Métaux pour VE : risque d’une double dépendance

Christel Bories, PDG du groupe minier français Eramet, n’y va pas par quatre chemins, s’alarmant du fait que l’Europe risque une « double dépendance » vis-à-vis de la Chine en matière de transition énergétique, à la fois pour l’extraction des métaux rares et pour leur transformation industrielle.

Transition énergétique : l’Europe risque une double dépendance

« L’Europe doit faire attention de ne pas se retrouver avec une double dépendance chinoise : à la fois sur l’extraction et sur la raffinerie » des métaux comme le manganèse, le cobalt, le nickel ou le lithium, utilisés dans la fabrication des batteries électriques, a déclaré Christel Bories sur BFM Business.

L’Europe se doit d’avoir des acteurs miniers capables de répondre aux besoins de production des VE

« La batterie d’un véhicule électrique, c’est 40% de la valeur du véhicule, et une grande partie de son poids, ce sont des métaux : nickel, manganèse, cobalt, lithium, les fameuses batteries lithium-ion » a tenu à rappeler la dirigeante.

« On parle de gigafactory, mais d’où vont venir les matières premières ? » s’est-elle interrogée. Redoutant une suprématie de la Chine en la matière.

Selon elle, l’Europe devait avoir des acteurs miniers capables « de développer et de produire de façon responsable les métaux de la transition énergétique ».

Peu d’acteurs européens dans le secteur

Alors qu’Eramet est considéré comme un acteur stratégique par l’État français, « il n’y pas beaucoup d’autres acteurs européens » dans le secteur, a rappelé Christel Bories.

Selon elle, il faut développer ou aider à développer des entreprises du type d’Eramet et agir pour soutenir les start-up créées dans ces domaines-là.

L’Europe doit faire de la géopolitique … aussi bien que la Chine

Selon elle, l’Europe doit « faire de la géopolitique », à savoir « de la diplomatie économique pour se lier à des pays qui ont ces richesses-là ».

Observant que la Chine « fait cela extrêmement bien de façon efficace depuis de nombreuses années » … elle constate que l’Empire du Milieu « a mis la main sur beaucoup de ressources ».

Métaux : hausse des besoins et des prix

Le groupe Eramet est désormais recentré sur les activités minières stratégiques. Il affiche une hausse de 8% de son chiffre d’affaires au premier trimestre.

Sa croissance a été tirée durant la période par celle de ses mines et par la hausse des prix des métaux sur les marchés mondiaux, malgré le recul des ventes des alliages haute affectés par la crise de l’aéronautique.

Eramet et Nouvelle Calédonie concurrencés par la Chine sur le marché du nickel ?

En mars dernier, Tsingshan, un géant mondial de l’acier inoxydable, a annoncé qu’il pourrait produire du nickel de qualité batterie, à partir de fonte de nickel à bas coût, d’ici la fin de l’année 2021.

Le groupe chinois prévoit de doubler sa production de fonte de nickel (NPI) en 2 ans et de la convertir en vue de satisfaire la demande des véhicules électriques.

La production de nickel du groupe chinois passerait ainsi de 75.000 tonnes aujourd’hui à 800.000 tonnes en 2022 et à 1,1 millions de tonnes en 2023.

De quoi inquiéter Eramet et ses activités d’extraction en Nouvelle-Calédonie … et les écologistes. Car si la fonte de nickel est abondante, le processus est polluant.

Si l’annonce de Tsingshan a fait chuter le prix du nickel, certains analystes émettent quelques doutes, pointant une annonce prématurée et opportuniste. Les propos du groupe chinois coïncidant avec l’arrivée de Tesla en Nouvelle-Calédonie, et le sauvetage du site industriel de l’Usine du Sud.

La Chine contrôle un tiers de l’offre mondiale du lithium

Si la Chine ne produit que 7 % du lithium mondial, elle a toutefois investi dans les mines étrangères. Le géant chinois du lithium Tianqi et Ganfeng, entreprises spécialisées dans la transformation de ce métal, contrôlent un tiers de l’offre mondiale du lithium via leurs parts dans des mines australiennes et chiliennes.

Et 90 % du minerai extrait sur le salar d’Uyuni, en Bolivie, sont exportés vers la Chine. Le gouvernement bolivien a signé un accord avec l’entreprise chinoise Xinjiang TBEA Group pour exploiter d’autres salars, à Coipasa et à Pastos Grandes.

En mai 2018, Tianqi a renforcé sa position dans le secteur via un accord de tout premier ordre au Chili, première source minière mondiale de cette matière première indispensable à la fabrication des batteries. Equipement dont la production ne cesse de s’accroître à la faveur du développement des véhicules électriques.

Suivant sa ferme volonté de dominer le secteur, Tianqi est ainsi monté au capital du chilien SQM (Société chimique et minière du Chili), premier exploitant du lithium. Une participation de choix alors que SQM exploite le salar d’Atacama, site chilien qui recèle les plus importantes ressources de lithium au monde, le Chili possédant dans son ensemble les plus grandes réserves mondiales de cette matière première.

