1985. Enver Hoxha qui règne sans partage sur un pays aussi ouvert que la Corée du Nord passe enfin larme à gauche. Lautomobile particulière alors prohibée va envahir lembryonnaire réseau routier Albanais. Avec une spécificité locale, un amour immodéré pour la marque à létoile. Née quelques mois avant la mort du dictateur, la W124 est une star, même si toutes les filles de Stuttgart sont les bienvenues. Elles constituent près de 70% du parc automobile local ! Tirana cest un peu Beyrouth dans les années 80, les « pontons » et « les ailes de mouettes » en moins.
Si les modèles plus que rodés en Italie ou en Allemagne parviennent légalement dans le pays, bien souvent aux mains dAlbanais vivant loin de leur terre natale, la situation est moins claire pour les modèles récents. Car 5% des transactions se font par le biais du commerce légal. On estime à près de 50% le nombre de véhicules volés sur les routes ! Les véhicules, souvent escroqués à lassurance, sont immatriculés avec leurs certificats originaux, sans rapprocher les numéros de châssis avec une base de donnée européenne. Une fois dans le pays, ces autos roulent légalement. Il y a quelques années, le gouverneur de la banque centrale Albanaise en déplacement en Italie sétait vu confisqué sa Mercedes officielle déclarée volée. Elle lui fut restituée peu de temps après, lancien propriétaire italien demeurant introuvable
* Mercedes je taime !