Max Verstappen chez Red Bull

Pour sa première saison de sport auto, Max Verstappen fait des étincelles. Non-content de jouer le titre en championnat européen de F3, il s’est baladé aux Masters de Zandvoort. Son père, « Jos the boss », en est persuadé : Max a le potentiel pour aller en F1 en 2015. Mercedes a hésité et c’est chez Red Bull que l’espoir trouve refuge.

Max Verstappen et le fils de l’ex-pilote de F1 Néerlandais Jos Verstappen et de la kartwoman Belge Sophie Kumpen. Il se considère d’ailleurs à la fois Belge et Néerlandais.

Verstappen Jr n’a pas eu l’enfance dorée habituelle des fils de pilotes. Il n’a que 5 ans en 2003, lorsque son père dispute son dernier Grand Prix. Ensuite, il le voit tenter de revenir par tous les moyens. Puis Verstappen-père connait une carrière post-F1 erratique, faite de deals « one-shot » et d’apparitions « alimentaires ».

En 2008, ses parents divorcent. Ca n’a rien d’anecdotique, car Verstappen Sr harcèle Kumpen. Un juge l’interdit de l’approcher et ça n’arrête pas « Jos the boss », qui poursuit par courrier et par téléphone. Nouveau procès. En 2012, il tente de renverser son ex-femme. Cette fois, il risque la prison ferme.

En attendant le verdict, il s’enfuit en Asie avec son fiston. Ce dernier fait un peu de kart. Suite à l’exil paternelle, il se retrouve dans l’équipe de kart Grande Vittoria, de Hong-Kong. C’est à la fois une écurie et le promoteur d’un championnat Hong-kongais. Le pilote en herbe obtient s’avère très rapide. Il est coaché par Miki « Arnaud Sarrazin » Peng.

En 2013, les Verstappen père et fils retournent en Europe. Max dispute le CIK Il y fait face à Charles Leclerc (aujourd’hui en FR NEC), Ben Barnicoat (actuel 2e de la FR NEC) ou Pedro Piquet (fils cadet de Nelson Sr et actuel leader de la F3 SudAm), ce qui ne l’empêche pas d’avoir des résultats.

Ensuite, tout va très vite. A l’automne 2013, il effectue des tests en FR 2.0. Il est également l’un des premiers à tester la FA1 (ex-A1 GP.) A l’hiver, il s’invite en Florida Winter Series (ex-Formula Abarth Panam winter series) où il décroche ses premiers podiums en automobile. Il a ensuite droit à un test en F3 ATS. Mais Verstappen père clame que son fils de 16 ans mérite un volant en championnat européen de F3.

Van Amersfoort le recrute juste avant l’ouverture du championnat. Ca ne l’empêche pas d’obtenir 6 victoires consécutives et d’être le principal rival du leader Esteban Ocon. Il a d’autant plus de mérite qu’il domine largement des pilotes chevronnés comme Lucas Auer, Tom Blomqvist, Felix Rosenqvist ou Felix Serralles (une quinzaine de saisons de F3 à eux quatre.)

Verstappen Sr a déjà la tête à 2015. Il veut placer son fils en F1. Mercedes cherche un vrai 3e pilote et il veut ressusciter sa filière. Il est également en contact avec Red Bull, aux intentions plus floues. Alors qu’on l’annonce chez les « gris », Max signe avec le limonadier autrichien.

Il rejoint Alex Lynn (leader du GP3), Carlos Sainz Jr (leader de la FR3.5) et Pierre Gasly (également en FR 3.5.) Jann Mardenborough (actuellement en GP3) est pilote Nissan, mais Red Bull met ses infrastructures à sa disposition. Et la suite ? Il pourrait être « prêté » à Caterham (dont le nouveau patron est un Hollandais…) A bientôt 17 ans, Verstappen est un peu jeune pour la F1. En F3, il est très rapide, mais il termine souvent dans le bac à sable et il collectionne les pénalités pour conduite dangereuse. En plus, c’est sa première saison d’automobile. Il faudrait qu’il confirme et qu’il gagne en maturité.

Côté Red Bull, on a l’impression que le Junior Team navigue à vue. Sainz est le seul déjà présent en 2013. Il est aussi le seul à avoir toujours été suivi par les Autrichiens (comme Sebastian Vettel, Jean-Eric Vergne ou Daniele Ricciardo en leur temps.) Désormais, la politique est de recruter des pilotes déjà établis en monoplace… Quitte à les virer en fin de saison. On passe de la « filière » à un simple sponsoring. Au moins, ces pilotes « existaient » avant Red Bull et ils savent rebondir en cas de renvoi (cf. Tom Blomqvist, Callan O’Keeke ou Beitske Visser.)

Crédit photos : Red Bull

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