Notre avis, par leblogauto.com

Alors que les batteries constituent un élément clé du processus de production d’un véhicule électrique et que constructeurs et équipementiers européens tentent de s’affranchir de la suprématie asiatique en la matière en implantant des unités industrielles sur le Vieux Continent, une double dépendance pourrait voir le jour en amont de la chaine. Ne pouvant plus « jouer » sur les prix des batteries elles-mêmes – celles-ci étant à terme produites en Europe – la Chine pourrait user d’une nouvelle arme : le cours – voire la disponibilité – des matières premières.

Mais ne nous leurrons pas. La dirigeante d’Eramet prêche pour sa paroisse, son discours – certes clairvoyant sur les risques d’une dépendance – est également dicté par la peur de voir chuter les débouchés et revenus de l’entreprise issus de l’extraction du nickel. La concurrence s’annonce dure …

L’arrivée de Tsingshan sur le marché destiné à la production de véhicules électriques pourrait accroitre l’offre de manière très importante, offrant ainsi une alternative au nickel de qualité batterie. De quoi faire dégringoler les prix et fragiliser les quelques producteurs responsables, avec au premier rang la Nouvelle-Calédonie. Pour aboutir au final à une situation dominante de la Chine ?

Reste que la production de nickel pour batteries à partir du NPI, proposé par Tsingshan, serait six fois plus polluante que réalisée sur le territoire calédonien avec une empreinte carbone près de cinq fois supérieure.

Quant aux matériaux de type lithium, la Chine semble avoir déjà fait main basse sur les ressources … devenant en quelque sorte maître du monde ?

Les métaux pour les véhicules électriques seront au 21ème siècle ce que l’or noir aura été pour les moteurs thermiques au 20ème siècle. La Chine l’a bien compris. Déployant ses talents géopolitiques de la même manière que pour le pétrole …

Sources : Eramet, AFP, Géo, France.TV

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(72 commentaires)

  1. ça pose question qd même sur le zero émission annoncé des ve.. cette transition à marche forcée est en train de faire des dégâts irréversibles sur la biodiversité .cela pour assouvir une pseudo idéologie ecolo et bien pensante de nos dirigeants obnubilés par la decarbonation..

      1. En même temps mon cher Thibaut, on ne peut pas demander à un anti-VE primaire de voir la poutre dans l’œil de son industrie préférée…

      1. Une fois la terre ouvertes pour en extraire les minerais, il est possible d’y enfourner quelques barils vitrifiés , voyons y un avantage.

    1. C’est pour cela qu’hier, je disais encore qui ne faut pas trop souhaiter une transition trop rapide vers la VE…
      Il faut prendre le temps de bien tout maîtriser.

    2. il faudrait que tout le monde fasse une pause, y compris les Chinois, ou Tesla, ou les Coréens…

      Parce que si nous on temporise, et que les autres continuent à avancer, à placer leur pions, alors dans 20 ans, faut pas s’étonner que les Chinois auront envahi le monde….

      1. Il faut prévoir pour chaque VE produit en Europe, sa destruction et le recyclage de sa batterie.
        Ne pas prévoir plus tard… Pour balancer dans un port en Afrique ou en Asie discrètement en donnant une liasse de billets au responsable du port.
        Ça un coût… Certes, mais au moins, cela fait des emplois, même si cela ne remplace pas 1 pour 1 emploi de la VT.

        1. @SGL : je te rejoins et cela justifierait une taxe sur les produits importés (je sais que tu aimes) équipés de batteries de plus de X kg comme montant de recyclage.

      2. Encore une idée des années 90
        il n’y aura besoin d’envahir, les industriels européens iront chez eux, ils le sont déjà.
        Si vous pensez que dans 20 ans ils viendront vous envahir, c’est que vous considérer que vous serez plus riches qu’eux dans 20 ans. Sauf que dès aujourd’hui, ils ont le plus grand nombre de milliardaires et millionaires du monde et que le pib de shenzen seul équivaut au pid espagnol.

        LVMH fait 40 % de son chiffre en Chine, l’envahissement se fait dans le sens opposé. Les champagnes, les vins, le luxe c’est chez eux que ça se vend, la France représente 1.5 %

        Si l’Europe s’appauvrit, quel intérêt pour les chinois d’exporter à des portugais alors que leur marché interne augmente sans cesse

        La Chine a pour vocation de redevenir le centre du monde.

        Il faut donc faire preuve d’un peu de modestie

        1. albatr

          c’est vrai que c’est nous qui envahissons la Chine. C’est tellement vrai que ça se voit sur la balance commerciale. Rappelle moi la balance commerciale entre la Chine et l’Europe, entre la Chine et la France en ce qui nous concerne, et aussi tant qu’à faire entre la Chine et les USA, histoire de comprendre Trump…

          bref, toi aussi, tu as une vision « à la SGL »

      3. @Wizz : en même temps les chinois viennent de nous montrer qu’on peut faire la R&D par une autre nation (un continent presque) puis prendre la main et dépasser rapidement le maître.

