Mercedes-Benz Classe C 2021 : une vraie « baby Classe S »

Rappelons-le au cas où, la Classe C est le modèle le plus vendu de Mercedes-Benz au cours de la dernière décennie. Plus de 2,5 millions de berlines et de breaks se sont écoulés pour la 4e génération entre 2014 et aujourd’hui. Et si l’on remonte à 1982, plus de 10,5 millions de Mercedes-Benz de cette gamme ont été livrées aux clients. C’est donc un mastodonte de la gamme qui bénéficie d’une mise à jour conséquente avec la 5ème génération.

La Classe C muscle son look

Les évolutions stylistiques sont notables au premier coup d’oeil, car la ligne, qui s’inspire de la Classe S, gagne énormément en dynamisme par rapport à la Typ 205 qui versait davantage dans l’élégance. La face avant devient plus agressive et flirte avec le design AMG: feux effilés, prises d’air béantes et calandre large type AMG GT. Les flancs sculptés, le pavillon plongeant à l’arrière et les optiques étirés en largeur sur la poupe parachèvent cette mutation de la Classe C qui semble trépigner de troquer le smoking pour le « survet ».

Malgré tout, le confort n’est pas oublié. La Classe C se dote en option des roues arrière directrices et grandit encore, atteignant désormais 4,75 m de long (c’est 6,5 cm en plus, autant qu’une Peugeot 508 et…que la 1ère génération de Classe E) et 1,82 m de large (+ 1 cm). L’accroissement s’explique aussi par l’adoption d’une nouvelle plate-forme à l’empattement étiré (2,87 m soit + 2,5 cm), d’autant plus que la Chine profitera aussi d’une version allongée. Le diamètre de braquage est réduit de plus de 40 cm et s’établit à moins de 11 m, voici donc une berline qui gagne en agilité.

Techno-centre

A l’intérieur, le changement est encore plus net et s’insère dans les pas de la révolutionnaire Classe S. La Classe C se dote ainsi d’un univers épuré et technophile, matérialisé par un écran tactile de 9,5 pouces (et 11,9 pouces sur le haut de gamme) trônant désormais au centre de la planche de bord, laquelle est surmontée par trois grands aérateurs. Derrière le volant à trois branches, on trouve un autre écran allant de 10,5 à 12,3 pouces selon la finition. Les écrans sont cependant des LCD, alors que la Classe S profite de dalles OLED. L’ensemble est piloté par le système d’info-divertissement MBUX de 2ème génération, basé sur l’architecture Nvidia Volta, qui est dotée du nouveau super processeur Tesla V100 conçu pour assister l’intelligence artificielle.

L’assistant vocal propose une utilisation plus simple, sans le besoin systématique du « Hey Mercedes ». Qualifié de « centre nerveux » de la voiture, ce système multimédia embarque un dispositif prédictif pour simplifier la conduite. Le capteur d’empreintes digitales permet d’enregistrer plusieurs profils paramétrables dans le système biométrique pour se connecter au système et ainsi programmer automatiquement certains préréglages.

Plus que jamais, la voiture haut de gamme promet d’être un smartphone roulant. Avec la fonction Smart Home MBUX, la Classe C devient désormais une centrale de commande mobile domotique pour la maison. Via le service « Smart Home »,  température, éclairage, volets roulants et appareils électriques peuvent être surveillés et déclenchés à distance. Le service « Online Music » intègré le premier fournisseur de streaming musical dans le système d’infodivertissement MBUX avec des millions de titres. Les services font désormais partie intégrante de l’offre produit dans les berlines techno, d’autant qu’ils permettent de gonfler les marges.

La réalité augmentée est aussi proposée en option. Une caméra enregistre l’environnement en amont du véhicule. Les images animées sont affichées sur l’écran central. Des objets virtuels, des informations et des marquages sont en outre affichés sur l’image vidéo. Il peut s’agir notamment de panneaux de signalisation, d’indications de bifurcation, de recommandations de changement de voie et de numéros de logements. Enfin, toute une panoplie de systèmes d’aide à la conduite est disponible, qu’il s’agisse du régulateur de vitesse adaptatif, de la reconnaissance des panneaux de signalisation ou encore de l’aide au stationnement automatisé.

