Mercedes Classe G électrique : hérésie ou idée de génie ?

Esthétiquement, ce Mercedes Classe G électrique ressemble comme deux gouttes d’eau au Classe G thermique. La différence la plus visible se fera sur la calandre qui a moins d’ouvertures est est plus « lisse » qu’en thermique. La différence la plus audible, elle, se fera au niveau du son émis par ce gros bébé.

Pour le reste, ce Classe G électrique passera plutôt inaperçu au milieu d’autres Mercedes G et c’est sans doute un gros plus. En effet, les Mercedes électriques qui changent trop par rapport aux versions thermiques ne plaisent pas forcément à un public un peu conservateur.

Techniquement, le Classe G électrique dispose d’une énorme (et lourde) batterie de 116 kWh de capacité ! La batterie est intégrée au châssis échelle ce qui permet de la protéger tout en assurance un centre de gravité plus bas en électrique qu’en thermique. Quatre moteurs individuels sont logés près de chaque roue pour créer un vrai 4×4 avec un contrôle très fin du couple envoyé à chaque roue.

Pour que le Classe G reste un vrai 4×4 prompt à aller rouler dans la bouillasse et les gués, il a fallu protéger la batterie de l’eau et de la poussières, mais aussi la placer dans un caisson très rigide pour résister à la torsion lors des croisements de pont par exemple. Les soubassements sont aussi protégés par un mélange de matériaux, dont du carbone. Cela devrait rassurer un peu les propriétaires quand le ventre touchera en hors-piste.

Génialement inutile, donc rigoureusement indispensable

Les moteurs, tous ensemble, génèrent une puissance de 432 kW (590 ch) et surtout, un couple camionnesque de 1 164 Nm ! Avec l’électronique, la gestion individuelle des moteurs permet de simuler des blocages de différentiels, mais aussi un contrôle vectoriel de couple fin, et même d’utiliser la régénération électrique pour contrôler les descentes.

Tout cela, c’est bien joli, mais nos 116 kWh, il en fait quoi ce Mercedes Classe G ? Eh bien, pas grand-chose. En effet, l’autonomie WLTP mixte est donnée à 473 km ! La consommation homologuée est de 30.3-27.7 kWh/100 km ! Un gouffre. Il faut dire que le Classe G électrique pèse officiellement 3 085 kg (CE). Entre son profil qui n’a pas changé depuis 45 ans et son poids éléphantesque, le Classe G « biberonne » des électrons.

C’est là qu’il devient hérétique ce Classe G électrique. Il fait le 0 à 100 km/h en 4,7 secondes (vmax 180 km/h). Pour freiner le tout, Mercedes a poussé la régénération jusqu’à 217 kW ! Plus que la puissance maximale de la charge en courant continue (DC à 200 kW).

En revanche, il émet 0 g de CO2 à l’échappement, et aucun NOx (ce n’est pas un Diesel). Mais, comme beaucoup de gros VEB, il n’a rien d’écologique. Il permet de donner bonne conscience à celui qui l’achète, un peu comme le Cybertruck de Tesla ou le Hummer EV SUV. C’est comme ressusciter le mammouth laineux en 2030. Totalement hors-sol. C’est génialement inutile, donc rigoureusement indispensable.

Pas de bonus électrique pour le Mercedes G 580.

Drive system and battery

 

 

Drive

 

All-wheel drive

E-motors

Type

Permanently excited synchronous machine (two-speed)

Output (peak)

kW

432

Torque (peak)

Nm

1,164

Battery type

 

Lithium-ion

Max. recuperation capacity

kW

217

Max. AC charging capacity (onboard charger series/option)

kW

11

AC charging time[1], three-phase (11 kW)

h

11.77 (WEU + Coc)
13.56 (USA)

Max. DC charging capacity

kW

200

DC charging time[2] at fast charging station

min

32

DC charging[3]: range after 15 minutes (WLTP)

km

170

Suspension

 

 

Front axle

Independent suspension with double wishbones

 

Rear axle

Rigid De-Dion axle

 

Brake system

Hydraulic dual circuit

 

Steering

Electro-mechanical

 

Wheels

7.5J18ET43

 

Tyres

265/60R18

 

Dimensions and weights

 

 

Wheelbase

mm

2,890

Track width front/rear

mm

1,638 / 1,637

Length/width/height

mm

4,624/1,931[4] /1,986

Turning circle

m

13.6

Boot volume

litres

555/1,990

Kerb weight according to EC

kg

3,085

Payload

kg

415

Gross vehicle weight

kg

3,500

Performance; fuel consumption; emissions

 

 

Acceleration 0-100 km/h

seconds

4.7

Maximum speed[5]

km/h

180

Energy consumption combined[6]

kWh/100 km

30.3-27.7

CO₂ emissions combined6

g/km

0

Range6

km

434-473

CO₂ class

 

A

(16 commentaires)

    1. @ AXSPORT :
       » + 3tonnes
      Du délire……………  »

      ……..Le poids d’un camping car équipé (souvent plus). Et lui fait plus de Km / an … en diésel !

    2. Il y aura bientôt au moins la limite des 3T5 imposant de changer de permis!

      Va falloir le renommer « Classe Gégé »: Depardieu devenu énormissime avec les années et plus trop à une ********* près va l’adorer!

  1. De toute façon il n’est pas fait pour enfiler les km, alors c’est pour moi globalement une très bonne idée.
    La question des capacités hors bitume se pose : il est beaucoup plus lourd mais il a plus de couple. J’imagine que le système de suspension a été conservé ?
    Déjà dispo à la commande.

    1. on peut imaginer que certains G sont utiliser hors des réseaux classiques, ou emporter avec soit 200 l de carburant est plus simple que 1 mégawattheure d’électrons.
      Mais vu les personnes qui achètent de G aujourd’hui, 99% de ces machins inutiles vont se retrouver dans les centres villes ou à faire la queue devant les restau de luxe

      1. Je dirais 80% dans les pays du Golfe et là leurs capacités en tout terrain sont régulièrement utilisées

  2. C’est complètement stupide : quel est l’intérêt d’avoir un Classe G qui abat le 0 à 100 en moins de 5 s ?
    Si les allemands ont un peu de jugeote, ils sortent un deuxième modèle avec des moteurs plus petits, moins gourmands et ils auront un tout-terrain avec une autonomie record.

    1. Bah, si j’avais le blé et l’intérêt pour un G, cet électrique n’aurait aucun intérêt et j’achèterai un thermique.

  3. Les enclumes électriques à roulettes sont une hérésie.

    Comme toutes les modes stupides et suicidaires, celle-ci finira par passer sous la pression de la réalité, mais pas sans avoir fait d’énormes dégâts (la post-modernité est l’ère des délires collectifs suicidaires parce que le délire collectif partagé est un moyen artificiel de retrouver les liens sociaux perdus).

    « Pour qu’une pensée fasse le tour du cerveau d’un couillon, il faut qu’il lui arrive beaucoup de choses, et de bien cruelles. »

    Louis-Ferdinand Céline

  4. J’ai une question (pourtant cruciale) à laquelle personne n’a jugé utile de répondre depuis la présentation du bestiau. Qu’est-ce qu’il se cache dans la malle rapporté sur la porte du coffre qui remplace le logement de la roue de secours du Classe G thermique ? Je miserai sur le câble de recharge. Merci.

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