Depuis le temps que cette rubrique modélisme existe, nous vous avons assez peu parlé de miniatures artisanales, hormis cette extraordinaire Phantom Corsair qui est assez loin de démontrer lexcellence et la finesse que peuvent atteindre les modèles aujourdhui. Pour cette raison, nous avons décidé de vous présenter un modèle artisanal intéressant par ses caractéristiques et lhistorique du modèle quil reproduit. En effet, il sagit dun original Lotus à turbine, ayant pris part aux 500 miles dIndianapolis en 1968, pilotée par Joe Leonard.
Comme un certain nombre de modèles artisanaux, cette Lotus 56 est vendue uniquement sous forme de kit. Ce qui nous permettra également de vous montrer, par une série darticles, le montage dun kit. Comme au blog auto, nous ne sommes pas des petits joueurs, ce kit est parmi les plus détaillés et les plus compliqués existant actuellement sur le marché. Le total de 340 pièces pour un modèle au 1/43° (soit environ dix fois plus que sur une miniature industrielle traditionnelle), laisse à lui seul imaginer le niveau de détail des parties techniques et la difficulté dun tel montage. Mais quel intérêt de monter un kit de voiture à turbine, si on ne voit pas la mécanique original ?
Cette Lotus 56B est luvre du fabricant italien Tameo. Depuis vingt ans environ, cet artisan est spécialiste des kits de Formule 1 au 1/43°, composés de pièces en métal blanc. Toujours à laffût des dernières nouveautés techniques, Luca Tameo améliore sans cesse la qualité de ses kits via la photodécoupe ou la conception assistée par ordinateur. Cette dernière caractéristique permet dobtenir des modèles qui se montent sans trop de mauvaise surprise, avec des pièces qui sajustent parfaitement (qui a déjà monté un kit en résine un peu compliqué sait de quoi je parle). Toutefois, la pose et le pliage des triangles de suspension photodécoupés demande une certaine attention ainsi que de la précision.
Détaillons maintenant le contenu de ce kit. A louverture de la petite boîte, on découvre une notice bien détaillée, une planche de décalcomanie en double et cinq sachets en plastique. Le premier contient la carrosserie en métal blanc, ainsi que le pare-brise, déjà teinté en jaune. Dans le deuxième, on retrouve les jantes en métal tourné ainsi que les pneus. Le troisième contient tout un amas de pièces en métal blanc, comprenant entre autre les flancs, les éléments de la turbine et nombre de détails mécaniques comme la transmission. Dans le quatrième, une myriade de fils et de petites pièces tournées donne des sueurs froides quant à leur pose. Il suffit pour sen convaincre de voir la taille de certains petits rivet, mesurant mois dun millimètre de long pour quelques dixièmes de diamètre. Enfin, le cinquième renferme cinq planches de photodécoupe, de diverses épaisseurs pour divers usages. Plus épaisses pour les pièces composant le châssis, extrêmement fines pour les petits détails, comme les interrupteurs sur le tableau de bord.
Concernant la peinture, Tameo conseille dutiliser des peintures en bombe Tamiya, rouge fluo TS36 pour la carrosserie et gris clair AS2 pour le châssis. Un bon choix permettant un beau résultat avec un peu dhabitude. Nous vous présenterons très bientôt la première partie du montage, avec lassemblage du châssis.
Lire également :
Modélisme : Lotus à turbine Tameo, le châssis (partie 1)
Modélisme : Lotus à turbine Tameo, électricité & transmission (partie 2)