Alors que les grèves qui viennent de frapper l’Afrique du Sud ont refroidi l’élan de bon nombre de constructeurs, Mercedes-Benz envisage pour sa part d’investir 3 milliards de rands sud-africains (environ 302 millions de dollars) dans le pays. Objectif : porter la capacité de production locale de 60 000 à 100 000 unités par an.S’exprimant lors d’un entretien lors du Johannesburg Motor Show, le directeur du site de production sud-africain du constructeur, Martin Zimmermann, a ainsi estimé que « les perspectives de croissance de la première économie africaine étaient « très positives. Ajoutant que la filiale du groupe Daimler AG allait « introduire de nouvelles technologies » et mettre en place une troisième équipe dans son usine de East London. Laquelle produit des Mercedes Classe C.
A noter que ces propos interviennent quelques semaine à peine après l’annonce de l’arrêt du plan d’expansion de BMW en Afrique du Sud. Raisons invoquées par l’autre constructeur allemand pour justifier sa stratégie : les mouvements sociaux ayant affecté sa production en août et septembre. Il est vrai que les grèves menées par les salariés des usines sud-africaines des constructeurs automobiles mondiaux auraient induit des pertes d’environ 20 milliards de rands (2 milliards de dollars). Le manque à produire pour Mercedes-Benz se serait établi à 13 000 voitures, et aurait nécessité six à sept semaines pour être rattrapé.
Rappelons enfin que l’industrie automobile contribue à environ 6% du PIB de l’Afrique du Sud, représentant 12% des exportations. 60% de la production est destinée à l’étranger.
Sources : Bloomberg, Automotive News
Crédit photo : Mercedes