        (Mais c’est un frein culturel européen qui empêche de se retrousser les manches quand il faut : indignez-vous et osez entreprendre sont ici que des maximes)

    3. je ne suis en rien écolo (ils me donnent l’urticaire), je suis même de tendance libérale.
      Cependant, vous avez une vision statique d’un concept dynamique. Les sources d’électricité et les technologies des batteries sont amenés à évoluer et devenir de plus en propre. Les chinois légifèrent par nécessité et débouchés économiques. Ils sont pragmatiques et croient en l’avenir, tout comme les européens.

      Ne confondez pas la pseudo ideologie franco-française aux enjeux industrielles et économiques des grandes puissances. La batterie est certainement polluante mais a du potentiel et ouvre la porte à une croissance importante

      1. erreur : « tout comme les américains »
        L’Europe, berceau de l’automobile classique a du mal à lâcher prise par son conservatisme. Les allemands ont tardé mais ont visiblement compris.
        Ce n’est pas qu’une question d’écologie mais une question de technologie
        Vous prenez une nio ET7, une BYD HAN sans parler des dizaines d’autres modèles, notamment la xpeng ou la futur IM auto zhi ji qui technologiquement, stylistiquement sont désormais devant une grande partie des voitures du monde.

        Vous rapportez tout à l’écologie alors qu’il s’agit d’un mouvement globale, avant tout technologique et dynamique

    4. @kubota : « zero émission annoncé des ve

      Ça, c’est du marketing de constructeur. Ni les associations écologistes (les « bobos » écolos ne roulent pas en voiture, même electrique) ni les chercheurs dans leurs études d’impact comparés thermique/electrique/… ne parlent de zéro émission. Ou alors une minorité, que les anti-tout adorent, eux qui ne jure que par le cherry picking*.

      Profiter d’une nouvelle technologie pour la rendre la plus vertueuse possible dès le départ avant qu’elle n’envahisse routes/mer/air/rail est une bonne idée, évidemment. Est-ce le cas ? On n’y est pas encore, entre la Chine qui manipule, les américains abonnés à « l’effet rebond »* et nos politiques européen, incapable de changer une ampoule mais qui nous font croire qu’ils maitrisent tout, même quand c’est d’une technicité extrême, mis sous pression par une population allergique au changement de ses petites habitudes et des lobbys pétroliers certes moins puissants qu’avant mais encore bien implantés, on risque de louper le coche de faire quelque chose de vraiment bien.

      Cela étant : « de faire des dégâts irréversibles sur la biodiversité »

      Oui, forcement, même respirer ou marcher sur l’herbe à un impact sur la biodiversité, mais la question n’est pas là. Il faut comparer les 2 mondes qui s’offrent à nous :

      – Le nouveau va défoncer quelques territoires pour y extraire des métaux (pas si rares) qui seront recyclables en majorité. Il nécessitera une grande quantité d’énergie que l’on produit déjà en excédent, et qu’on sait faire à peu près « propre », et évitera des rejets polluant localisés et peu contrôlable.

      – L’ancien extrait et crame 95 MILLIARDS de litres de pétrole PAR JOUR. Et utilise tout autant de minerai (cobalt, platine…) et d’électricité pour faire tourner ses raffineries, ses stations services, ses supertanker (qui font bronzette de temps en temps sur une plage bretonne) etc, tout en défonçant terre, mer et population local (40K enfants qui meurt prématurément dans le delta du Niger à cause du pétrole, mais c’est pas très grave, par contre les quelques milliers d’enfants qui bossent dans des mines illégal qui fournissent autant les pétroliers que l’industrie électronique, là c’est un drame)

      L’extraction du sable-bitumineux en Albarta (canada) défonce autant d’hectare de terre que l’intégralité des mines de Cobalt, lithium, platine et cuivre réunis dans le monde. On parle d’ici de foret, avec une bio-diversité luxuriante (enfin, avant).
      Alors désolé pour les 2 espèces de flamand rose menacés en Bolivie dans les salar (oui, juste 2, la biodiversité dans un désert, hein…), mais ce sont des millions qui vont retrouver la paix un peu partout si on réduit proportionnellement la production de pétrole.

      Bref, si cela n’empêche pas de faire attention à ce que l’on va faire, ce qui est certains c’est qu’arrêter le 100% pétrole ne pourra qu’améliorer la situation

      * Cherry-picking : Mise en avant des faits ou données qui donnent du crédit à son opinion en passant sous silence tous les cas qui la contredisent
      * l’effet rebond : Augmentation de consommation liée à la réduction des limites à l’utilisation d’une technologie

  2. Il faut avoir le courage politique de rapatrier et de créer les usines qui polluent en Europe… Pas évident et pas populaire…

    1. qui polluent? renseigne toi sur les procédés d’extractions et de production, et tu verras que quand on veut, on ne pollue pas

      1. On est totalement d’accord @amazon
        Mais est-ce que les Chinois extraient correctement leurs métaux avec les règles de l’art !?
        Là, j’ai un vieux doute… je suis pour la VE … Mais bien faite, pas partout, là ou elles vraiment nécessaire et avec une préparation pour « l’après ».