Electrification à tous les étages

Toutes les motorisations essence et diesel sont associées à de l’hybridation légère 48 V, mais la Classe C inaugure aussi une version essence hybride rechargeable offrant jusqu’à 100 km d’autonomie en mode tout-électrique.

En essence, les 4 cylindres sont proposés avec un bloc 1,5 litre à 170 et 204 chevaux, et un bloc 2,0 litres de 258 chevaux. En diesel, le bloc 2,0 litres est décliné en versions 163, 200 et 265 chevaux. La fonction « Boost » apporte un supplément de 20 chevaux à basse vitesse grâce à l’hybridation 48 V et la boîte automatique 9G-Tronic à neuf rapports est de série. En option, la transmission intégrale 4-Matic est proposée sur certaines versions, complétée par des roues arrière directrices, pour une meilleure maniabilité. Signe des temps, les V6 et V8, que l’on trouvait surtout sur les déclinaisons AMG, sont pour l’instant absents, mais ils pourraient revenir sur certains marchés. Pour l’Europe, ce n’est sans doute pas dans les cartons à ce jour et en ce qui concerne la France, l’offre de lancement est encore plus retsreinte avec le diesel 220 d (200 ch) et le 200 essence (204 ch).

La version hybride rechargeable baptisée C 300 e viendra rapidement compléter l’offre, avec une puissance totale de 313 chevaux et 550 Nm de couple, associant un quatre cylindres essence de 204 chevaux à une motorisation électrique de 129 chevaux, pouvant fonctionner en mode tout-électrique jusqu’à 140 km/h et offrant jusqu’à 100 km d’autonomie grâce à une batterie de 25,4 kWh. Les versions AMG devraient reprendre les blocs 4 cylindres turbo déjà implantés dans les A35/A45.

Notre avis, par leblogauto.com

Les tarifs ne seront connus qu’en mars, mais la Classe C affiche clairement ses ambitions dans la guerre du premium pour conserver son trône, en placant haut la barre de la technologie, qui a pris le pas sur la mécanique en terme de porte-étendard.

(57 commentaires)

    1. Les vrais cadres sup demandent à minima une Classe E ou une Série 5 ou une Audi S5 😉
      Ou ont succombé à la mode moche des essuvés…

      La classe C c’est la dotation d’un cadre normal 😀

          1. @AXSPORT : un vrai cadre sup (un vrai qui encadre et gère un budget raisonnable) en 3008 ? Sont chiches dans votre turne.

            Bon après y a peut-être une différence entre IdF et Province. Quand j’étais sur Paris, les « vrais » cadres sup qui choisissaient du Peugeot se retrouvaient en 5008 full option…équivalent à de la Classe E dans les listings des véhicules de fonction.

            Depuis que je me suis expatrié vers le ponant 😉 c’est vrai que c’est souvent un cran en dessous, voir pas de véhicule de fonction.

          2. Même en Belgique, les budget diminuent. Avant, j’avais série 3 ou c quasi full option pour reprendre ces marques-là. Maintenant, on a droit qu’aux versions basiques (et pas que dans ma boite, c’est une généralisation).
            Cela + l’anti-voiture …

          3. Arrêter quoi ?

            Peugeot 5008 GT Line Blue HDI 180 avec deux trois options (même pas toutes) 53 200 € TTC.
            Classe E 56 600 € prix de base.

            Quand vous allez voir pour un leasing, ils se retrouvent dans la même catégorie pour les boîtes ou presque. Mais pas au même niveau de finitions/équipements.

          4. @Thibaut : j’aime les chiffres précis moi aussi.

            Classe E 300 e (hybride, la norme maintenant dans les entreprises) Avant Garde 63 450€.
            Merco Benz fait 10% pour les pro.

            Peugeot 5008 Allure Pack (cœur de gamme) 130cv EAT8 : 40 900€
            Peugeot doit largement faire 20% de remise.

            Il y a un gouffre entre les deux, même en leasing, et de toute façon en France quel patron accepterait de donner une classe E à un cadre sup ? Mon voisin qui est PDG (salarié) d’un très gros chantier naval a une… Audi A4 break.

          5. Je connais un PDG qui roule en patinette MI 😉
            Et un DG qui roule en vieille Megane Estate diesel…

        1. Des voitures de PDG ? PDG de PME oui.
          Mais les PDG sont en S, en 7, en A8 (ou les gros Q, X etc. correspondants).

