Mégane R.S. Ultime : le chant du cygne

1976, comme l’année de la trahison envers Jean Rédélé et Alpine. 1976, année de création de Renault Sport en fusionnant les deux sociétés filles, Gordini (Viry-Châtillon) et Alpine (Dieppe). De cette création naîtrons de formidables voitures de piste, mais aussi de route. Cette saga s’arrête avec la décision de rendre à César ce qui appartenait à César, c’est-à-dire rendre à Alpine les voitures sportives du groupe Renault.

La Renault Mégane R.S. Ultime est donc un modèle collector qui clôt une saga prestigieuse entamée en 2003. 20 ans de « MRS » et la fin de Renault Sport, cela se fête. Enfin, presque. La série limitée est basée sur la Mégane R.S. Trophy. Elle dispose de « stripping » (auto-collants) exclusifs qui rappellent le passé de la marque avec des losanges rayés, comme le logo Renault de 1925 à 1972.

L’équipement est complet et la voiture est disponible en quatre teintes :

  • Noir Étoilé (sans supplément)
  • Blanc Nacré
  • Jaune Sirius
  • Orange Tonic

Evidemment, il ne pouvait pas ne pas y avoir le mythique Jaune Sirius. Tous les exemplaires seront signés par Laurent Hurgon. C’est LE pilote et metteur au point auteur des records de piste de Mégane R.S. Elle sera dévoilée au Japon qui est l’un des pays hors de France qui adore le plus Renault Sport (mais cela reste modeste tout de même).

Dans le détail, on retrouve les ailes élargies de 60 mm à l’avant et 45 mm à l’arrière, des extracteurs d’air latéraux, des projecteurs R.S. Vision, un échappement central, une antenne requin, un béquet et un diffuseur arrière. Le traitement de nombreux détails est teinté de noir, comme les logos, les poignées de portes, les encadrements de vitres, les jantes (jusqu’à leurs cache-écrous), les enjoliveurs d’ailes, le diffuseur arrière ainsi que la lame F1 du bouclier avant qui reçoit un traitement noir brillant avec un monogramme Ultime.

A l’intérieur, Renault a voulu une Megane « track days » : sièges baquets Recaro en Alcantara noir titane son de série. Cette Megane RS Ultime reprend la dotation de Mégane R.S. et Mégane R.S. Trophy dont la télémétrique embarquée via l’écran de 9,3 pouces avec R.S. Monitor. Mais, il y a trois options ! l’affichage tête haute (sauf conduite à droite), le toit ouvrant et….une housse au design spécifique. On pourrait dire « toute équipée » sans mentir.

Sous le capot on retrouve le 4 cylindres turbo 1.8 de 300 chevaux et 420 Nm de couple. Il est accouplé à la boîte automatique à double embrayage EDC (pour l’Europe). Et elle dispose d’un différentiel mécanique Torsen. Les jantes 19’’ Fuji Light sont chaussées de pneumatiques semi-slicks Bridgestone Potenza S007 développés pour Mégane R.S. Trophy-R. Les freins sont des Brembo bi-matière avec étriers peints en rouge. On ajoute les 4 roues directrices, les butées hydrauliques et on a l’un des compactes sportives traction les plus excitante.

Notre avis, par leblogauto.com

Pour un adieu, on aurait pu penser que Renault Sport sortirait une version vraiment différente de la Megane R.S. Trophy. Ici finalement, ce sont des détails de finitions et des équipements. Bon, après, il aurait été compliqué de pousser le moteur plus que cela sans grever sa fiabilité ou celle de la boîte EDC (niveau couple notamment). Mais pourquoi pas une version vraiment dépouillée, allégée, réellement « track days » ?

Quoi qu’il en soit, Renault clôt le chapitre Renault Sport et va ouvrir bientôt celui d’Alpine 100% électrique.

(9 commentaires)

  1. Je ne suis pas vraiment attristé. Il ne s’agit in fine que de la disparition du moteur thermique, pas de tout le reste. Et un moteur électrique est bien plus performant qu’un moteur thermique.
    Certes, le bruit, les sensations, la fureur tout ça qui fait tant « diesel punk » je veux bien mais ici on en parle pas d’un V12 Ferrari ou Lambo.
    Aux constructeurs automobiles de nous offrir de nouvelles formes de voitures sportives , excitantes et jouissives à conduire. Qui vivra verra.

  2. La fin d’une époque…..
    Il n’y a plus de sportive pas trop cher, déjà cette 4RS avait fait un bon en terme de prix.
    Fini le plaisir ou réserver à ceux qui peuvent mettre 60/70 k€

  3. Les photos viennent de chez Renault? Parce qu’il y a un disque de frein rainuré sur une et un disque de frein pleins sur une autre, et un levier de vitesse de boite manuelle et un levier de boite auto alors que l’article parle de boite auto.

  4. Si Renault sort rapidement un modèle équivalent chez Alpine ou plusieurs de bonne qualité… je suis prêt à les pardonner.
    Mais c’est vrai que les tarifs étaient délirants… Avant même le malus.
    Même d’occasion… trop peu … trop cher … dommage ….

  5. …/.. Qui peut maintenant , qu’il fasse , ne réfléchisse pas trop longtemps . Cette auto a une notoriété , restera valeur. Ce n’est pas ma voiture , mais c’est ce que je pense .

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