        1. ce n’est pas parceque les chinois font salement qu’on va les imiter. par contre, il serait grand temps de mettre des taxes pollution sur les produits fabriqués qui ne respectent pas les normes de production EU.
          déjà cela éviterait que les industries européennes ne délocalisent dans les pays pas regardant niveau écologie (j’ai plusieurs exemples de majors de la chimie qui se régalent en Inde) pour réimporter en Eu, et cela couperait la concurrence déloyale vis à vis de nos producteurs locaux.

          1. « ce n’est pas parceque les chinois font salement qu’on va les imiter. » … Heureusement !
            Surtout qu’ils feront mieux dans l’avenir… Enfin, j’espère.
            Mais nous sommes d’accord !

  3. Les possibilités d’extraction de terres rares doivent être proches de l’infini, si l’on prend en considération le territoire maritime français.

    1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nodule_polym%C3%A9tallique

      Les nodules polymétalliques mettent plusieurs millions d’années pour être formées. Ils se trouvent à proximité des sources d’eau chaude, cette eau qui a pu « rincer » la croute terrestre et amener les métaux avec elle. Cela réduit déjà la possibilité d’en trouver. Par exemple, de Biarritz à Lille, le long de la côte, il n’y a pas de nodules…

      Ensuite, ça se trouve à plusieurs milliers de mètres sous l’eau. Ce n’est pas aussi facile qu’une pêche au chalut

      Et le gros soucis, c’est qu’en plusieurs millions d’années, le fond de l’océan est….recouvert par une épaisse couche de sédiment (lorsqu’on est « proche » de la côte)

      Bref, pas gagné d’avance

        1. amazon
          recyclable oui
          à l’infini, surement pas, pas pour tous

          pour des produits simples, oui. Dans une batterie plomb, il y a du plomb pure. Il suffit de récupérer les vieilles batteries plomb, de faire fondre le métal. La plupart des impuretés seront éliminées par la température. On récupère du plomb pur, ou quasiment pur, et on refait une nouvelle batterie

          Mais dans les produits modernes, très performants, on utilise rarement les matériaux à leur état pur. C’est souvent des alliages, et il y a des milliers d’alliages différents. Et pire encore, on pratique du dopage par dépot de nano-couche de ci et ça (lire régulièrement les nouvelles sur la batterie par exemple). Il est alors impossible de récupérer les matériaux de cette nano-couche

          exemple ici
          https://www.transitionsenergies.com/samsung-batteries-solides/
          Une batterie offrant 50% de plus de puissance à taille égale, on dit oui tout de suite….

          …..puis on apprend que c’est avec une couche de nano matériau composé d’argent et carbone, faisant une épaisseur de 5 microns!!! Economiquement, son recyclage, c’est mort.

          .

          ou encore autre exemple ici, un écouteur bluetooth
          https://images.trend-corner.com/products/zoom/13220.jpg
          il y a une batterie lithium. Un mini circuit de recharge. Un micro processeur. Du cuivre. Etc… Théoriquement recyclable, mais économiquement, j’ai un doute.
          (et encore, j’ai pris comme illustration un gros écouteur)

          .

          Bref, le recyclage, et avant cela la réparation, c’est rarement compatible avec le très hightech. Ton grand père changeait une ampoule-transistor de sa télé. Ton père désoudait un composant cramé sur le circuit imprimé. Nous aujourd’hui, lorsque tout est gravé directement sur le silicium….

      1. Peut-être, que c’est une fausse bonne, idée @wizz, mais cela mérite que l’on étudie.
        Mais déjà depuis plus de 40 ans, la quasi-exploitation des minerais est laissée en jachère en France, la plupart des sondages du sous-sol français datent de plus de 50 ans … et à l’époque on ne cherchait pas les terres rares. (qui ne sont pas rares)
        Parce que comme pour les produits manufacturés, nous sommes gavés depuis plus de 40 ans par l’Asie et essentiellement la Chine.
        Très franchement, la crise de la Covid a du bon, si l’on exploite bien ces leçons qui sont énormes depuis 14 mois.

        1. Les terres rares ne sont pas rares

          Le soucis, c’est la concentration, la teneur de ces matières.

          Par exemple, demain on creuse pour la construction d’une piscine. Dans ces quelques m3 de terre, il y a pratiquement tous les éléments du tableau mendeleiev. Mais les éléments les plus intéressants, on en trouvera juste quelques atomes.

  4. si la VE démarre très lentement, pénètre lentement sur le marché, parce que personne n’en achète, parce que ce n’est pas obligatoire/interdit et que le gasoil est tellement pas cher que les gens s’accrochent à leur voitures thermiques, surtout lorsque c’est une 308 HDI, alors il y aura peu de voitures à recycler. Personne ne dépensera une fortune pour monter une filière de recyclage juste pour quelques milliers de véhicules par an

    Si ça avance très lentement, sans aucune obligation, et que ça se vende très peu, alors même les constructeurs préfèreront payer quelques millions € d’amendes (ou négocier entre constructeurs) plutôt que d’investir. Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour illustrer cela

