Mazda MX5 Ice Race: chaleurs dans le grand nord

Mazda avait créé l’événement l’année passée en Italie pour fêter les 20 ans de son roadster fétiche, en organisant une course d’endurance mémorable ou pas moins de 30 équipages de diverses nationalités s’étaient battus roues dans roues pendant 4h et cela après 2 jours d’essais et de qualifs sur le circuit d’Adria International Raceway.

L’événement était tout bonnement irréprochable et se rapprochait en tous points d’une véritable course d’endurance, le seul bémol étant que l’on devrait potentiellement attendre 20 ans avant d’espérer le revivre.Eh bien non, l’équipe Mazda a trouvé l’excuse (fallacieuse ?) de 900 000 MX5 vendues pour remettre ça en grandes pompes, direction le grand Nord dans le centre de la Suède pour une nouvelle aventure, sauf que cette fois la douceur italienne fait place à des températures de congélateur et que les slicks ont fait place à des pneus cloutés, lac gelé oblige.

C’est donc à Ostersund que nous arrivons, emmitouflés jusqu’aux oreilles avant de prendre le car pour le circuit de Are, 4,9km d’enfilades crées sur 60cm de glace, un bonheur pour tout Trophée Andros Wanabe. A son habitude, le staff Mazda a pensé à tout : combi, gants, bottines, semelles chauffantes, blousons, Chapka et j’en passe, rien n’a été laissé au hasard pour assurer notre confort et permettre un maximum de fun dans les meilleurs conditions.

Une fois les débriefings passés, les équipes prennent connaissance avec les autos en bord de piste. Si notre MX5 est toute aussi dépouillée que la précédente, sa livrée « France » a désormais pris l’allure d’un ours polaire. La fine équipe d’Italie managée par Manuel Bortone, (Eric Bellegarde, Pierre Lardenois et moi-même) se retrouve avec grand plaisir, agrémentée de Romain Bernard (auto-hebdo), Gregory Galiffi (Direct8) et François Rouger (gagnant du jeu concours M6) pour représenter la France, le tout sous un magnifique soleil et une température avoisinant les -20°C.

Moteur, Romain grimpe dans la MX5 pour les premiers tours d’essai suivi d’une horde de furieux en mal de drift polaire. Les 4,9km du circuit recensent pas moins de 41 virages ce qui en soit est déjà une belle gageure, d’autant que le revêtement a une fâcheuse tendance à rendre le tour beaucoup plus long que prévu. 5.26 pour Romain qui semble très déçu, la voiture étant quasi inconduisible… Une première vérification des pressions nous indique que le pneu arrière droit est dégonflé de 1,5bar par rapport aux autres, ceci expliquant cela.

Une fois les pressions refaites nous enchainons les tours pendant 2h30, 5 tours chacun. Je finis le dernier run avec un temps de 5.01 ce qui nous vaut la 8e place « virtuelle » sur la grille ceci n’étant bien évidemment que les essais.

Un bon gigot de Rennes plus tard, nous reprenons la piste pour les qualifs. La température ambiante est de -15°C, ce qui est presque printanier. Les Russes et les Australiens sont sur une autre planète avec des temps qui tombent rapidement en 4.50 puis 4.41. Eric passe en dessous de la barre des 5 minutes avec un 4.59 suivi de Romain qui signera un 4.58.6 malgré un tour dans le trafic, ce qui nous donnera une décevante 14e place sur la grille. Pour ma part, les qualifs ont été moins reluisantes que les essais du matin et c’est un peu dépité que je me dirige vers le bar après un bon Hammam pour débriefer avec l’équipe et préparer la stratégie de demain pour la course. Un de nos concurrents « Suisse » entame la conversation… Je me souviens l’avoir vu à la TV il y a bien longtemps se tirer la bourre avec un certain Gilles Villeneuve à Dijon. Mais que fait donc René Arnoux dans une équipe Suisse ??

A demain pour la course !

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