Mary Barra ne conseillera plus Donald Trump

Le PDG de General Motors, Mary Barra ne conseillera plus Donald Trump sur les questions économiques US et la croissance de l’emploi dans le pays. Elle s’est en effet associée mercredi aux déclarations successives d’un groupe de chefs d’entreprise puis du Président américain  annonçant – les uns – leur départ du Forum stratégique et politique dont elle était membre – et l’autre au final – la dissolution de la structure  qui comprenait à l’origine plus d’une douzaine d’autres PDG de plusieurs industries.

Une réaction par rapport à la polémique qui grandit autour du milliardaire suite à ces propos liés aux violences observées à Charlottesville. Les hésitations de Donald Trump à condamner clairement dès le début les agissements de l’extrême droite pour les événements survenus ont en effet poussé des PDG de grandes entreprises et le président du principal syndicat américain à démissionner du comité présidentiel. Avant que le locataire de la Maison Blanche ne tente de garder la face en annonçant sa dissolution.

GM appelle à l’unité …. se démarquant  de Trump

Dans un communiqué, GM a déclaré vouloir se dissocier de la controverse à laquelle Donald Trump devait faire face suite sa position face aux violences extrémistes. « Le débat sur la participation au forum est venu nous distraire de notre volonté bien intentionnée et sincère de soutenir les discussions politiques vitales sur la façon d’améliorer la vie quotidienne des Américains. »

« General Motors parle d’unité et d’inclusion, et j’en fais de même », a déclaré Mary Barra. Laquelle a ajouté que les événements récents, en particulier ceux de Charlottesville, en Virginie, et ses conséquences, exigeaient « de se rassembler en tant que pays et de renforcer les valeurs et les idées qui unissent les Américains – tolérance, inclusion et diversité – et de pointer celles qui divisent les Etats-Unis – le racisme, la bigoterie et toute politique fondée sur l’ethnicité « .

Conseiller  Trump devient trop risqué

Désormais, s’afficher comme conseiller économique ou stratégique de Donald Trump devient donc risqué, tant son discrédit grandit. Au sein de la population américaine comme aux yeux des grands patrons. Lesquels redoutent désormais de payer très cher un éventuel appui de leur part en faveur du locataire de la Maison Blanche. Une éventuelle campagne de boycott à leur encontre pourrait avoir de graves conséquences financières. Sans parler d’une possible fronde des actionnaires qui pourrait survenir en cas de soutien trop appuyé envers le milliardaire.

Si début janvier, plusieurs dirigeants du monde des affaires avaient accepté de conseiller Donald Trump en vue d’élaborer des réformes permettant d’accélérer les créations d’emploi aux États-Unis, le jeu ne semble plus en valoir la chandelle.

GM avait un temps défendu la poursuite de la participation de Marry Barra au sein du groupe arguant qu’il s’agissait pour elle de disposer d »un siège à une table importante ». Le fait de garder un contact et une influence parmi le cercle d’initiés chargés de préparer des réformes de l’Administration pouvant servir les intérêts de leur entreprise.

Mais le constructeur semble désormais vouloir jouer la prudence … en lâchant Donald Trump. Il est vrai que la pression montait sur les réseaux sociaux et les télévisions pour qu’Indra Nooyi, patronne de PepsiCo, et Mary Barra, PDG de GM, abandonnent le comité de conseil du Président américain alors qu’elles tardaient à le faire.

Sources : Automotive News, Radio-Canada, AFP

Crédit Photo : GM

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