville, avec ses 4,6 mètres de long, il est à l’aise comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Avec sa calandre verticale (souvent équipée de deux longues portées 400W, voir d’un treuil) les Velib, coursiers, livreurs de pizzas et autres kamikazes urbains n’auront pas le temps de souffrir. En ligne droite, le 2,4l 122ch fait ce qu’il peut et il faut être patient pour que la vitesse ait trois chiffres (au moins, vous ne craignez pas les radars.) Sur autoroute, il vaut mieux que les stations services ne soient pas trop espacées…
Le terrain de jeu du Land’ commence là où les routes s’arrêtent. Alors que la plupart des essuvés se noient dans un verre d’eau, le Land’ adore jouer dans les bacs à sable et patauger dans la boue. Pour le planter, il faut beaucoup de (mauvaise) volonté. Les amateurs de trial lui préfèreront le Defender 90 (le nombre correspond à l’empattement, en pouces), mais du gendarme, au taxi brousse, en passant par le trafiquant, le Land’ compte de nombreux fans.
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