    En revanche, si l’UE tape du poing sur la table, et que tous les Etats suivent, en imposant 1 million de VE en 2022, puis +500.000 chaque année pendant 5 ans, puis +250.000 les 5 ans suivants…alors très rapidement, il y aura des centaines de milliers, des millions de batteries à recycler, à reconditionner, des voitures élect à retrofiter pour bénéficier des dernières technologies de batteries, de controleurs, de moteurs…. Il y aura un gros business à ne pas rater. Et il y aura des acteurs qui se lanceront dans ce business de recyclage des voitures électriques, de A à Z…

    (ps: certain souhaite que l’UE tape sur la table pour controler les frontières, alors pourquoi pas pour imposer les VE aussi)

    1. @Wizz : pas aussi certain que le volume critique pour développer le marché du recyclage des batteries ne soit pas déjà atteint.
      Les millions de batteries en sus seront-elles une invitation à développer beaucoup plus l’efficcité du recyclage où va-ce devenir un problème logistique et environnemental ?

      Ce n’est pas parce que le volume devient important que le processus devient vertueux. Ce n’est pas parce que le matériau est un polluant qu’il est un désastre (Eternit ou PUR qui tiennent 50 ans sont-ils des désastres écologiques ? ).

      Le problème majeur reste que sous 15 ans la batterie, il faut en faire quelque chose.

      1. mwouais

        La question, (le contexte de mon commentaire), ce n’était pas un soucis d’ordre vertueux de la batterie

        SGL disait qu’il faut que la progression des VE soit modérée, lente, doucement. MAIS il voulait aussi que les voitures électriques soient prévues pour le recyclage, pour la destruction, EN EUROPE, et non expédiées en Afrique pour finir leur vie.

        Sur cela, je mets en lumière ce problème, cette contradiction économique : si les ventes sont faibles, alors il y aura peu de volume, et donc personne ne dépensera un kopek pour monter une filière de recyclage. Cet industriel ne pourra jamais amortir ses couts fixes d’un grand réseau de récupération, de traitement de ces vieilles VE.

        Donc:
        -soit on souhaite une progression très lente des voitures électriques, alors personne ne viendra monter un réseau de recyclage
        -soit on oblige les constructeurs à vendre massivement des voitures électriques. Un gros volume donc. Et il y aura d’autres pour monter une filière de recyclage. Voire le constructeur lui même, en recyclant ses propres véhicules.
        -soit encore une fois de plus, on subventionne le recyclage, par exemple encore 7000€….
        -soit on habite au pays des bisounours. Tout est beau. Tout est propre. Tout est pas cher. Tout est recyclé…

        1. @Wizz, j’avais bien compris et comme souvent j’ai grossi le trait mais de peu :

          Google m’annonce 200.000 véhicules électriques en France, certainement plus avec des batteries sur les hybrides.
          Certes, pas toutes en fin de vie mais d’ici 5-7 ans, pas mal de Zoé, Leaf et Tesla, quelques Prius et une ou deux 106 rescapées devraient changer de batterie, non ?

          En 2015, près de 20.000 ventes en France à 300kg effectif de batterie (on n’est pas à l’électron près me disait le gluon du trou), cela fera en 2027 pas mal de recyclage sur les bras non 6.000 tonnes de batteries annuelles à traiter (les hybrides aideront aussi).

          Avec un marché de 6.000 t et au prix minimum de 5€/kg (?) de déchet, ça fait un paquet d’argent qui devient intéressant pour une première usine pro. 5 ans plus tard, disons approximativement 2033, c’est 5 fois plus de batteries (ventes 2021 plus de 100.000 VE) qui sont attendues, le temps de laisser monter en régime et efficacité l’usine pilote.

          2033 : 30.000 tonnes de batteries à recycler, je trouve cela suffisant comme point d’intérêt pour un Veolia ou autre.

          1. mwouais
            Nous particuliers, on regarde les choses avec l’échelle de l’individu, et tout nous parait énorme, beaucoup, plein, ultra rempli. Mais à l’échelle industrielle, c’est peanut. 10000 ou 20000 voitures à traiter par an, c’est peanut. Avec un peu plus de 200 jours travaillés par an, c’est juste 100 batteries par jour. 1 batterie par jour par département, grosso modo.

            Ensuite, usine pilote pour le début, OK. Cela coutera cher, mais pour les autres usines suivantes, lorsqu’il y aura beaucoup de batteries à recycler, ce sera juste des copier-coller, tout comme Tesla construit les autres usines selon le modèle de celle en Californie après tant d’années de galère à la mise au point des méthodes de production
            Le soucis, c’est que tu développes une usine avec une certaine technologie, une certaine méthode de traitement adaptée à un type de batterie. Or, cette dernière évolue, et relativement rapidement. Ce qui fait que l’usine pilote coutera cher, traitera peu de batteries parce que la montée en régime, la montée des ventes de VE trop faible, avant d’être obsolète parce qu’incapable de traiter les batteries de générations suivantes.
            Et si la montée des VE est très/trop lente, alors la 2eme usine, pilote elle aussi, aura le même soucis.

