Michelin : fermeture d’une usine aux Etats-Unis

La filiale américaine du groupe de pneumatiques Michelin a annoncé lundi la fermeture d’ici au 31 octobre 2009 de l’usine BF Goodrich d’Opelika.

« Les consommateurs conduisent moins, achètent moins de véhicules et retardent l’achat de pneus de remplacement. La chute dramatique de la demande a créé une surcapacité importante sur le marché des pneus américains que Michelin ne voit pas rebondir à court terme », a tenté d’expliquer la société dans un communiqué.

La Rubber Manufacturers Association (association de l’industrie du caoutchouc) prévoit pour sa part que le volume des ventes de pneumatiques en Amérique du Nord devrait baisser en 2009 pour la deuxième année consécutive.

Or, la stratégie actuelle du groupe consiste à fabriquer les pneus au plus près des zones de commercialisation. Résultat des courses : plus de 85 % des pneus Michelin vendus en Amérique du Nord sont produits localement.

Le site BFGoodrich d’Opelika fabrique quant à lui des pneumatiques pour voitures de tourisme de marque BFGoodrich et Uniroyal. Il emploie actuellement environ 1 000 salariés et contractuels. La production sera transférée vers les sites BFGoodrich de Tuscaloosa, en Alabama et de Ft. Wayne, dans l’Indiana.

L’objectif affiché par Michelin est d’optimiser l’utilisation des capacités des autres sites Michelin et BFGoodrich en Amérique du Nord, dans le but « d’accélér les efforts actuels en faveur de la réduction des coûts et de l’amélioration de la compétitivité ».

Michelin a par ailleurs précisé qu’il allait collaborer avec les agences gouvernementales, les communautés et les représentants syndicaux pour définir les mesures d’accompagnement les plus adaptées pour les personnes concernées (indemnités de licenciements et autres).

« Les décisions de ce type, qui affectent la vie de nos collaborateurs, sont les plus difficiles à prendre, déclare Dick Wilkerson, Président de Michelin North America. Cette mesure est pourtant nécessaire à la pérennité et à la compétitivité de Michelin North America. Cette crise exceptionnelle appelle des décisions exceptionnelles. »

Fin mars, Michel Rollier, patron de Michelin avait indiqué que « pour l’heure, nous ne répondons pas à la crise en fermant définitivement des usines mais en les arrêtant ponctuellement ». « Aujourd’hui, il n’y a pas de décision de plan social prévu en France « , avait-il poursuivi.

Alors ? demain et aux USA ? …. Uniquement ?

Sources : AFP, Michelin

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