Une page se tourne, et les puristes ne sont pas forcément pressés d’entamer le chapitre suivant. Lors de l’édition 2023 du Goodwood Festival of Speed, Maserati présente la Ghibli 334 Ultima et la Levante V8 Ultima. Décidément, entre la fin du W16 Bugatti, du V12 thermique Lamborghini et Bentley ou encore le recul des V8 et V12 AMG, c’est Waterloo morne plaine pour les amoureux de la belle mécanique.
La saga du V8 Maserati
Avec ces deux séries « ultimes », fabriquées à 103 exemplaires chacun et que les collectionneurs devraient apprécier, Maserati met un terme à la lignée emblématique de voitures de grand tourisme à moteur V8, qui se sont vendues à plus de 100 000 unités depuis le lancement de la Maserati 5000 GT en 1959, et, par la même occasion, met un terme définitif à la fourniture des blocs V8 Biturbo Ferrari, ce qui était déjà entériné depuis 2021. Le nouveau fleuron de la gamme du Trident est le V6 Nettuno, inauguré sur la supercar MC20, alors qu’arrivent les premières versions totalement électriques « Folgore ».
La 5000GT fut en effet la première Maserati de route à embarquer un V8. Inspirée par le Shah d’Iran, elle reprenait comme base mécanique le V8 de la barquette de course 450S qui s’était imposée aux 12 heures de Sebring 1957. Le son du V8 Maserati était alors l’un des plus rageurs et des plus impressionnants de la production automobile. L’aventure se poursuit dans les années 60 avec les coupés Mexico et Ghibli, dont les blocs V8 sont en aluminium et gavés par 4 carburateurs. Peut-être moins nobles que les V12 Colombi du rival de Maranello, les moteurs Maserati n’en sont pas moins robustes et coupleux. Pour faire une bond dans l’histoire, c’est ensuite la Maserati 3200 GT de 1999 qui sera considérée comme la dernière vraie Maserati V8 pure, car ensuite, pour des raisons de rationalisation, sous l’ère Montezemolo, le Trident utilisera des blocs Ferrari.
Plus fort que la Trofeo
La Ghibli Ultima endosse sur ses ailes avant, en rouge, le nombre 334 en référence à sa vitesse de pointe et la Levante V8 Ultima. la Ghibli 334 Ultima est présentée dans une teinte spécifique Scià di Persia avec des accents Rubino. Le logo « 334 » sur le garde-boue rappelle ainsi que cette Ghibli est la berline thermique de série la plus rapide, puisqu’elle est 1km/h plus rapide que la Bentley Flying Spur Speed. Grâce à un travail d’allégement, notamment par l’adoption d’un couvercle de coffre en fibre de carbone, et à l’emploi de pneus spéciaux, cette 334 Ultima améliore les performances de la Trofeo, le 0 à 100 Km/h passant de 4.3 à 3.9 secondes. Naturellement, les badges Trident et 334 ont été brodés sur les appuis-tête tandis qu’une plaque « 334 » orne la console centrale. Dans la même zone, le logo « una di 103 » souligne l’exclusivité de la voiture.
Disponible en Nero Assoluto et Blu Royale, la Levante V8 Ultima est équipée de roues de 22 pouces finies en noir. Basée là aussi sur la version Trofeo, elle arbore des lettrages V8 Ultima sur ses ailes avant, combinés au pack Carbone. En entrant à l’intérieur, on s’asseoit dans des sièges en terre cuite pâle et en cuir noir, qui portent également l’insigne Maserati et le « V8 Ultima ». Comme pour la berline, la console centrale comporte un logo « una di 103 » pour faire savoir à tout le monde que cette Levante est un peu plus spécial.
C ‘est bien triste…..
?
Moui, enfin l’ arret du V8 n’ est du ni au CO2, ni a des problemes de volumes: le soucis, c’ est que Tavares ne voulait plus payer de royalties a Ferrari.