          2. 5€/kg de déchet
            Voyons l’ordre de grandeur. Et tu en es capable

            Actuellement, l’ordre de grandeur des batteries lithium est moins de 100$/kWh
            La densité énergétique des cellules est de l’ordre de 200Wh/kg
            Il faut donc 5kg de piles rondes lithium pour avoir 1kWh, valant 100$. Soit 20$/kg

            Dans une batterie, il y a les piles rondes, mais aussi le conteneur, du cablage cuivre, un circuit de refroidissement liquide, etc… Le tout fait 300kg. Mais on n’a pas 300kg de cellules lithium. Peu de chance que la batterie morte de 300kg vaille 1500$ de matières premières. Le kg de cuivre vaut 7€, l’alu moins de 2€, l’acier quelques centimes…

          3. le recyclage est une obligation, il a un coup qui doit être inclus dans le prix du produit neuf.
            mais si ‘lon veut un jour atteindre une forme d’indépendance énergétique, il faut que nous ayons notre stock de métaux « énergétiques ».

            Le prix des matières premières (à part le Cobalt mais d’ici peu de temps on n’en aura plus dans les batteries) ne permet pas de rentabiliser l’opération.

          4. La batterie morte ne vaut pas 1500€, les matériaux recyclés devraient valoir cette valeur

  5. @albatr (surnom que j’évoque plus loin).

    Votre position est correcte et c’est passé outre l’ideologie que le pragmatisme lié aux contraintes environnementales (je n’ai pas dit climat) et aux développements technologiques doit faire évoluer nos moyens de déplacement.

    Parce qu’il est plus facile de placer ne personne dans une case je suis badgé opposant au VE.
    Mon problème sur ces véhicules est avant tout lié aux batteries (poids, ressources de fabrication et de retraitement, valeur financière versus remplacement en fin de vie et enfin envergure -euh autonomie – limitee), soit des arguments contemporains toutefois que la technologie des batteries est en vrai développement depuis des décennies pour des applications industrielles ou spatiales.

    Le VE peine à trouver son envol ( 😉 ) avec même hors USA et Europe des volumes de ventes réduits. La Chine n’est pas à 10% de ventes de VÉ malgré le nombre de propositions toutes plus technologiques. Avec de jolis produits, des choses fonctionnelles, des mini voitures qui fonctionnent bien…

    La Chine qui pourtant ne traîne pas le véhicule thermique comme un fil à la patte historique et avec ses attractives VE n’en n’est qu’aux bons avant décollage.

    Que le VE plane avec une excellente efficacité et puisse monter à un niveau de ventes et de performances élevés est une chose, qu’elle atteigne au final le niveau le plus élevé est autre chose qu’il faut analyser comme bon, souhaitable, néfaste ou de s’imposer naturellement.
    Revenons sur terre me disait un condor passant par là car les retours d’histoire par invasions plus que par raison ne se passent pas toujours bien, elles finissent mal, en général.

    Bref, vous l’aurez compris : planer depuis un potentiel élevé rapidement acquis est aisé, décoller depuis le niveau de la mer est autre chose.

    Si c’est pour la couleur ou la matière, ma confusion est atroce (hum) mais le résultat identique : que le VE soit la panacée n’est pas écrit dans le marbre et mieux vaut encourager et observer les R&D tout azimuts.

  6. On ne fait que changer de dépendance. Aujourd’hui l’OPEP, demain la production de minerai essentiels.
    la grosse différence c’est la recyclabilité des minerais.
    une fois les batteries HS, il est possible de recycler les métaux et refaire des batteries avec un rendement > 90%. Les terres rares des aimants permanents c’est pareil. le seul point qu’il faille souhaiter, c’est que cette fois on sera assez malin en Europe pour faire le recyclage chez nous, au lieu d’envoyer nos déchets ailleurs pour qu’ils soient revalorisés et revendus au prix du neuf.

    Le pétrole, il ne génère que du CO2, du CO, du H2S, des suies, et surtout des guerres depuis toujours…
    le génie humain est sans limite, je suis certain que les guerres pour les minerais précieux vont se généraliser (voir en Afrique avec les mines de Coltan), les achats des ressources de lithium par la Chine un peu partout dans le monde…

    Certain sont assis sur des mines mais ont décidé de ne pas se lancer dans l’exploitation- Groenland- pour préserver leur environnement. ils le peuvent, ils sont renflouer par le Danemark, mais ce n’est pas le cas des pays d’Amérique du Sud qui se font joyeusement piller leur réserve par le monde entier.

    1. Vous n’allez pas vous faire que des amis ici avec ces vérités, c’est le moins qu’on puisse dire… beaucoup ici cherchent le moindre prétexte pour cracher sur le VEB et prôner sa fin prématurée voire son interdiction, pour pouvoir continuer de polluer l’atmosphère et l’ambiance sonore tranquille…

      1. Faut-il répondre à L’usurpateur d’identité ?

        Essayons une fois encore de faire comprendre qu’on puisse être contre le discours écolo sur la VE, ne pas être pour le pétrole mais bien le voir comme un mal nécessaire.

        Je préfère qu’on sorte le pétrole d’un trou profond plutôt qu’on éventré des paysages, je ne suis pas pour les exploitations violentes des schistes bitumineux d’ailleurs. Et si des qataris doivent en vivre, je suis content que ces gens qui vivent en milieu plutôt hostile disposent de ressources.

