Sergio Marchionne a rencontré aujourd’hui les représentants du puissant syndicat allemand IG Metall. Et il n’a vraisemblablement pas réussi à les convaincre que son projet était le meilleur pour l’avenir d’Opel et de leurs emplois…
Berthold Huber, patron de l’IG Metall en a profité pour exposer à Sergio Marchionne les points qui posaient problème. Le premier d’entre eux est un problème d’ordre culturel, reposant sur la tradition allemande de participation des salariés dans les processus de décision, et il en découle la volonté pour le syndicat d’avoir un ou plusieurs représentants à la table du conseil d’administration du nouvel ensemble qui pourrait être formé par Fiat et Opel.
Le syndicat est par ailleurs particulièrement inquiet des problématiques de cannibalisme entre les deux gammes, qui pourrait mener à la suppression de certains modèles, mais surtout à la question des fermetures de site. Le syndicat exige en effet que Fiat prenne l’engagement ferme de ne fermer aucun site d’Opel. Une question cruciale s’il en est, et au sujet de laquelle Fiat n’a pour l’heure pas donné de réelle garantie.
Le syndicat, qui souhaite qu’Opel accède à une indépendance plus marquée sur sous l’ère GM, exige également que le nouveau propriétaire des lieux apporte de l’argent frais.
A la fin de la réunion, les syndicats n’ont pas été convaincus des réponses qui leur ont été données. En effet Sergio Marchionne a pour l’heure simplement écouté les remarques des syndicats et précisé qu’il ferait tout son possible pour y répondre, mais a réaffirmé que Fiat n’apporterait en aucun cas des liquidités…