Le constructeur automobile britannique MG Rover se dirige irrémédiablement vers la liquidation si aucun des trois derniers repreneurs potentiels ne se déclarent rapidement, a déclaré son administrateur judiciaire PricewaterhouseCoopers (PwC) lors dune conférence de presse à Birmingham :
Seuls trois des neuf candidats sérieux à la reprise sont désireux de relancer l’activité d’assemblage à l’usine de Longbridge, dans les Midlands, qui a cessé de tourner en avril quand la firme centenaire a déposé son bilan.
« Il n’y pas assez de fonds pour continuer à chercher une solution pendant longtemps et par conséquent, nous avons donné pour instruction à nos agents de commencer à préparer la vente des actifs par morceaux » a indiqué Tony Lomas, co-administrateur judiciaire de MG Rover, dont les propos étaient retransmis par conférence téléphonique. Il n’a pas exclu un sauvetage de dernière minute par un « chevalier blanc » mais a jugé cette perspective peu réaliste compte tenu des maigres actifs de MG Rover et du coût du maintien en vie du groupe :
« Nous nous organisons en vue d’un démantèlement. Nous travaillons sur ce scénario en parallèle à l’autre option ».
Dans le pire des cas, les créanciers de MG Rover, qui se sont réunis vendredi, pourraient ne rien obtenir. Les créanciers de la firme soeur Powertrain, qui fabrique des moteurs, seraient un peu mieux lotis.
Rappelons que la dette totale du constructeur se monte à 1,8 milliard de livres et que lon retrouve parmi les créanciers de MG Rover : un fonds de pension avec un déficit de 415 millions de livres, des fournisseurs, les employés disposant de plans d’entreprise, le gouvernement et BMW, qui céda la firme à Phoenix Venture Holdings pour la somme symbolique de 10 livres il y a quatre ans.