        Je reste aussi partisan d’un système de captation des émissions et en ce sens il n’est pas évident que le pétrole ou un ersatz synthétique futur ne puisse être une solution meilleure que de transporter 400kg de matériaux à recycler en 15 ans (et jeter la voiture à cette occasion).

  7. Donc, on a du nickel sur un territoire Français, on veut développer notre indépendance sur l’industrie de la batterie mais…on va laisser des entreprises étrangères s’en occuper ?

    Y’a quand même un sérieux soucis de cohérence chez nos politiques…

    1. On n’aime pas trop les usines qui fument en France… Pendant 50 ans, on a délocalisé loin de France, on a cru, ou on nous a fait croire que c’était plus écologique.
      Dans un sens, oui, pour la France, c’est plus propre, cela permet à des Français de se vanter que l’on ne produit qu’un % du CO2 mondial, sans comprendre, ou en oubliant, que l’on fait tout construire en Asie et que l’on consomme presque 10 x plus qu’il y a 50 ans.
      De plus, le peu d’usine et mine en France qui reste en activité travaille avec des normes environnementales et sociales que la Chine n’a que faire.
      Bref, cela a arrangé beaucoup de monde en France chez les décideurs et politiciens pendant 40 ans, mais l’on finit par se retrouver avec une accumulation d’inconvénients quasi insurmontables.

      1. on n’avait rien fait croire du tout à l’écologie.

        pendant ces années là, on fermait en France, disant que c’était des produits à faible valeur ajoutée qu’on va laisser aux Tunisiens, aux Turcs ou aux Chinois. Et à la place, on va faire des produits à forte valeur ajoutée. On fabriquera des avions, des fusées, des ordinateurs et non plus des slips, des tee-shirts ou de la feraille…

        1. Ironie du sort, maintenant la France se concentre sur le slip haut de gamme, le t-shirt à crocodile, des bagues et breloques faites par l’artisanne du village perdu qui retrouve une mini vie.

    1. @SGL 2 choses
      1 cela signifie que les gens se moquent de l’écologie si la voiture la plus vendue est un monospace de près de 5m, 2t et de plus de 300ch

      2 Musk oublie que les autres progressent don’t la Chine. Je regardais l’essai Tesla Riviera de la Volvo XC40e : bien qu’il roule en Tesla, il souhaiterait passer chez Volvo.

      Mais je crois aussi que la Model Y sera durant sa première année, la voiture elec la plus vendue

    1. et dans les années 90 début 2000, quand Bosch possédait plus de la moitié du marché du diesel, il ne disait pas du tout que l’Europe et les constructeurs misaient trop sur le diesel….

      1. ….c’est pour ce que j’ai dit « même s’il prêche pour sa paroisse »
        Là, le bon sens va avec ces intérêts… ce n’est pas toujours le cas.

        1. Enfin ce qui est triste, c’est que les diesels de 90 à 2010 polluent énormément aujourd’hui… Les nouveaux polluent 5 x moins… si ce n’est pas plus ? Et on voudrait les remplacer trop tôt par des PHEV ou des grosses VE qui vont polluer peut-être beaucoup que les derniers diesels.
          Précipitation et extrêmes… Ça ne marche jamais en remplaçant un mal par un autre mal.

          1. Environ que 30 % des autos nécessitent, dans un 1e temps, un remplacement par des VE, inutile de brûler les étapes.
            Nous sommes encore sur un parc de moins de 1 % de VE … On a suffisamment de marges pour développer l’industrie.

          2. Nous ne sommes pas « obligés » de faire des VE de plus de 2 tonnes pour remplacer toutes nos voitures pour faire en moyenne 30 km par jour.

  8. Oui là et donc la Model Y de perdre un pourcentage de marché français ou européen.

    Quoique le Model Y est un bestiau de 4m75 alors que la Megane serait plutôt 20 cm plus petite, pas la même clientèle univoque.

    1. Effectivement @Mwouais, à force de penser que la Y était une petite Tesla, je me suis fourvoyé dans les catégories… Merci !

      1. La Y de Tesla serait donc entre l’ID.4/5 et la future ID.6.
        Effectivement une grosse voiture pour l’Europe… Petite ou moyenne aux USA.
        Merci @Mwouais, de m’avoir remis les pendules à l’heure pour les dimensions que l’on ne rappelle jamais assez dans les articles ici pour les nouveaux modèles.

  9. @SGL : des modèles plus petits existent comme la Zoe ou la 208 par exemple, je ne comprends pas la discussion.

    Toutefois qu’elles sont 400kg (40%quoi) plus lourdes que les thermiques.
    Le déplacement relatif de masse supplémentaire est même favorable aux grands gabarits finalement.

    Mais tout le monde ne va pas choisir une citadine polyvalente pour voiture non plus.

    1. Il faut de tout pour tout le monde et tous les cas d’utilisation.
      Mais facilement 30 % des autos d’Europe ne font jamais plus de 300 km dans l’année… et quand même qu’elles devraient faire 200 km de plus en 10 ans d’existence, ça ne sera pas la mer à boire.

