Le 30 mai 1967, Mazda lançait la Cosmo Sport (alias Mazda 110S), première voiture de la marque équipée d’un moteur à pistons rotatifs. 40 ans plus tard, la RX-8 représente fièrement la tradition du Wankel (et même son avenir.)
Pour fêter cela, le constructeur « zoom-zoom » va ouvrir un blog. Nous, on va se contenter d’une rétrospective en image.
Felix Wankel (ci-contre) n’a pas inventé le moteur rotatif, pas plus que Mazda a été le premier à le mettre sous le capot d’une voiture de série. L’ingénieur Allemand a traduit un demi-siècle de réflexions lorsqu’il s’associe à NSU à la fin des années 50. Non content de produire le Spyder Wankel, puis la Ro80, NSU revendra le brevet à Citroën, puis à Mazda.
Le moteur rotatif, s’il offre un rendement supérieur à un moteur 4 temps, consomme beaucoup de carburant et n’était guère fiable. Après les prototypes M35 et GS Birotor, Citroën jette l’éponge. VW, qui a racheté NSU, installe un trirotor sur une Audi 100 avant de renoncer, laissant Mazda seul.
Impossible de passer à côté de la Cosmo Sport. Pourtant, malgré une 4e place au « marathon de la route » (84h non-stop sur le ‘ring!) 1968, on l’a plutôt oubliée.
En 1970, des Belges installent un birotor Mazda à l’arrière d’une Chevron et s’engagent aux 24 heures du Mans. La début d’une grande aventure, même si pour eux, ce fut « l’heure » du Mans.
En 1973, retour de Mazda au Mans, avec une Sigma. C’est également la première fois que des pilotes Japonais sont au départ. Tetsu Ikuzawa, le plus pro, sera ensuite Champion de F2 au Japon (1977), patron du team Nissan au Mans et enfin manager/traducteur de Satoru Nakajima en F1.
En 1974, une autre Sigma et déjà Yojiro Terada au volant.
Qui dit Mazda rotative, dit RX7. Mazda marque les esprits en 1981 lorsque Tom Walkinshaw et Pierre Dieudonné s’imposent aux 24h de Spa. La Mazda fut préparée par TWR; ce succès permettra à Walkinshaw de se faire « remarquer » par d’autres constructeurs…
Vous vous souvenez du dessin animé Cat’s eye? Trois soeurs y volaient les croûtes peintes par leur père disparu. Petit plus: la cadette était fiancée à l’inspecteur (un peu neuneu) qui enquête sur les trois voleuses. L’aînée, Sylia Chamade (Rui Kisugi en V.O.), conduisait une Mazda RX-7 première génération…
Mais sur la fin, elle la remplacera par une Porsche 928. Ca aurait du mettre la puce à l’oreille de l’inspecteur Chapuis (Itsumi en V.O.): les trois soeurs tiennent une cafétéria. Or, vous avez déjà vu une gérante de cafétéria qui roulent en Porsche?
Pour moi, la RX-7 (Savanna au Japon) 2e génération restera LA RX-7. Toute ressemblance avec des coupés produits près de Stuttgart est purement fortuite.
Pour le marché US, elle était disponible en cabriolet.
En 1991, l’ACO décrète que l’an prochain, les moteurs rotatifs seront interdits au Mans. Pour sa dernière année, Mazda met le paquet: Oreca prend en charge l’équipe et embauche Jacky Ickx comme consultant. Bertrand Gachot, Johnny Herbert et Volker Weidler colleront la Sauber/Mercedes de tête jusqu’à ce qu’elle abandonne. C’est un triomphe pour Mazda (premier constructeur Japonais a s’imposer), alors qu’on attendait plutôt les 905.
Mazda brilla également beaucoup en IMSA, gràce à des fidèles comme Jim Downing. Au milieu des années 90, les Kudzu/Mazda dominent la catégorie WSC. Les Ferrari 333SP et la chute de l’IMSA (qui finira par se scinder en ALMS et Grand-Am) marquera la fin de l’épopée.
Mazda tente de se libérer de la monoculture (en terme d’utilisation du rotatif) avec l’Eunos Cosmo. Sans succès.
Aux Etats-Unis, les coupés Japonais finissent par faire parti du paysage. Du coup, la RX-7 3e génération a le droit de figurer dans Need for Speed I, aux côtés des habituelles GT Européennes et Américaines.
Autre apparition de la RX-7 3e génération: Fast & Furious (elle est présente dans le trois opus.) Là, c’est pour Fast & Furious III: Tokyo Drift.
Enfin, depuis 2003, la RX-8 reprend le flambeau. C’est l’une des voitures préférés du mythique Jeremy Clarkson (un événement rare, vu qu’il dit du mal de 99,99% des modèles qu’il conduit.)