          Même les deux patrons de la boîte où j’étais il y a plus de 10 ans c’était Cayenne pour l’un et Série 7 pour l’autre…
          Le patron des commerciaux c’était X5.

          La 307 SW (à l’époque ce n’était pas encore 308) c’était pour l’un des comptables par exemple.

          Ou alors vous ne savez pas négocier 😉

          1. Oh Thibault, vous savez le boss qui est propriétaire d’un magasin de cuisine très connu en bas de chez moi roule en… Cullinan.
            Dans les petites boites les boss font ce qu’ils veulent. Mais dès qu’on arrive à une PME d’une taille moyenne (50 salariés), ça devient compliqué à justifier.
            Les clients n’aiment pas. Le client typique est un cadre sup d’une grosse boite.

          2. « une fantastique Porsche 959, une supercar des années 80 d’une valeur de 220.000 € environ. »
            Je vous laisse, j’ai RdV avec ma Banque…

      1. Pour avoir conduit les deux, c’est l’inverse (j’ai 40 balais).
        Enfin, à la conduite, c’est kif-kif (quand la Mercedes n’est pas en panne – 3 Mercedes à la suite)

  1. Fan de Mercedes depuis longtemps, je suis très déçu. Planche de bord horrible, volant horrible, avant horrible… L’arrière bof, peut mieux faire. Quant à la technologie embarquée, je m’en fous complétement. Quand j’achète une voiture, je veux une voiture haut de gamme, pas un smartphone sur roues, avec une qualité des matériaux plus que douteuse ! Ce que je vois en photo ne me laisse pas du tout rêveur, c’est plutôt un cauchemar. Je n’achète pas, ça c’est certain.

  2. Baby S , en effet puisqu elle repose sur la PG MRA-II de la Classe S entre autres.

    La grosse news c ‘est qu il n y a plus de blocs Renault sur cette W206

    1. C’était déjà le cas depuis le relifting. Reste l’électronique Mercedes et il y en a encore plus. Cela fait peur !

  3. C’est la plus séduisante des BAM-V .

    Je ne suis pas sûr d’aimer la planche de bord ni la calandre de mérou qui fait la gueule. Mais sinon elle ajoute du dynamisme à l’ancienne mouture et c’est bienvenu.

    AMHA.

      1. J’aime bien ce que fait L, alors je ne suis pas sûr de trouver cette M plus séduisante qu’une L…

        Et puis même si L marche bien en Europe l’écart de volume de vente avec V est tellement important qu’il demanderait à ce qu’on rajoute des J-AR-D…

    1. J’aime assez l’intérieur malgré l’hypertechnologie apparente. Enfin, si la partie enjoliveurs peut-être en bois (ou en marbre, si, si). Et si le zebrano revenait.

      La tête de mérou fait en effet un peu la gueule tombante et à le regard un peu ailleurs.

      A voir sur route.

  4. J accroche pas du tout avec le nouveau style Mercedes : ni élégant ni sportif, un intérieur limite vulgaire (ça brille, ça s allume) …la course à celui qui a le plus d écrans et le plus gros… bref pas du tout ma came. Je préfère largement la sobriété de bm

        1. Ceux qui achètent la Model3 ont l’air d’attendre la Model Y pour laquelle Mercedes dispose déjà de la concurrente EQA.

          Puis, à chacun son créneau et son heure pour commencer à faire du volume en électrique.

          Si Tesla fait désormais 500.000, cela signifie surtout que le marché équivalent à se partager entre BAM-V-L et Tesla n’est pas encore de 1 million.

          C’est donc bien maintenant qu’il faut être sur ce marché et pas hier.

        2. Réveillez vous Paul, il y a deux clientèles, et une majorité n’en veut pas de vos électriques. D’où la double offre, cruciale : thermique et électrique. La classe C n’a aucune raison d’être en 100% électrique, et l’offre EV se développe gentiment chez Mercedes. Récemment l’EQA, on sait l’EQS arriver et il se dit que toute la gamme y aura droit.
          Réveillez vous.

          1. Lolman77 vous ne vous rendez pas comptes des courbes de vente par motorisation…

    1. Il y a des cabriolets électriques chez la concurrence ?
      Benz est en ligne avec le marché.
      Ils vont même réduire le nombre de coupés et de cabriolets thermiques dans leur gamme.