      La Mégane eVision serait la bonne taille avec 4,21 mètres de long… ?

  10. Encore une fois, ce n’est pas une moyenne de 30km par jour

    Je connais « quelqu’un », un Parisien. Actuellement il est en RATP 250 jours par an, et possède un mazout pour se rendre à sa résidence secondaire. Jusque là, le raisonnement tient debout concernant le choix de la voiture

    De temps en temps, la RATP fait grève. Surement qu’il doit prendre sa voiture ces jours là pour aller bosser, surement moins de 30km.
    Demain, la RATP fait faillite. Dieu pour tous, chacun pour soi. Ce jour là, il va devoir prendre sa voiture, tous les jours, tout le temps. Dès lors, sa moyenne journalière va drastiquement baisser, surement en dessous de 30km/j. Ce jour là, je me demande ce qu’il achèterait comme voiture électrique :
    -dimensionnée par rapport à sa moyenne journalière?
    -ou dimensionnée par rapport à ses trajets pour sa résidence secondaire?

    Encore une fois de plus, il faut arrêter de raisonner avec la moyenne. Ce n’est pas toujours valable, surtout ici, dans ce contexte

    1. Sauf que dorénavant « tout le monde » achète un véhicule qui fait facilement 300 km par jour SANS recharger pour faire à 99,9 % que 30 km.
      Il y a donc une marge colossale.
      Ah, c’est sûr que ce n’est pas vendeur pour les VE des marques Mazda et Honda, Mini qui pour justifier leurs faibles autonomies ont comme cheval de bataille l’argumentation des moyennes journalières des Européens.
      Certain que si la Mégane eVision de série annonce 500 km + une recharge rapide, le blocage psychologique n’existerait plus.

      1. @SGL : donc, le lendemain de la sortie de la Megane e, tu serais finalement prêt à passer à l’électrique ?

        1. Il a commandé sa Tesla Model S Plaid+ qui lui permet enfin de faire 500 km sur autoroute d’une charge 😉

  11. Saft, Eramet et STMICROELECTRONICS vont devenir des futurs « pétroliers » Européens de la VE !

  12. et le 0.1% restant, tu en fais quoi?

    et toi même dans mon exemple, si jamais tu dois utiliser ta voitures tous les jours, à faire 10km, alors cela baissera drastiquement la moyenne de tes trajets. Entre tes 10km au quotidien et une vieille Leaf qui faisait déjà 250km, il y a une marge colossale entre ces 250km et tes 10 km au quotidien, MAIS ce n’est pas suffisant pour que tu puisses rejoindre ta résidence secondaire sans contrainte.

    et donc, non. On ne dit pas aux gens, tu ne peux pas dire aux gens « vous faites moins de 30km en moyenne, donc vous pouvez acheter une voiture électrique ». La moyenne ne veut rien dire, ne reflète pas le besoin des gens

    1. …et bien qu’ils restent au thermique !
      C’est un choix, tu vas argumenter que cela vaut le coup d’avoir un véhicule moins bon financier, voire inadapté seulement pour 0,1 % du temps ?
      Alors que 99,9 % du temps une VE serait mieux à tout point de vue.
      A chacun de peser le pour et le contre.
      Demain, ça sera nettement plus à l’avantage de la VE … ce qui n’était pas le cas il y a 5 ans.
      Je me répète, la VE est parfaite pour 30 % des besoins à 100 % du temps …. Demain (après 2025) ça sera à 60 % !?
      Peut-être 90 % vers 2030 ?
      En fonction des prix, des bornes de recharge, du coup du pétrole, des lois, des progrès des VE, etc.
      C’est la tendance.
      Il n’empêche que pour les gros rouleurs, un bon diesel est et sera parfait dans 10 ans.

  13. je n’argumente rien en ce cas là. Comme je disais depuis toujours, la voiture est une histoire de compromis. Chacun fera ce compromis différemment, selon s’il peut, ou s’il veut. La voiture est une science exacte (puissance, couple, accélération, freinage, masse….). Mais son achat, son usage est propre à chaque personne. Tu ne peux pas dire aux gens « vous faites moins de 30km en moyenne, donc…. »

    Ensuite, pour les gros rouleurs, encore une fois de plus, tout dépend de la manière dont ils utilisent leur voitures. En Californie, très rapidement, certaines sociétés de transport de personne ont basculé en Tesla S, abandonnant leur voitures thermiques (et même du diesel) : leurs trajets correspondent parfaitement aux capacités de la voiture, et avec des bornes de recharge rapide à chaque bout….

    J’avais déjà montré qu’on peut amortir sa voiture électrique très rapidement lorsqu’on est un très gros rouleur….à condition que les trajets restent dans la capacité de la voiture
    Faire 2x125km par jour, matin puis le soir dans l’autre sens, 250 jours par an, une ZOE s’amortira beaucoup plus rapidement qu’une Clio diesel
    En revanche, ne faire que 10000km/an, en 5 fois, 2x1000km à chaque fois, dans la soirée, peu de kilométrage annuel, mais incompatible avec une élect

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