LAlfa Romeo 8C Competizione était la star du Mondial de lAutomobile de Paris en 2006. Il était donc logique que de nombreux fabricants de miniatures sintéressent à elle. A léchelle 1/18°, Bburago a été le plus rapide.
La marque italienne tire son nom de la ville où était située son usine : Burago. Créée par la famille Besana, également à lorigine de Politoys (par la suite rachetée par Mattel), Bburago sest rapidement imposée comme un des leaders du monde de la miniature automobile. La raison en est simple, un positionnement judicieux. Les miniatures sont suffisamment fidèles pour satisfaire les collectionneurs et leur prix raisonnable permet également de conquérir le monde du jouet. Bburago joue sur toutes les échelles : 1/18°, 1/24° et 1/43°, ces dernières relevant plus du jouet, du fait de leurs roues standard. En bonne marque italienne, les FIAT, Lamborghini et surtout Ferrari ont une grande place dans le catalogue. Les choses se compliquent en 1998. Ferrari décide alors de vendre une licence exclusive à un fabricant industriel. Cest Mattel qui remporte la timbale, interdisant à Bburago de reproduire des Ferrari. Il sen est suivi quelques années difficiles, menant à une faillite en 2005. Le dernier modèle produit au 1/18° étant le concept Peugeot 907. Le salut est venu de Thaïlande, grâce à Maisto, un des principaux concurrents de Bburago, qui se porte acquéreur de la marque. La renaissance est toute récente et elle a débuté avec une Citroën C6, de facture moyenne (et proposée en une couleur rouge complètement fausse). La santé semble revenir, avec la sortie de cette Alfa Romeo 8C Competizione.
Dabord présentée sous forme de concept car à loccasion du salon de Francfort en 2003, la 8C Competizione a fait chavirer les foules. A lorigine, elle nétait pas prévue pour être commercialisée. Equipée du V8 de sa sur Maserati, elle en reprend également larchitecture transaxle. La saga a continué en 2005 avec la présentation dune version spider, au concours délégance de Pebble Beach.
Devant lenthousiasme du public, Alfa a décidé de sauter le pas et de produire une série limitée à 500 exemplaires de sa supercar. La version définitive fut présentée au Mondial de lAutomobile à Paris en 2006.
Cette voiture est également un bon moyen de se créer une image sur le marché américain, quAlfa Romeo entend bien conquérir. Et le spider suivra en production dès l’an prochain.
La miniature est fidèle à la philosophie de Bburago, bien que fabriquée en Thaïlande. Elle est dune conception simple et assez soignée.
On apprécie :
Les lignes : fidèle, elle retracent de manière satisfaisante les courbes de la vraie.
La couleur : Pas facile de rendre la profondeur du rouge métallisé de la 8C présentée à Paris. Bburago y est pourtant parvenu. Une qualité étonnante pour un modèle industriel de cette gamme.
Les parties ouvrantes : Portes, capot et lunette sont mobile, ne cachant rien du modèle.
Les roues : Jantes magnifiques, pneus bien gravés, étriers de freins siglés Une jolie reproduction !
On apprécie moins :
Lintérieur uniformément noir : La 8C présentée à Paris avait des sièges en cuir rouge et un tableau de bord en carbone.
Certaines imperfections de surface : La peinture a un aspect un peu peau dorange et on aperçoit les plans de moulage.
Globalement, ce modèle est réussi. Toutefois, son aspect économique (elle coûte environ 25) fait que la finition est simplifiée sur certains points. Des lacunes quil est possible daméliorer en prenant un peu de temps. Nous verrons cela bientôt dans un article spécial. La 8C étant très prisée, dautres modèles à cette échelle seront proposés. Welly a annoncé un modèle, qui sera certainement assez comparable à celui de Bburago. Dans un autre registre, Look Smart fera de la 8C son premier modèle au 1/18°. Une miniature en résine, sans partie ouvrante, dun prix de lordre de 500. Il nen reste pas moins que cette Bburago est un bon choix et semble être un prélude à des jours meilleurs. On attend avec impatience de placer à côté la Lamborghini Reventon qui sortira prochainement.