      1. Dommage un cabriolet électrique ça doit être sympa si l’insonorisation du moteur est maîtrisée.

        La première Tesla avait eu son petit succès.
        Un Honda S660 ( ou plutôt kW48) pourrait avoir son intérêt, au moins autant qu’une e-méhari et sa technologie auto-dé-chargeante.

  5. Elle est grosse la batterie pour la version hybride rechargeable. 100 km en élec’, ça commence à être intéressant en tant que véh unique et propre. Curieux de voir le prix de cette motorisation.

  6. 2L diesel 265ch!!!

    mes respects
    j’aimerai bien connaitre la pression du turbo pour pouvoir atteindre une telle puissance…

    1. Probablement 2 turbos à 1,5 bar, tout dépend s’il s’agit de turbos séquentiels ou parralèles.

      Aujourd’hui, un 2l diesel de 200 CV a un mono turbo à 1,5 bar.

      1. 1.5 bar, ça m’étonnerait très fortement
        Et avoir 2 turbo en parallèle ou séquentiel, ça ne change pas la pression à devoir obtenir. C’est cette pression qui dit combien de volume d’air sera admis dans les cylindres, et donc la quantité maximale de gasoil que l’on pourra injecter, et donc la puissance max que pourra fournir le moteur

        https://www.ultimatespecs.com/car-specs/Rover/5946/Rover-200-III-220-D.html
        Exemple ici, un moteur diesel atmo 2L produisant 86ch à 4500rpm. En extrapolant, il fournirait 75ch à 4000rpm, régime max des moteurs diesel modernes (et 69ch si 3600rpm)

        Et à l’époque, avec un moteur diesel 4L atmo, il produirait 150ch.
        Et donc si on pouvait faire entrer 4 litres d’air dans un moteur de 2L, alors ce dernier pourra produire 150ch. Comprimer 4 litres d’air à la pression atmo 1ATM dans un volume de 2L, on arrive à 2ATM, ou une sur-alimentation de +1 bar

        Et donc si 3ATM, ou +2 bar : 225ch
        Et donc si 4ATM ou +3 bar : 300ch
        C’est bien la pression max atteint par le turbo qui dira combien de puissance le moteur pourra produire

        Si ce moteur 2L Mercedes développe 265ch à 4000rpm, alors on serait autour de +2.5 bar

        Et si ce moteur atteint 265ch à 3600rpm, alors recommencer le raisonnement avec la classique règle de 3. On serait alors autour de +4 bar (c’est énorme. Pour limiter la puissance des moteurs dans les années 80, la F1 avait limité à +4 bar, et cela avait fait raler tous les motoristes)

        .
        C’est une estimation, approximation des ordres de grandeurs. Entre temps, les motoristes ont fait des progrès, en réussissant à réduire les frottements internes, et donc autant de puissance devenue utilisable (mais c’est juste quelques %)

      2. 2 turbos , c’est une nouvelle variante du OM 654:
        OM 654 D 20 R SCR

        Sie haben eine neue Kurbelwelle, die den Hub auf 94,3 Millimeter und den Hubraum auf 1992 cm³ (vorher 92,3 Millimeter und 1950 cm³) erhöht. Die Turbolader haben beide eine verstellbare Leitschaufeln an der Turbine und sind wassergekühlt.

        #wiki

    1. C’est clair, 100km ça ferait en tout cas 70km en usage normal, c’est plus que bien !

      On a une idée de la taille du coffre ? Je m’attends pas à une Superb, mais 500l ce serait pas mal.

  7. Vous voyez une mini-S, moi je vois une maxi-A, avec tous ses défauts d’exubérance et de mauvais goût. Je trouve la S moins caricaturée.

    1. Idem, j’y vois le corps d’une ancienne C, avec l’avant et l’arrière d’une A. L’intérieur mixé entre ancienne C et tesla pour avoir un grand écran et du chrome partout pour en jeter plein les yeux. (j’espère que les contre-portes sont mieux finies qu’avant, car même en finition AMG, cela bougeait pas mal même si bien agencées)

    2. @Lolo : pas la même plateforme, pas les mêmes moteurs, pas la même construction.
      Il y a un gouffre entre les classe C et les classe A

  8. Wow 2 pubs de 30 secondes en autoplay avant la vidéo en autoplay. Unlock origin on.
    Mon alerte de data n’est jamais arrivée aussi tôt.

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